The Hunger Games RPG
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Les interviews des tributs. [14è édition]

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Les interviews des tributs. [14è édition] Empty
MessageSujet: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeVen 18 Mai - 12:47

    Que pensent-ils faire de moi ? Je me tiens installé dans ma loge, mes préparateurs s'affairent autour de moi pour essayer de me donner une touche d'originalité. Ils m'épilent les sourcils, me rase la barbe afin qu'elle soit bien taillée. Je soupire quand ils me font les ongles. Dans ces moments là, j'ai envie de meurtres, mais je me contiens. Ce ne serait pas très civilisé, pas du tout même. En plus on ferait en sorte que mes proches soient punis à ma place pour me tenir en bride. Je regarde le plafond et ferme les yeux. Je me laisse faire, mais j'ai envie de mettre mon poing sur le nez de mon préparateur qui m'applique une couche de fard à paupière. Je lâche un soupir. Ils ont terminés apparemment, car ils s'en vont. A présent c'est autour de mon styliste personnel d'entrer. Il me montre ma tenue, un costard cravate bleu nuit. Il m'aide à l'enfiler. Je le remercie avec un léger battement de tête. Je regarde la maquillage qu'on m'a mit. Cette année on veut me faire ressembler à une voûte céleste ou quoi ? Le léger trait d'eye liner qu'on m'a mit sur les paupières est jaune pâle. Mes cheveux sont toujours coiffés négligemment, mais on me les a saupoudrés de paillettes dorées. Si on mettait dans un champs, les oiseaux ramèneraient les graines. Je me lève doucement et je me dirige vers la porte, l'antenne est dans pas longtemps, personne n'est encore installé dans la salle, à part les cameramans, il y aura sûrement Edwin de présent. J'espère qu'il le sera d'ailleurs, ça m'aidera à reprendre pied sur la réalité si je m'égare.

    Je pose le pied sur la scène, je regarde l'environnement, rien n'a changé, tout est toujours pareil. Deux fauteuils. Un pour moi et un pour les tributs qui défileront pour que je les interviews. C'est dingue. Je déteste ça, mais grâce à ces simagrées, ils pourront peut-être survivre si les sponsors s'intéressent à eux. Je m'installe sur mon sofa, parce que le mot fauteuil est incongru face à ce sur quoi je m'assois. On me donne une oreillette et je la mets à mon oreille. Elle est pratiquement invisible, personne n'aurait pu la voir. Je regarde les gradins, ils sont encore vides. Je vois Edwin s'affairait à brancher sa caméra. Je lui souris doucement et replonge dans mes pensées. Serais-je une fois de plus à la hauteur ? De toute façon je n'ai pas le choix. Les rideaux se ferment, il est presque l'heure. Je soupire. Mon fauteuil se tourne vers le fond de la scène. Je pense à ce que je vais bien pouvoir dire. J'ai déjà les questions en tête, mais pour améliorer le tout ? Je verrais bien en route de toute façon. Je regarde mes mains, elle sont moites. Mais pas le temps de demander à les essuyer.

    Les rideaux s'ouvrent, la scène est plongée dans le noir le plus complet, même mes cheveux doivent être invisibles. Les lumières s'allument soudainement et mon fauteuil se retourne, le public acclame comme d'un coup. Les applaudissements, les ovations et les sifflements retentissent dans la salle. Je souris à tout le monde et les salut de la main.

    « Bienvenu à vous tous ! Bienvenu à la préface de la quatorzième édition des Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! » tonné-je d'une voix forte à travers la salle. Les gens arrêtent d’applaudir et se rassoient. La phrase bateau, mais qui est obligatoire, elle symbolise presque les jeux. J'enchaîne avec autre chose. « Mesdames et Messieurs, ce soir, les tributs pourront vous convaincre pour que vous les sponsorisez ! Soyez attentif et que vos mises soient bien placées ! »

    L'image d'Alice la tribut du district un s'affiche sur l'écran géant derrière moi. Je regarde le public. Je souris avant d'applaudir l'arrivée du dit tribut. « BIENVENU A ALICE ! LA TRIBUT DU DISTRICT UN ! » Je l'incite à me rejoindre, je lui baise la main doucement et l'invite à s'asseoir sur le fauteuil qui lui est destiné. Je la regarde avant de lui sourire à nouveau. Toujours sourire. « Bonsoir Alice, nous avons tous vu que personne ne s'est portée volontaire à ta place dans le district un, est-ce du au hasard ou était-ce formulé pour que tu te présentes quoi qu'il advienne ? » Je la regarde avec un air qui lui dit de dire la vérité, il ne vaut mieux pas mentir, la vérité attendrit toujours plus le public. Je regarde doucement le public. J'appréhende la réaction d'Alice. Quand elle parle, le public applaudit doucement. Je souris et regarde à nouveau la jeune femme. « Tu sais, je crois que tu seras la jeune fille glamour de cette année. Tu crois que ce serait possible que tu donnes ton secret aux jeunes damoiselles du Capitole pour garder une mine aussi fraîche ? » lui dis-je en plaisant. Je laisse le public rire et Alice débiter ses paroles. Le grand gong résonne. Je lui baise à nouveau la main en lui présentant la sortie. Elle s'empresse de la rejoindre avec un pas léger. Les applaudissements fusent à sa sortie.

    Au tour de l'image d'Orpheus de s'afficher. Le public ovationne son arrivée. « ORPHEUS ! TRIBUT DU UN ! » Je l'invite à s'asseoir après lui avoir serré la main. J'attends que le calme revienne, à peine cinq secondes passent. Je regarde le jeune homme. « Tu n'as pas l'air d'un carrière normal. Dis nous en plus sur tes motivations à rentrer chez toi, sauf si ça te gène. » Je préfère arborer une approche plutôt distante à ses stratégies et toutes les autres choses y ayant attraits. J'ai parlé avec lui avant et j'ai préféré lui poser des questions de ce style là. Le public pousse une petite plainte. Je souris et reprend la parole. « Effectivement. Soit fort. J'ai une dernière remarque à faire. Tu es plus jeune que les autres carrières, d'habitude ils sont plus vieux, une explication possible ou pas ? » Il contourne habillement ma question. Je lui souris et lui tape doucement sur son épaule, comme un ami l'aurait fait. Le gong résonne à nouveau, je lui ressers la main et lui présente la sortie. Les applaudissements fusent à sa sortie.

    L'image de Chleo apparaît. Le public l’acclame comme jamais. Je lui souris quand elle me rejoint. « BIENVENUE A CHLEO ! VOTRE TRIBUT DU DISTRICT DEUX POUR CES QUATORZIEMES HUNGER GAMES ! » Le public hurle à s'en déchirer les oreilles. Elle fait grand effet. À vrai dire, sa prestation à la moisson s'en fait ressentir. Je lui baise la main comme je le fais pour toutes les filles et lui intime de s'asseoir. Je la regarde doucement et lui adresse un sourire radieux, et le regard va avec. « Chleo, j'ai eu le loisir de discuter un petit peu avec toi, et autant dire que tu es une jeune fille totalement ravissante, pleines d'ambitions et d'envies de vaincre. Je crois que ce sera possible au vu de tes performances à la moisson. » Elle me sourit à son tour et parle, je ne l'écoute qu'à moitié. Le public applaudit soudainement et me tire de mes rêveries. Il faut vraiment que je me remette dans le bain. « Puis je dois dire que le choix de ta tenue lors de la cérémonie d'ouverture a été judicieux, jusque dans les bijoux, les boucles d'oreilles étaient particulièrement symboliques de ton arme préférée, j'ai adoré. » Je me tourne vers le public et les regarde, et je m'adresse directement à eux. « Vous êtes pas d'accord ? » Comme réponse tout le monde cri le mot « oui ». Je souris doucement. Le gong résonne de nouveau. Je lui baise la main et lui montre la sortie avec un sourire complètement charmeur. Les applaudissements fusent à sa sortie.

    Au visage de Brale de s'afficher sur le grand écran. Le public l'applaudit aussi et cri. Encore un volontaire lors de la moisson. Je le regarde s'avancer, je contiens mon air de dégoût cette fois-ci. Je ne dois rien montrer qui trahisse mon travail. « BRALE ! DU DISTRICT DEUX ! » Il s'avance et je lui sers la main quand il arrive à ma hauteur, je le fais s'asseoir et nous nous regardons rapidement. Il a cet air déterminé du garçon qui sait ce qu'il veut. Je lui souris. « Tu t'es porté volontaire Brale, dis-nous le pourquoi du comment et si tu te sens véritablement prêt à participer aux jeux. » Je l'écoute attentivement, le charabia habituel des carrières sort de sa bouche. J'aurais bien baillé si je le pouvais, mon opinion des carrières est souvent mauvais, mais il y a des exceptions il faut bien le dire. « Je suis sûr que tu feras un adversaire redoutable pour les autres tributs. J'espère que tu te battras bien et que tu prouveras aux sponsors qu'il faut dépenser les sous pour toi ! » je le regarde et lui adresse un clin d’œil vraiment convainquant, même si j'aurais voulu qu'il ne le soit pas. Le public crie qu'il est entièrement d'accord. Je souris aux gens dans les gradins, le gong résonne, et la même chose se produit comme à chaque fois, la sortie, les applaudissements, et tout le tralala.

    Nawel, la petite fille du district trois apparaît sur l'écran. Je me souviens de sa moisson, j'entends quelques sanglots dans le public. J'espère que c'est sincère. Je la revois pleurer et la personne crier son prénom. Le Capitole est vraiment abject. Le public applaudit son arrivée. « NAWEL ! VOTRE JOLIE TRIBUT DU DISTRICT TROIS ! » Je la vois s'avancer courageusement vers moi. Je lui adresse le regard le plus paternel que je peux. Je déteste les jeux. Je l'attire dans mes bras carrément et l'étreint maladroitement. Je lui murmure à l'oreille. « Soit forte princesse. » Je la lâche et la regarde s'asseoir. Je lui souris doucement. « Nawel, je me souviens de ta moisson, elle m'a énormément émue, je te revois t'avancer comme une grande fille, les larmes sur les joues. Crois-tu sérieusement que tu pourras rentrer chez toi ? » Je remarque son air plus ou moins résolu. Le Capitole doit se tenir en haleine, le public émet un mélange de mélancolie et d'applaudissements. Je souris doucement. « Juste un conseil, dans l'arène, cache toi, et attaque quand il le faut. Sème un maximum la pagaille, ça pourra peut-être t'aider. Et je suis sûr que des sponsors vont dépenser leur argent pour te voir sortir vainqueur, une si jolie petite fille que toi. » Je lui souris doucement. Le gong résonne.

    Au tour de Garou, le volontaire du district trois d'arriver. Le public l'ovationne comme un démon. Je souris, il a déjà fait bon effet apparemment. Je le revois se porter volontaire pour sauver ce cher garçon nommé Eron. « GAROU ! DISTRICT TROIS ! » Je le reçois et lui sert la main, nous nous asseyons tous les deux. Je le regarde avant de percer l'abcès. « Garou, j'ai vu ta performance lors de la moisson, je dois dire que je suis resté abasourdis. Tu t'es porté volontaire pour sauver ce garçon, tu le connaissais ou c'était un parfait inconnu ? » Je lui adresse un regard désolé, mais il faut attendrir le public. Je lui souris doucement. Le public se lamente. Je bats des paupières. Je me passe une main dans les cheveux et des paillettes volent autour de moi. « A vrai dire, je suis persuadé que tu as tes chances de retourner chez toi. Va retrouver ta famille en gagnant. Les sponsors t'aideront, en tout cas je l'espère où ils auront à faire à moi. » dis-je en plaisant sur la fin de ma phrase. Le gong résonne quand le public applaudit et cri.

    La tête de Léa apparaît sur l'écran. Le public l'applaudit et tape des pieds. Je souris en la voyant arriver, elle est magnifique dans sa robe. « BIENVENUE A LEA DU DISTRICT QUATRE ! » Elle arrive à côté de moi, je fais la révérence et lui dépose un fin baiser sur la main. Je l'invite ensuite à s'asseoir. Le public se calme. Je la regarde, elle est crispée, ça se voit, timide aussi. « Relaxe toi Léa, je ne mords pas tu sais. » Je lui adresse un petit clin d’œil et le public rigole doucement. « Bien, tu sais, j'ai aimé ta moisson, une carrière digne de ce nom ne montre aucun sentiment quand elle monte sur l'estrade. Je crois que beaucoup de monde est de cet avis. (Le public acquiesce) Peux-tu nous dire avec certitudes que tu veux et que tu vas gagner lors de cette édition ? » Le public reste abasourdis face à la réponse mystérieuse qu'elle nous donne. Quant à moi je me contente de lui sourire. « Bien, peux-tu nous dire si quelqu'un est venu te voir à l'hôtel de ville ? » lui demandais-je avec un petit sourire timide et désolé. Elle répond et le public pousse une longue plainte. Le gong résonne. Cette fois-ci au lieu de lui baiser la main, je lui fait directement la bise pour lui dire d'être forte. Le public fini par applaudir à tout rompre.

    A ce cher Milo d'être mis en avant. Le public cri et applaudit. Je me joins à eux en le voyant arriver. « MILO ! DU DISTRICT QUATRE ! » Il arrive tout bien habillé et coiffé. Je souris, j'aurais aimé être comme lui, pas fringué en espèce d'espace intersidéral complètement ringard. Je l'accueil chaleureusement. Je ne sais pas pourquoi j'aime bien ce petit gars. Il paraît tellement vrai. Je lui sers la main et l'invite à s'installer sur le fauteuil. « Milo, j'ai vu à ta moisson que tu as hésité à avancer, étais-tu tellement content que l’excitation t'as cloué au sol ou étais-tu décontenancé ? » Je lui conseille par mon regard de mentir, de ne pas dire qu'il avait été profondément choqué, ça vaudrait mieux. Mais en fait je sais qu'il contournera mon conseil. Je fais en sorte que mon regard soit vu par le public. Pour prouver que Milo n'est pas comme les autres. Il fait ce que je voulais. Je lui souris. Le public l'applaudit et je lui adresse un rapide clin d’œil. « Tu as des chances de gagner, ça se lit dans ton regard, j'espère que ce sera le cas. » Le public approuve ce que je dis et le gong résonne. Je lui serre la main amicalement et lui montre la sortie, il s'en va sous les tonnerres d'applaudissements.

    Céline, la tribut du district cinq apparaît sur l'écran géant. Je souris en la voyant arriver. Le public applaudit. « BIENVENUE A TOI CELINE ! MESDAMES ET MESSIEURS LA TRIBUT DU DISTRICT CINQ ! » Je cris à m'en fendre la voix à chaque fois, mais il faut bien que je couvre le bruit des acclamations. Je lui fais du baise main quand elle arrive et lui présente son fauteuil. Je souris doucement et la laisse s'asseoir. « Tu as du être très affectée par la moisson Céline, je compatis sincèrement. Pourrais-tu nous dire sur quoi tu comptes miser ce soir pour le public ? » lui demandais-je avec un petit air taquin sur le visage. Je lui souris en entendant la réponse et le public siffle d’approbation. Je m'autorise même un petit rire. Je me reprends et la regarde, toujours un sourire rayonnant sur les lèvres. « Dis-donc, je crois bien que tu fais effet à ces messieurs. » dis-je en regardant le public. Des rires francs s'élèvent du public. J'essaye de l'aider au maximum en la rendant désirable. Je souris toujours. « Je suis sûr que les sponsors masculins se bousculerons pour toi. » Le gong résonne et le public l'ovationne. Elle se dirige vers la sortie après lui avoir baisé la main.

    Au tour de Kai, ce garçon que je ne supporte pas. Pour lui j'ai longtemps réfléchis à vrai dire. Je n'avais pas du tout envie de l'aider, mais je suis bien obligé de le faire, tant par résignation que pour ne pas faire mal à Ethna. Je soupire. Il arrive et le public l'applaudit à tout rompre, à vrai dire, il a fait forte impression, on lui doit bien ça après tout. « KAI ! DU DISTRICT CINQ ! » cris-je sans conviction réellement, bien sûr j'essaye de l'aider, mais l'antipathie que je lui témoigne est trop forte. Je regarde Edwin qui enregistre la scène. Je souris doucement et regarde Kai, je lui sers la main et appuie froidement dessus. Je lui montre le fauteuil et l'invite à s'asseoir. « Kai, tu t'es porté volontaire, peut-on savoir exactement pourquoi ? Tu n'avais pas l'air de connaître ce jeune homme qui a été tiré au sort avant toi. » Je lui demande ça d'une voix neutre, je le regarde doucement répondre, je ne l'écoute pas. Lorsque j'entends un soupir dans les gradins. Je reviens dans la réalité. « En tout cas l'attitude stoïque que tu 'as eu en te portant volontaire en a laissé plus d'un béat. On dirait que la situation t'amuse, ce qui est le cas si j'ai bien compris. » Je lui adresse un sourire faux. Tout le monde l’interprétera comme vrai, sauf lui, et je le sais très bien. « Sponsors, je crois que vous avez un beau spécimen devant vous, n'hésitez pas à miser sur lui. » Dis-je en finissant sur le gong. Le public l'ovationne comme il se doit et il se dirige vers la sortie après nous être serrés la main.

    S'en suis en suite les interviews des tributs du district six, le public les applaudit à chaque fois qu'ils parlent, ils semblent scotchés. Néanmoins je ne crois pas que ni Eliott, ni Nalia reviendront vivants.

    Le visage de Lena s'affiche sur le grand écran. Tout le monde cri et montre son enthousiasme, je crois qu'elle s'est déjà mis le public en poche. Son côté de folie à la cérémonie d'ouverture a fait sensation, j'ai entendu parler de ça partout. « LENA DU DISTRICT SEPT ! » Je l’accueille chaleureusement et l'invite à s'asseoir après lui avoir déposé un frêle baiser sur sa main. Je la regarde avec un air complètement amical. Je lui souris doucement avant de prendre la parole. « Autant dire que tu n'es pas une tribut ordinaire Lena. Toutes vos simagrées nous ont plus. (Je la regarde et exprime clairement que ce n'est pas mon cas, mais ça, seule elle le devinera). Le baiser que Théo et toi a été sensationnel. Tout le monde était ému. Puis la façon dont tu l'as remballé. Oh c'était grandiose ! » Le public acquiesce et applaudit en hurlant et ovationnant. Je la regarde avec un air grave. « Bien entendu, je vais te poser une question, qu'a tu ressentis en entendant ton prénom lors de la moisson ? » Question bateau, mais l'impression qu'elle a faite a déjà conquis le public. Je la regarde et lui souris quand elle parle. Le public applaudit et le gong résonne. Je l'aide à se relever en lui présentant ma main, et je finis par de nouveau déposer un frêle baiser dessus. Je lui indique la sortie et elle s'y dirige en marchant légèrement.

    C'est désormais Théo qui apparaît sur l'écran. Le public l'ovationne au moins comme Lena. Quand il arrive je lui souris en biais. « THEO DU DISTRICT SEPT ! » Je l'accueil en lui serrant la main et l'invitant à s'asseoir. Je le regarde et j'attends quelques instants que le public se calme. Je lui souris. « Théo, était-ce une stratégie toutes ses scènes que vous avez eu Lena ou ce n'était pas réellement ton intention de te faire plaquer on va dire ? » Je le regarde, autant jouer la carte là. Il restera mystérieux, ça se voit dans son regard, mais je vais devoir essayer de l'ouvrir si les gens veulent miser pour lui. Le public reste sans voix quant à sa réponse. Puis il finit finalement par applaudir. Je souris doucement et attends qu'il se calme une fois de plus. « Tu sais, lors de votre baiser j'y ai vraiment cru, puis le calme avec lequel tu as encaissé le coup m'a vraiment stupéfait. Je crois que je ne suis pas le seul d'ailleurs. Tu dois avoir un sang froid à toute épreuve. » plaisanté-je. Il m'affirme que c'est le cas. Je ris doucement avec le public. « Quoi qu'il en soit, j'espère que tu t'en sortiras, on l'espère tous en fait. » Le gong résonne et le public cri et applaudit en faisant claquer leurs pieds sur le sol. Je souris et lui présente la sortie en lui serrant la main.

    Le visage de la jeune Mary s'affiche sur l'écran. Le public l'applaudit comme à chaque fois. Je souris à cette jeune fille. Elle doit être bouleversée. Le district huit et l'un des districts qui soufre le plus au niveau faim. C'est un défavorisé. « MARY ! LA JEUNE TRIBUT DU DISTRICT HUIT ! » Je l'accueil en lui faisant du baise main poli. Je m'approche discrètement d'elle et lui murmure rapidement quelque chose. « Ne montre aucun sentiments. » Je l'aide à s'asseoir et je me mets sur mon fauteuil à mon tour. Je la regarde et lui souris. « Mary, j'ai vu ta moisson, tu as mis un temps à réaliser que c'était toi qui avait été choisie. Étonnement ? Détermination ? Dis-nous. » Elle commence à parler, je n'écoute pas vraiment, je repense à toutes ses enfants qui sont morts depuis le début des jeux. Ça me broie le cœur. Le public applaudit la fin de sa phrase. Je regarde Mary à nouveau. « En tout cas, je vois que tu n'es pas forcément forte pour les armes Mary, j'espère que je me trompe et que tu caches bien ton jeux. D'ailleurs, vous sponsors ! Je vous conseille de miser sur elle. Elle a les clefs pour gagner, foi de Caius ! » Le public applaudit et ris en même temps. Je souris à Mary. Le gong résonne. Je lui fais un gros bisou sur le front en guise de réconfort. Je la laisse partir sous les applaudissements.

    Jon apparaît sur l'écran. Le public applaudit à tout rompre. Ils doivent être intimidés par ce garçon. Il s'est déjà évanouis à sa moisson et sa cérémonie s'est passée sans anicroches. « JON VOTRE TRIBUT DU DISTRICT HUIT ! » Je l'accueil en lui serrant la main et en lui donnant une petite tape amicale sur son omoplate. Je lui souris et l'invite à s'asseoir. Je le regarde doucement et réfléchit. Il paraît timide, décidé à ne pas trop en dévoiler sur lui. Bien sûr il veut plaire, tout le monde le veut, mais il choisis une tactique « défensive ». Soit. « Bienvenu Jon, je dois dire que ta moisson a été surprenante, on ne sait pratiquement rien de toi, pourrais-tu nous éclairer sur ton statut de tribut. Es-tu capable à tout pour rentrer chez toi ? » J'écoute sa réponse attentivement. Le public applaudit à la fin de sa phrase. Je souris au jeune homme. Je m'autorise même un clin d'œil. « Je dois avouer que tu es resté plutôt stoïque lors de ta cérémonie. Mais devant le président tu t'es tendus. Que s'est-il passé ? » Le public l'écoute attentivement, puis applaudit. Je souris et regarde Jon. Le gong résonne. Je lui ressers la main et l'invite à sortir sous les applaudissements de tout le public.

    Le visage Shynis apparaît sur l'écran. Tout le public ovationne et applaudit comme un démon en rage son arrivée. Je souris doucement. « SHYNIS ! TRIBUT DU DISTRICT NEUF ! » Je la reçois en lui baisant la main et je l'invite à s'asseoir ensuite. Je souris à cette jeune femme. Elle paraît sûre d'elle. Je la regarde droit dans les yeux et lui transmet tout les sentiments positifs que je peux. « Ta moisson a été remarquable. Tu n'as même pas sourcillé lorsque ton nom a été tiré de la boule. Était-ce la peur ou la résignation ou l'envie de retourner chez toi qui t'anime ? » Je la regarde répondre, ses lèvres bougent avec une grâce presque digne d'un loup. En fait on dirait un loup cette fille. Je lui souris et le public applaudit. Je reste là dix secondes. Le temps que le public finissent de l'ovationner. Je finis par reprendre la parole. « T'as ton déjà appelée par le mot « louve » ? Pour moi tu ressembles tellement à ces animaux fantastiques. » Je la regarde doucement, elle paraît désemparée. Je lui dis par le regard de prendre le contrôle, j'y mets toute ma volonté. Ça semble marcher. Elle reprend le contrôle de ses pensées et ses émotions. Je lui souris paternellement. Elle répond que oui, enfin sûrement je n'écoute pas vraiment. Je suis distrait. Suis-je une fois de plus à la hauteur ? J'espère que oui. Le public cri et applaudit. Le gong résonne. Je l'aide à se lever et lui baise la main. Elle se dirige finalement vers la sortie.

    Au tour du petit Totem, le jeune garçon du district neuf. Il ne fera pas long feu, je crois bien, mais j'essaye de l'aider de mon mieux, je lui pose une question qui l'aidera peut-être. « Nous avons tout entendu le cri qu'une femme à poussé quand tu as été sélectionnée, nous nous doutons que c'est quelqu'un de ta famille, peux-tu nous dire qui c'est ? » Il finit par s'en aller quand le gong résonne, le public l'a applaudit et j'ai même entendu une femme pleurer sûrement l'émotion de voir un si petit garçon envoyé à la mort.

    Ambre, la jeune tribut du district dix apparaît sur le grand écran. Le public l'applaudit comme il se le doit. Elle arrive en tremblant presque. « AMBRE DU DISTRICT DIX ! » Je l'accueil et lui fais un baise main. Je l'incite à s'asseoir tellement elle semble perdue. Je la regarde avec un air attendrissant. Ce n'est pas comme ça qu'elle va plaire à tout le monde. Donc quittes à jouer la carte de l'enfant perdue, je vais suivre les conseils d'Edwin lors de notre préparation. « Dis nous Ambre, nous avons aperçus des gens qui te ressemblaient beaucoup dans la foule lors de ta moisson, c'était des gens de ta famille ? Sont-ils venus te voir ? » Lorsqu'elle parle, le public se tien en haleine, j'entends même quelques sanglots. Espérons qu'elle réussisse à toucher des gens. Je souris à cette fille. Je veux l'aider, mais elle ne fait pas beaucoup d'effort. Tant pis. J'essayerais d'être mieux lors de la prochaine phrase qui arrive maintenant. « Ambre, comment comptes-tu t'en sortir ? J'espère que tu ne te mesureras pas aux autres lors de ton arrivée ? » Par ces mots je lui donne un conseil. Fuir au départ et essayer d'attirer des sponsors. Je la regarde et l'incite à prendre un air plus courageux et plus déterminé. Elle ne semble pas croire qu'elle retournera chez elle. Mais moi je le veux. Je lui dis clairement avec mes yeux. Elle semble reprendre un petit peu plus contenance. Je lui souris doucement. Le public l'applaudit dans un mélange de sanglots et d'applaudissements. Le gong résonne et je lui présente la sortie après lui avoir déposé à elle aussi un frêle baiser sur le front. Je lui murmure avant qu'elle ne parte d'être forte.

    Even, le garçon du district dix fait son apparition, je l'interview comme on me le demande, je lui pose des questions, le public rigole, applaudit, l'ovationne. Puis le gong résonne. Il s'en va après que l'on se soit serrés la main.

    Amy, la jeune fille rousse de cette édition, j'ai toujours été fasciné par les cheveux roux, on dirait un feu vivant. Elle arrive ovationnée par le public. « AMY ! LA VOLONTAIRE DU DISTRICT ONZE ! » Le public est en folie. On siffle son approbation. Elle a déjà des amis apparemment. Sa dévotion pour sauver la petite Lucy doit avoir plu. Je l'invite à s'asseoir en lui déposant un baiser sur la main. Je lui souris agréablement. « Amy, ta moisson a été formidable. Tu t'es portée volontaire pour cette petite fille. La connaissais-tu ? » Un petit sourire apparaît sur le visage d'Amy, je me demande ce qu'elle a en tête pour sourire comme ça. Elle me retourne la question. Je la regarde étonné. Je finis par lui sourire « Comment pourrais-je la connaître ? » Elle répond en riant doucement. Le public se joint à elle. Une comique celle-là. Je m'autorise un sourire. Je la regarde doucement. « Quoi qu'il en soit, Amy, tu m'as fait grand effet, le courage avec lequel tu t'es porté volontaire c'était grandiose. D'ailleurs au vu de ta moisson, on se demandait tous si tu connaissait Niko, peux-tu nous en dire plus ? » Cette fois-ci, perplexité. Je n'écoute même pas ce qu'elle me raconte. Je regarde fixement le public. Je guette leur réaction. Les gens semblent étonnés. Je le suis aussi, qu'a-t-elle bien pu dire ? Je l'ignore. Mais je fais comme si j'avais entendu, et tout le monde se fait berner. Je regarde à nouveau Amy. « Je crois qu'on a une potentielle gagnante pour le onze cette année. » lâché-je sincèrement. Le gong résonne, et le public ovationne Amy, je lui re baise la main et lui présente la sortie qu'elle rejoint.

    Le visage de Niko apparaît sur les écrans. Le public applaudit son arrivée. Je le regarde marcher sûrement. Je lui souris et il me rend ce petit rictus amical. « NIKO VOTRE TRIBUT DU DISTRICT ONZE ! » Je l'accueille en lui serrant la main amicalement et en lui souriant. Je l'invite à s'asseoir et le regarde doucement. Un garçon timide à première vue. Décontracte toi mon grand, ça va aller. Je prend mon inspiration. Un grand vide, j'ai oublié la question de Niko. Mince, mince, mince. Elle me revient en tête. Ouf. « Au vu de ta moisson, on se demandait tous si tu connaissait Amy, peux-tu nous en dire plus ? » J'ai appris à identifier les regards et les expressions des gens. Niko connaît Amy, j'en suis persuadé. La tête patibulaire qu'il a fait quand elle s'est portée volontaire le témoigne. Je lui souris avec un air désolé. Je n'aime pas toucher la vie privée des gens quand je ne les connais pas, mais je n'ai pas trop le choix maintenant. Je vois à présent le public se lamenter. Je soupire intérieurement. Il touche les gens au moins, et sa voix toute timide et tremblante me fait craquer. Il a l'air désemparé. Je voudrais tant l'aider. Je me le dois. Je vais le faire. « Tu as déjà des jeunes filles du Capitole qui ont craqué pour toi Niko, les roses que tu as reçu à la cérémonie en témoignent. » Je lui souris. Je m'autorise même un petit rire. « Tu sais Niko, je vais te donner un petit conseil, cache ton jeu, ne te cache pas toi, mais ton jeu seulement. » Je lui souris et le gong résonne. La foule l'ovationne comme il se le doit une nouvelle fois. Je lui ressers la main et je lui souris.

    Au tour de Eycko, la tribut du district douze. Une moisson que j'ai particulièrement détesté cette année. Sa façon de traiter les carrières fait d'elle une carrière aussi. Pathétique. Malheureusement je me dois d'être le plus commercialisant possible. « EYCKO ! LA COURAGEUSE TRIBUT DU DISTRICT DOUZE ! » Le public hurle et acclame. Il est en folie. Au moins son coup d'éclat à plu aux gens. Je l'accueille en lui baisant la main et lui présente le fauteuil pour qu'elle s'y asseye. Le public se calme difficilement. Je souris à cette jeune fille. Elle paraît si prétentieuse. « Eycko, ta prise de parole à la moisson a été impressionnante je dois bien l'avouer, as-tu vraiment l'intention de ne pas laisser gagner l'un des carrières ? » Question pertinente, réponse qui le sera. Je regarde Eycko répondre avec assurance qu'elle le veut. Le public siffle son étonnement. Je souris et tout le monde applaudit. « Eycko, parlons ensuite de ta tenue lors de la cérémonie, elle était rayonnante, j'ai reçu des avis de plusieurs dizaines de personnes du Capitole et ils ont adorés. D'ailleurs celle de ce soir est magnifique aussi. » dis-je en regardant Eycko de haut en bas. Elle ne répond même pas je crois. Elle est si froide. Je ne l'aime pas du tout. Le public affirme ce que je viens de dire contrairement à elle. Le gong résonne, c'est finit pour elle. Je lui baise la main et l'invite à partir sous les tonnerres d'applaudissements du public.

    Le visage de Jack s'affiche. Le public a la même réaction que pour Eycko, le douze a fait sensation cette année. Je regarde le visage de Edwin qui filme, il a l'air exaspéré. Je souris. « BIENVENU A JACK ! LE VOLONTAIRE DU DOUZE ! » Je soupire une nouvelle fois. Je lui serre la main et l'invite à s'asseoir. Je le regarde fixement. Arrogance. Ce mot suinte de son regard. Je ne supporte pas ça. « Dis-nous Jack, tu penses réellement que le district douze aura une chance de gagner cette année ? » Il me dit clairement oui. Le public acclame cette révélation. Je grimace moi. Enfin pas trop non plus pour que l'on ne le voit pas. Mais bon. « Jack, tu parais vraiment déterminé. Pourrais-tu donner un slogan pour que les sponsors votent pour toi ? » Je termine avec ça, vivement que ça se finisse. Je lâche un soupir inaudible quand il parle. Le public l'ovationne et le gong résonne. Je lui serre la main de nouveau et je lui présente la sortie.

    Les interviews s'achèvent. Je regarde le public. C'est à mon tour. « Je souhaiterais que chacun d'entre vous réfléchisse sérieusement à qui sponsoriser. Ce n'est pas une chose à prendre à la légère. Chacun mérite de gagner. Mais seuls vous en déciderait. Sur ce je vous souhaite une très bonne soirée. ET N'OUBLIEZ PAS ! JOYEUX HUNGER GAMES ET PUISSE LE SORT VOUS ÊTRE FAVORABLE ! »

    Explications : Vous n’êtes pas obligés de respecter l’ordre des districts dans le positionnement de vos Rp’s, mais vous devez le prendre en compte dans le jeu, ce qui signifie que le district 5 sera forcément après le 4 sur le plateau. Vous avez trois jours pour poster votre Rp, pas un de plus. Merci de joindre votre tenue (description en spoiler ou si votre styliste l'a dessiné, mettez là) dans votre Rp et de n’en poster qu’un seul, qui racontera l’ensemble de votre passage devant le Capitole. N'oubliez pas de prendre en compte que certaines questions été faite au feeling comme certaines personnes n'ont pas répondus à mon rp. Si j'ai sauté certaines personnes c'est parce qu'elles ne sont plus présentes sur le forum. Merci de votre compréhension et répondez judicieusement. N'oubliez pas que vos rps seront notés

    Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à m'envoyer un mp.
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeVen 18 Mai - 14:13

Spoiler:

Je suis en plein stress. Aujourd'hui, c'est le grand jour des interviews. C'est là qu'on apprendra à me connaître plus, et que les sponors vont se décider. Sur qui miser ? La tension est palpable, et pas que pour moi. Mon équipe de préparation est composée d'un homme qui, à ce que je vois, s'habille presque tout le temps en femme, et de deux demoiselles très...Sensibles. Un peu plus et ils se moucheraient dans la robe qui m'est attribuée, mais que je ne peux enfiler de suite. Non, dans mon peignoir, apparemment il faut faire les finitions.

J'ai l'habitude, à présent. Le stress, j'arrive à le maîtriser. La douleur d'être épilée, ça peut aller.
Ils m'enduisent d'huiles aux parfums qui, apparemment, s'accordent "parfaitement" entre eux. Moi, je trouve juste que je sens un peu trop la mûre et la myrtille.
Bref. Ils ont fini. Maintenant, je vais découvrir ma robe...Qui est entre les mains de ma propre styliste. Pitié, faites qu'elle soit aussi jolie que celle de la Cérémonie d'Ouverture...Un petit peu...Juste un petit peu...Plus...Longue.

Elle débarque. Mes cheveux encore enroulés dans une serviette rose bonbon, je découvre avec émerveillement une robe...Tout bonnement magnifique. Elle doit m'arriver à mi-cuisse...N'a pas de manches...Mais elle est superbe. Noire, elle scintille de mille feux grâce à des milliards de paillettes dorées.
J'enlève la serviette qui retient mes cheveux et enfile cette magnifique tenue. Mais on ne me fait pas passer tout de suite devant le miroir. La coiffure...

On me faire asseoir et Jay tente de me détendre tandis que l'on rassemble mes cheveux en un chignon laissant dépasser quelques mèches. Je préfère cette coupe ; je n'aime pas avoir les cheveux libres. Ils me gênent bien souvent.
Un peu de laque et c'est fini. Jay me donne une paire de chaussures dorées et à talons compensés. Ceux-ci ne sont pas très hauts, et je remercie Jay de ne pas les avoir fait de trente centimètre. Je me serai cassée la figure rien qu'en les essayant.

Ca y est, je suis parée. Une touche de maquillage - un peu de mascara pour agrandir mes cils, rien de plus, rien de moins. Je m'avance devant le miroir et deviens tout simplement éblouie. Je brille et j'en suis fière. Je souris à Jay et la remercie sincèrement. Je n'ai plus qu'a répondre correctement aux questions et tout ira bien.

Le stress augmente au fur et à mesure que les districts défilent. Léa, puis un certain Kai...Tout passe si rapidement...Et si je n'étais pas à la hauteur ? Non, Amy, tout ira bien.
C'est au tour de Shynis. Attendez...Déjà ? Quatre districts sont passés...? Et mon stress grandit. Sur une échelle de dix, je mets douze. Calmes-toi, Amy...Tout va bien. Tu vas sourire. Montrer que tu n'es pas qu'une gamine terrifiée. Et tu seras parfaite.

Ca y est. On me signale que dans deux minutes, c'est à mon tour. Je suis prête...Et Caius m'accueille.

"AMY ! LA VOLONTAIRE DU ONZE !"

Je fais mon plus beau sourire, qui est aussi le plus ravageur qui soit, et m'avance en saluant le public, la tête haute. Je leur envoie quelques baiser avant d'arriver au niveau de ce fameux Caius, qui m'embrasse la main comme aux autres filles des districts. Il m'invite à m'asseoir, ce que je fais, sans arrêter de sourire.

"Amy, ta Moisson a été formidable. Tu t'es portée volontaire pour cette petite fille. La connaissais-tu ?"

Prévisible. Je hausse un sourcil. J'avais préparé la réponse et je suis prête à la donner à ce public du Capitole qui ne fait qu'en demander. Allez, mes cocs, calmez-vous sur les sifflements, vous allez l'avoir, votre réponse !

"Mmmh...Personne ne connaît réellement Lucy. Elle cache bien son jeu. Mais...Et vous, Caius, la connaissez-vous ?"

La réponse a fait son petit effet ; tout le monde se met à rire, à gorge déployée ou dans son coin. En tout cas, je suis fière de ne pas l'avoir cherchée pour rien. Lui paraît surpris par ma réponse. Héhé, tu n'auras pas de réponse de moi si facilement ! Il finit par rire un peu.

"Comment pourrais-je la connaître ?"

Je m'autorise un petit rire, léger comme l'air, qui peut plaire. Le public se joint à moi en riant de plus belle.

"Quoi qu'il en soit, Amy, tu m'as fait grand effet, le courage avec lequel tu t'es portée volontaire...C'était grandiose. D'ailleurs, au vu de ta Moisson, on se demandait tous si tu connaissais Niko."

...Non. Non, il faut avouer que je ne m'y étais pas attendue, à celle-là. C'était pourtant évident qu'il allait me la poser...La perplexité doit se lire sur mon visage. Je commence un petit peu à paniquer, là. Que dois-je répondre ? Jay, Lucy, Niko, Maryna, Adam...Aidez-moi, je vous en supplie !

Je ferme les yeux. Le public n'en est que plus silencieux. Ils attendent ma réponse et voient que Caius a atteint le point faible.
Finalement, je rouvre les yeux. C'est simple. La mystériosité, Amy. C'est ça, la clé. Ce détournement de questions passera comme une lettre à la poste !

"Très sérieusement...Vous apprendrez peut-être ça plus tard ? Ou bien jamais..."

Le gong retentit. Je n'ai jamais eu si peur de toute ma vie ! Je n'ai pas souri vers la fin pour que les gens sachent que c'est du sérieux, ce que je viens de dire. Et quand je sors du plateau, mon masque disparaît. J'ai tellement peur que je pleure. Il fallait bien que ça sorte ! Mais pas de tristesse dans ces larmes. Juste du stress. Tout le stress accumulé. Et du coup, mon mascara coule...Tant pis ! J'espère juste avoir des sponsors. C'est tout ce qu'il me faut.
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeSam 19 Mai - 1:27

Spoiler:

Les jeux approchent, l'arène nous tend les bras à nous tributs. Elle nous nargue de son air arrogant, elle nous nargue en ayant l'air de nous siffloter à l'oreille qu’un seul d'entre nous en sortira vivant. Et moi, pauvre fillette de la veine que trop peu insignifiante, je commence à douter. Douter de ma victoire qui me paressait évidente et surtout douter de l’attitude que j’ai adopté, cette image que j’ai donné de moi à chaque habitant de Panem, au Capitol et aux participants, cette image qui ne me représente que trop bien tant je suis froide et renfermée. Mais dans le solide roque que je suis se cache également une partie douce et compréhensive, un grand cœur au milieu d’une forêt de rochers, un cœur noble qui méprise les préjugés et qui est pour une parfaite égalité. Etais-ce cette face cachée que j’aurais du mettre en avant ? Aurais-je du m’ouvrire d’avantage et me donner ainsi un véritable visage d’enfant ? Encore aujourd’hui, veille des jeux, je ne sais pas. Si je l’avais fait, le misérable district douze n’aurait pas vraiment attiré l’attention ; mais le prix de cette précieuse attention est bien chère, car les carrières et peut-êtres d’autres tributs veulent ma peau, et encore je suis bien trop gentille. Certains ne veulent pas ma peau, ils veulent m’abattre la première, ils veulent voire mon maigre corps emplit d’arrogance mordre la poussière – masse informe, sans vie. Mais je me dis également que j’ai réellement attiré l’attention, probablement plus que Jack même, et que c’est cela qui compte. Aujourd’hui, l’heure des interviews est venue, tous ne vas se jouer qu’en quelques minutes. Mon avenir, notre avenir, réside seulement en cet infime temps de parole que l’on va nous accorder. Il est la dernière chance de plaire et d’ameuter les sponsors, notre unique porte de sortie. Et c’est aujourd’hui ! Alors je ne dois plus douter, les choix que j’ai fait, bien qu’avec beaucoup de sacrifices, notamment celle d’une sale gamine, sont certainement les bons ; je dois être sereine, je dois me faire confiance. Pour mes frères, pour Anaey, et pour mon district, je n’ai pas le droit à l’erreur, car ce soir j’aurai un rendez-vous avec les portes du destins.

Je suis dans une grande pièce vide, isolée. Mon équipe de préparation au complet m’entoure, les yeux durs, la mine sérieuse. Un souffle d’anxiété vole d’en la pièce et je dois avouer mon agacement. Mais c’est bien la preuve qu’un moment décisif et sur le point de montrer le bout de son nez, ils n’ont pas le droit à l’erreur et ils le savent, tous autant qu’ils sont. Oui c’est bien étrange… chaque année ces personnes à l’aspect ridicule, s’occupent d’enfants pour les rendrent éblouissants alors que quelques jours après ils s’entretuerons. Mais bien plus bizarre encore, ils veulent pourtant nous rendre inoubliables pour nous donner une chance de survivre, alors qu’ils apprécient les Hunger Games. Je notes la beaucoup d’incohérences et je me dis qu’en réalité ils ne savent pas vraiment que penser. Ils ont beau mener une vie de coq en pâte, au milieu d’un luxe inimaginable ; qui voudrait être à la place des Capitoliens, ces personnes dont l’autonomie et la pensé propre est au plus bas point ? Personne. Nous avons beau mener une vie de chien, je suis certaine qu’un jours, nous autres habitants des districts, nous relèverons. Et ce jour la, le mot liberté aura vraiment lieu d’exister car elle sera plus proche que jamais. En attendant, Damoclès, une jeune femme à la peau orangé et aux longs cilles violacés, ainsi que Déméter, son frère aux longs cheveux arc-en-ciel et aux tatouages fluorescents, s’occupent des derniers détails pour que mon corps soit parfait. Ils l’enduisent de crèmes en tout genre, de lotions visqueuses et même de pétales de fleurs, mais pour la première et dernière fois de ma vie, je ne bronche pas. Comme quoi c’est bien la preuve que cette journée est d’une importance infinie. Pendant ce temps, Athélia, une grande femme à la peau lunaire et aux cheveux solaires, alias Eclipse, s’occupe de tresser mais épais cheveux bruns ; franchement je lui souhaite bonne chance parce que coiffer mes cheveux n’est pas une mince affaire.

Quelques heures plus-tard, le visage en sueur mais l’air plutôt fier, mon équipe s’en va, me laissant seule avec ma styliste. Je ne peux pas dire que j’ai fait beaucoup d’efforts avec elle, alors que celle-ci se tue probablement à la tache pour moi, mais en fait je m’en fiche pas mal. C’est mon tempérament, et même si je suis désolée pour elle, personne ne me changera. A vrai dire, je ne lui ai presque jamais parler, elle doit certainement sentir que je ne suis pas le genre de fille facile qui parle à tord et à travers, et elle a bien raison. Son silence me convient tout à fait, et je dois bien avouer que je commence à l’apprécier pour ça, pour sa qualité à ne pas froisser les gens et à deviner leurs états d’âmes. Jay déambule un long moment autour de moi, tel un loup à l’affût, et ça commence sérieusement à m’agacer. Voir quelqu’un vous reluquer de la sorte et assez gênant… Elle s’arrête enfin et m’aide à enfiler une combinaison, super pas de robe ! Elle m’a vraiment bien cerné, je dis chapeau bas. Malheureusement les écailles sont toujours là ce qui à taux fait de m’exaspérer, de m’exaspérer avant que je ne vois un motif qui à la forme d’une jolie vague verte. Une vague… je n’en reviens pas. Je me demande pourquoi elle y a penser, elle n’est pas sensée savoir que l’eau est ma passion… Cette femme est surprenante. J’enfile de longue botte, et les quelques bijoux qu’elle me tends et c’est terminé. Je m’avance vers le miroir le plus proche et l’effet sombre que me donne cette tenue me plaît bien. Par contre je n’irai pas jusqu’à dire que cela me plaît, la mode, les vêtements, ce ne sont vraiment pas mon trucs, alors je reste de marbre.


« Bienvenu à vous tous ! Bienvenu à la préface de la quatorzième édition des Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! » tonne Caius Propalam, d'une voix forte à travers la salle. Les gens arrêtent d’applaudir et se rassoient.


« Mesdames et Messieurs, ce soir, les tributs pourront vous convaincre pour que vous les sponsorisez ! Soyez attentif et que vos mises soient bien placées ! »

Ca y est, nous y sommes, le soir des interviews est venu. Je suis calme, je boude, comme à mon habitude. Le stress, la peur, je ne connais pas et c’est tant mieux. Comme ça je n’ai pas vraiment besoin de m’en faire, d’autant plus que je passe avant dernière. Caius Propalam va commencez, personnellement, malgré le nombre de fois que je l’ai vu à la télé, je n’ai jamais réussit à le cerner. Certes, cet homme est ridicule tout comme les Capitoliens, mais quand je le regarde de drôles de vibrations m’envahissent. Je n’en connais pas la raison, c’est même carrément sans importance, je n’ai pas m’attarder sur ce sujet. Le devenir d’un homme détestable de son espèce ne m’intéresse guère et je n’ai pas à essayé de le décrypter.

Et ça commence, la première tribut, Alice, du un, fait son entrer. Elle est ravissante, c’est certains, mais qui a déjà vu une carrière mal habillé lors des jeux ? Ce n’est pas bien originales, pas besoin d’en faire tout un fromage. En tout cas, le présentateur fait tout pour la maître à l’aise, c’est son job après tout, mais c’est tout de même rassurant. Ils débattent de tout est de rien, et commencent à parler « glamour », m’ouais… Je vois pas pourquoi la foule l’ovationne au tant. Soudain, elle se lève et se dirige vers la sortie ; déjà. Le gong à du retentir, le temps est court, trop court à mon goût.

Bientôt le tribut du un, le garçon cette fois-ci, précède sa partenaire, si on peut dire, et s’installe à son tour. Caius lui pose des questions d’une façon un peu ambiguë et même mystérieuse. Le dénommé Orpheus c’est peut être entretenue avec lui avant, parce que les questions ont l’air préparées, après ce n’est qu’une simple supposition de ma part, rien ne peux me le garantir et je me trompe sûrement. En tout cas, et c’était attendu, il a l’air de bien plaire aux gens.

Une fois que la sonnerie habituelle a retentit, Chleo, je me souviens particulièrement de son nom car je l’ai noté comme une adversaire redoutable, s’avance vers le présentateur. Cette fille est une beauté pure, une vrai mannequin. Elle inspire également une vrai confiance en elle qui se sent de loin. Je ne pense pas me trompé en assurant que les sponsors serons nombreux pour cette fille là, elle est impressionnante c’est le cas de le dire. C’est ce genre de personne, fière et entraînée, qui vont me traquer en premier, je le sens, je le sais. De plus, quelque chose me dit qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, cette adversaire promet et elle est dors et déjà une ennemie déclarée c’est certain.

Le publique, hypnotisé par temps de splendeur a du mal à se remettre du changement de tribut. J’ai bien peur que le garçon du deux n’arrive pas à la cheville de sa camarade, il obtient tout de même son petit succès en bon petit carrière qu’il est. C’est bien mon petit, savoure ta chance de t’être entraîné, d’être né dans le plus prestigieux des districts. De toutes manière vu le caractère de Chleo j’ai le pressentiment qu’elle se débarrassera de toi quand l’envie lui plaira. Adieu tribut du deux, ton destin est scellé.

Les tributs du districts trois suivent, mais mon esprit est ailleurs ; ce district ne m’intéresse pas vraiment alors je préfère penser à ma forêt… mais c’est vrai que le garçon m’a tout de même l’air coriace.

Je me re-concentre, le tour du district quatre est venu, et cette année les tributs de ce districts ne sont pas vraiment comme les carrières, plutôt bizarre je dois l’admettre. Mais c’est une bonne chose, il y en a marre de voir des ados sanguinaires. Oui, si j’étais sponsors je pense que je miserais sur Léa ou sur Milo, ce sont ce genre de personnes qui méritent de gagner selon moi. Enfin, je dois me méfier des apparences, je ne les connais pas après tout.

Les districts les plus intéressants sont passés, j’écoutes à présent d’une oreille distraite les échanges qui ont lieux, portant une attention toute particulière au beau garçon du sept, qui dit en passant se nomme Théo, et à la fille du neuf, Shynis. Mais quelques choses confirmes mes pensées. Théo est bel et bien dangereux, vu les rumeurs de séducteurs qui tournent autour de lui. Qui est-il vraiment ? Je me le demande…

Le tour du district onze est venu, mon tour approche, je sen que ça va être marrant. En attendant la rouquine parle et je connais enfin son prénom. Je ne suis pas prête de l’oublier… Amy line ! Et mes doutes sont confirmés. Cette fille est vraiment courageuse vu quelle c’est portée volontaire. Et je dois avouer qu’elle à du répondants, ses répliques sont bien trouvées.

Niko est pas mal non plus. Un garçon timide mais franc. Oui, si je dois m’allier avec quelqu’un ce serait plus avec les tributs du onze, qui me détestes, que Théo. Le tribut du sept m’a l’air beaucoup plus rusé et est certainement capable de vous attaquer quand vous vous y attendez le moins.

Le gong retentit une nouvelle fois.

« EYCKO ! LA COURAGEUSE TRIBUT DU DISTRICT DOUZE ! »

Parfait, alors c’est autour de Eycko à présent. Attendez une seconde ! Mais c’est moi Eycko, que je sache… Mon tour est déjà venu… Et bien, on ne peut pas dire que j’ai attendu longtemps. Je m’avance froidement devant les projecteurs, la foule hurle, des cris perçants retentissent. Je ne me trompe pas, le public m’acclame bien plus forts que certains tributs, c’est ma chance, je ne dois pas la louper ! Je m’avance vers Caius Propalam avec un soupçon d’arrogance sur le visage et une froideur non dissimulée sur le visage. Il m’invite à m’asseoir et me souris ; un sourire faux, un sourire forcé, mais que cache-t-il ? Le brouhaha ne s’atténue pas et nous attendons que la foule daigne se calmer. C’est partit tout va se jouer maintenant, je tiens mon destins entre les mains.

« Eycko, ta prise de parole à la moisson a été impressionnante je dois bien l'avouer, as-tu vraiment l'intention de ne pas laisser gagner l'un des carrières ? »

Une question attendue, une question intéressante. Je n’ai pas besoin de réfléchir, la réponse, je la connaissait déjà avant d’agire témérairement.

« Ce n’est pas une question d’intention, c’est la réalité, tout simplement ! »

Je souris ironiquement en prononçant cette phrase, et toise le publique d’un regard sombre ; il retient son souffle, impatient de connaître la suite.

« Car je ne suis pas n’importe qui. Et ils feraient mieux de se méfier des apparences, il se pourrait bien que la petite Eycko est un talent secret, un talent qui lui permettrait la victoire à coup sure… »

Je fais claquer les syllabes, je parles lentement, pesant mes mots. Je laisse ma phrase en suspens, je laisse la foule encaisser ce que je viens de dire. Des hurlements retentissent, des hurlements surpris. Gavyn avait raison, jouer la carte de la surdouée et un atout.

« Après, moi je dis ça, moi je ne dis rien… »

J’ajoute avec un accent bonne enfant et innocent. Je regagne ensuite ma carapace froide, un sourire arrogant, se dessinant sur mon visage.

« Eycko, parlons ensuite de ta tenue lors de la cérémonie, elle était rayonnante, j'ai reçu des avis de plusieurs dizaines de personnes du Capitole et ils ont adorés. D'ailleurs celle de ce soir est magnifique aussi. »

Il me parle de ma tenue ? Il n’a rien à dire de plus pertinent ? J’ai l’impression qu’il se fout de moi. La tenue n’est qu’un détaille, ce n’est pas ça qui me sauvera dans l’arène. On vois bien qu’il vient du Capitol celui-là. Je décide de ne pas répondre, je n’ai pas du temps à perdre. Je regarde le publique avec mes yeux gris verts, et leur lance un regard explicite qui signifie « Je ne suis pas convaincu et vous ? » mon regard à eu son effet, car les cris d’approbations que j’entends me certifient qu’ils ont compris ce que je voulais dire et que contrairement à moi, ils apprécient le travaille de Jay. Le gong résonne alors, et voilà le temps est écoulé. Caius m’invite à me lever et je me dirige vers la sortit sous les tonnerres d’applaudissements. Je jette un dernier regard glacé à la foule, celle-ci me répond par un sourire heureux et chaleureux, puis c’est finie, elle a disparue.

La fin des interviews est proche, le dernier tribut, Jack, s’avance. Tout en écoutant ce qu’il dit je ne cesse de penser que le Capitol m’apprécie vraiment et que les sponsors seront certainement nombreux. Je suis une fille mystérieuse et ils le sentent tous !
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeSam 19 Mai - 15:24

Spoiler:

Ca y est, le soir des interviews est arrivé. Je stresse. Pourtant, je n'avais pas de raison de m'inquiéter ! Si je ratais, j'aurais une mauvaise note des Juges, je n'aurais pas de sponsors et je mourrais dans l'arène ! Non, ne dis pas ça, tu vas mourir dans l'arène. C'est tout. En tout cas, j'adore ma tenue, noire avec des rayures dorées, pour les champs de blé. Un petit brin de blé sur mon torse, pour rappeler mon district.

Je peux suivre tout le monde sur l'écran géant. Les carrières ont l'air sûr d'eux. Peuh, je les déteste, eux et leur air dédaigneux, comme s'ils se croyaient maîtres du monde. Surtout cette Chleo, elle me semblait très sûre d'elle, une carrière comme on en voyait tous les ans. Elle semblait sûre de gagner. C'est celle qui me fait le plus peur, de tous les carrières. Elle était hautaine, mais puissante, sans aucun doute. Son regard me figeait. Les autres, Dawson, Twain et von Kooda ne me faisait pas cette impression. Je frissonnais. Si je me retrouvais face à elle dans l'arène, j'étais mort. Bon, face à tous les carrières, mais je sentais qu'elle, elle me tuerait sauvagement, en me faisant souffrir.

Au district 4 maintenant, d'autres carrières. Ils m'ont l'air plus sympathique, moins dangereux. Enfin bref, c'était des carrières, et ils sont donc à surveiller. Tiens, le garçon d'après, Kai K. Keenan, avait une attitude étrange avec Caius. Il semblait crispé. Pourtant, il s'était porté volontaire, non ?

Tiens, Shynis... Elle était sympa, je pense pouvoir m'en faire une alliée dans l'arène, comme Amy. Ce sont les deux seules avec qui je pense pouvoir m'entendre dans l'arène. Je sais qu'elle ne me poignarderait pas dans le dos. Si on devait se séparer, je pense que l'on se le dirait.

Ah, c'était à Amy. Elle était adorable, dans sa robe. Je me tournais les pouces. Oui, depuis peu, je connaissais mes sentiments envers elle. Je l'aimais. Et seule la mort pourrait me le faire avouer. A elle, en tout cas. J'avais décidé de le crier au monde entier. Le Capitole serait au courant. Je devais le dire !

Amy était peu loquace. Elle faisait des phrases courtes, avec une pointe d'humour. Amy... Excuse-moi d'avance pour ce que je vais faire. Ce sera pour notre survie... Et puis, mes sentiments sont réels. Je l'avais écoutée, et maintenant, c'était à mon tour. Mes jambes tremblent. Je sais que je suis timide, mais là, c'était horrible. Je sers la main de Caius. Il a une lueur dans les yeux qui me détend. Je sens que je peux lui faire confiance. Il allait m'aider à récolter des sponsors, c'était certain ! J'attends sa question en me triturant les mains. J'espère que ça n'allait pas me pénaliser.

« Au vu de ta moisson, on se demandait tous si tu connaissait Amy, peux-tu nous en dire plus ?

Amy n'a préféré ne rien dire sur nous. Mais moi, je vais tout révéler. Il fallait sensibiliser le Capitole !

"Et bien oui, je connaissais Amy peut avant la Moisson. J'ai été horrifié quand je l'ai vu se porter volontaire. Je ne savais plus quoi faire. J'étais perdu. C'était ma seule amie. Et maintenant, l'un de nous deux doit mourir. Elle est bien plus forte que moi, et c'est elle qui reviendra. Parce que, de toute façon, je ne pourrais pas vivre sans elle. Tout ça, simplement parce que, depuis que je suis ici, je me suis rendu compte de la profondeur de mes sentiments pour elle. Ce sera pour elle que je me battrais. C'est tout. Parce que..."

Mon coeur s'emballait. Plus je révélais mes sentiments, plus j'avais peur. Je ne savais pas comment elle allait le prendre. Mais dans tous les cas, il fallait rameuter des sponsors. Comme ça, si je m'allie avec Amy, mes cadeaux lui reviendront, et elle survivra. J'avais marqué la pause au bon moment. Tout le Capitole devait être pendu à mes lèvres, à attendre la fin de ma phrase. Plus personne ne parlait. Je décidais de faire durer le suspense avant de tout révéler.

"Parce que je l'aime."

La foule soupire. Voilà, c'était dans la poche. En plus, je n'étais plus obligé de me cacher à Amy. J'espérais sincèrement qu'elle partageait mes sentiments.

« Tu as déjà des jeunes filles du Capitole qui ont craqué pour toi Niko, les roses que tu as reçu à la cérémonie en témoignent. »

Il me sourit. Un sourire sincère. Le coup d'oeil qu'il me jette me mets en confiance, et je décide de continuer sur ma lancée.

"C'est bien dommage de devoir décevoir de si jolies filles, mais je viens de vous le dire. Mon coeur et ma pensée ne jurent que par Amy."

Il se permet un petit rire. Il semble vraiment content. Est-ce parce que, grâce à ce que je venais de dire, j'avais une chance de gagner ?

« Tu sais Niko, je vais te donner un petit conseil, cache ton jeu, ne te cache pas toi, mais ton jeu seulement. »

Ouaw, c'était profond, ça. Je ne comprenais pas vraiment le sens de cette phrase, mais je sentais qu'elle avait un sens profond, un sens qui m'échappait. J'avais beau retourner cette phrase dans ma tête, je ne trouvais pas de réponse. Le gong retentit. Je me lève, lui sers la main et lui murmure un mot qui est le seul à entendre, malgré les micros.

"Merci."

Je lui souris, sincèrement, et fais un signe de la main à la foule. J'avais peur. Je me demandais si Amy avait vu. Bien sûr qu'elle avait vu. Mais avait-elle compris ? Que je n'avais pas fait ça que pour les sponsors ? Que je l'aimais vraiment ? Je soupirais. J'avais tellement envie de lui parler, mais comme ça, ça ne se faisait pas.

J'espérais vraiment, comme je n'avais jamais espéré, qu'elle partageait mes sentiments. Sinon, je serais vraiment inconsolable. Soudainement, je me mis à penser à mon frère. Il avait du regarder. Je lui avais dit que je ne reviendrais pas, au cours de cette interview. Il devait être détruit. Paolo... Désolé. Prends soin d'Amy, quand elle reviendra.

Je levais la tête. J'avais l'impression qu'une grande force m'envahissait. Je savais ce que j'allais faire dans l'arène. Je n'ai jamais été aussi peu indécis. Amy, tu reviendras, saine et sauve. Parce que je ne peux pas imaginer le contraire.
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeDim 20 Mai - 0:35

Spoiler:


Les interviews commencent dans seulement deux heures. J'étais encore là, assise sur mon lit, à réfléchir. A savoir quelle approche j'allais faire pour impressionner les sponsors. C'est un des moments que je redoutais le plus, je déteste parler en public. Je suis tellement nulle pour ce genre de chose, convaincre des gens par des paroles. Je soupirais avant de me laisser tomber une bonne fois pour toute sur mon lit en soupirant longuement. J'espérais que Neisson me verrait ce soir, qu'il soit fier de moi. J'espérais que ma mère voit que je ne suis pas si incapable que ça pour parler devant autant de monde, pour réussir à me vendre aux sponsors. Je me faisais tout un scénario dans ma tête, imaginant les pires choses qui pourraient m'arriver.
Ma styliste ne va pas tarder à arriver. Je me levais d'un bon et partais dans la salle de bain pour prendre une douche avant d'enfiler ma tenue. Maë m'avait fait garder la surprise, je la découvrirais que ce soir et j'avais hâte de voir quelle merveille elle m'avait encore concocté. Elle faisait vraiment des tenues incroyables mais surtout magnifiques. Je sortais de la doucha et m'habillais d'une simple robe de chambre en attendant qu'elle arrive.

Me voilà en train de me faire coiffer, manucurer et maquiller dans ma salle de bain privée par Cycic et son équipe. Ça devait faire une bonne heure que j'étais comme ça. Maë m'avait montré ma tenue. Elle était splendide, un vrai chef d’œuvre. Je ne tardais pas à m'habiller et me voilà prête. Prête à affronter la dernière étape avant de me retrouver dans l'arène demain. Ma dernière chance pour convaincre les gens du Capitole de me sponsoriser. Je jetais un coup d’œil rapide dans le miroir. J'étais parfaite.
Les interviews commencent dans une heure, on s'était donné rendez vous dans le grand salon de l'étage pour écouter les derniers conseils.

Je me trouvais dans la file d'attente, juste derrière les tributs du District 3. Il y avait un écran devant nous pour qu'on puisse voir l'interview des autres en attendant notre tour. Ceux du 1 puis ceux du 2 dont Chléo, toujours aussi sure d'elle, toujours aussi déterminée. Puis le passage de la petite du 3 et ensuite de son partenaire. Quand ce fut mon tour, je lançais un dernier regard vers Milo. Peut être pour espérer trouver une pointe d'encouragement dans ses yeux.
Je m’avançais doucement puis un membre de l'équipe TV me faisait signe de rejoindre le présentateur, Caius Propalam.

« BIENVENUE A LEA DU DISTRICT QUATRE ! »

Je soufflais un bon coup avant de faire mon entrée sous les applaudissements et les cris complétement dingues des gens du Capitole. J'avais les mains moites et j’avançais d'un pas peu rassuré puis je faisais mon plus beau sourire, tentant de dissimuler mon stress. Les paillettes de ma tenue se mirent à s'illuminer grâce aux projecteurs, offrant un magnifique spectacle. Caius me faisait sa petite révérence avant de déposer un doux baiser sur ma main et je souriais encore plus fort, amusée. Puis il m'invita à m'asseoir, j’exécutais aussitôt.

« Relaxe toi Léa, je ne mords pas tu sais. » Dit-il suivi d'un clin d’œil.

Le public se mit à rigoler doucement suite à sa réflexion. Je me joignais à eux avec un petit rire nerveux. Moi qui voulait avoir l'air confiante, c'était mal parti. Il commença à prendre la parole et je l'écoutais attentivement pour ne pas répondre à coté de la plaque et passer pour une débile.

« Peux-tu nous dire avec certitudes que tu veux et que tu vas gagner lors de cette édition ? »

C'était pas vraiment ce genre de question à laquelle je m'attendais à vrai dire. Je me retournais vers le public, tous les regards étaient braqués sur moi, attentant avec impatience une quelconque réponse de ma part qui puisse les convaincre,voir même les impressionner. Je me retournais vers le présentateur, excisais un petit sourire avant de répondre.

" Je vais gagner. Je fixais Caius avant de m'interrompre et de laisser un blanc s'installer. J'ai des atouts, de très grands atouts. Un conseil, regardez bien vos écrans. "

Je me retournais vers le public qui restait abasourdi suite à ma réponse. Une réponse qui restait mystérieuse... Justement l'approche que je voulais. Donner l'envie au public d'en savoir plus mais ils auront la suite de ma réponse qu'au prochain épisode, c'est à dire dans l'arène.
J'étais plutôt fière de ma réponse. Je n'avais même pas bégayer, pour changer un peu. J'étais même très satisfaite. il me souria. Son sourire était rassurant et me m'étais encore plus en confiance puis il enchaina directement sur une autre question, le temps était compté et il fallait se dépêcher.

« Bien, peux-tu nous dire si quelqu'un est venu te voir à l'hôtel de ville ? »

Bam, en plein dans le mile. Je suis sure que mon sourire venait de se transformer en grimace. Il devait probablement me regarder en ce moment, Adrian. Il me manquait tellement et lui dire au revoir a surement était une des choses les plus dures que j'ai du faire. Est-ce que j'ai le droit de m'enfuir, de partir en courant pour pouvoir éviter sa question? Je me redressais avant de lui répondre.

" Hmm... Oui. Mon meilleur ami, Adrian. Il m'a d'ailleurs offert une pince pour me porter chance et pour que je ne l'oublie pas. Je la porte en ce moment même. Je marquais une courte pause et montrais la pince que j'avais dans les cheveux à la caméra. Je reviendrais vivante et me battrais pour lui, je ne le laisserais jamais tomber."

Je décidais de m'arrêter là, j'en avais déjà trop dit. Je terminais par un petit sourire timide comme j'avais l'habitude de faire. Mes réponses à ses questions avaient été courtes, très courtes mais c'était le but. Je les laissais sur leur faim. Ils en seront beaucoup plus quand je serais dans l'arène, ils seront loin d'être déçus. Le gong se mit à résonner. Je me levais, puis Caius me fit la bise et je me mis à rougir suite à son geste. Il me montra la sortie comme il l'avait fait pour les autres. Avant de partir, je me positionnais face au public et je posais ma main au niveau du cœur avant me pencher en avant pour les saluer puis je me redressais, souriais de toutes mes dents, leur faisais un petit signe de la main avant de leur envoyer un baiser et de les remercier.


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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeDim 20 Mai - 17:08

Tenue :
Spoiler:

Couleur de cheveux :
Spoiler:




J’inspire, j’expire, j’inspire, j’expire…
Apparemment être confronté une fois à la foule ne m’a pas suffit à me sentir à l’aise…
Dans 2h30, je vais devoir retourner devant le public du Capitole. Afficher un sourire que j’ai perdu depuis plusieurs jours, et que j’avais déjà du mal à afficher avec mes problèmes dans mon District. Melody, mon petit cœur, mon rayon de soleil, papa, maman. Aimer. Se raccrocher. Perdre. J’ai peur. Jon, Hisadora, Chuck…désormais je repose sur vous, tout est entre vos mains, et entre les miennes.

La joie, la surprise, le soulagement que j’ai eu après la cérémonie d’ouverture sont des sentiments et des ressentis estompés… Mais finalement, le souvenir de tout ça me rassure, il faut que j’y pense, je ne peux pas passer à côté de tels points positifs.
Pourquoi Chuck tenait à me voir en salle de préparation 2h30 avant le grand moment ? Je ne sais pas…
Je suis dans ma chambre, je prends un douche, puis Chuck me dis de le rejoindre. Je m’habille de façon simple et je le rejoins.
Il m’emmène dans les salles où nous avons était reçu à notre arrivé au Capitole, là où les équipes de préparations nous ont transformées pour la Cérémonie. Sauf que cette fois ci, je me retrouve devant une glace, assise sur un fauteuil…

- Qu’est ce que je fais ici ?

Chuck me répond que c’est une « surprise » de dernière minute ; il veut me faire une coloration.
Je suis plutôt surprise qu’on m’impose cela mais après tout, ce n’est pas moi la styliste !
J’ai la bouche grande ouverte, que puis-je répondre ? Je n’ai pas vraiment le choix à vrai dire. Quelle couleur va-t-il me proposer ? Apparemment, ils auraient décidés de me teindre en blonde, avec quelques mèches. Enfin c’est ce que j’ai compris du moins. Puis après tout, ça pourrait être joli ! Ils m’expliquent que ma nouvelle couleur sera appliquée pour l’interview seulement. J’ai du mal à comprendre comment ils réussiront à faire partir ça juste avant les Jeux mais bon…on verra bien, je leur fait confiance.

Pendant une heure, mon équipe s’est excitée dans tous les sens, en criant des « oh, que tu vas être belle ! » et des « ta robe va t'ailler à merveille avec ta couleur de cheveux ! » pendant que Chuck et partit chercher ma tenue. Tout en piaillant dans tous les sens, l’un me fait la coloration, l’autre me maquille, et l’autre…fait en sorte que l’eau ne déborde pas sur mon visage ! C’est assez comique, et je me surprends à rire plusieurs fois. Ils me mettent de bonne humeur, puis mon stress a l’air minuscule à côté du leur. C’est du délire.
Enfin je suis prête, du moins ma coloration, ainsi que mon maquillage. Seulement il m’est encore interdis de me voir…
Je dois d’abord enfilé ma robe, la seule chose qui m’ai autorisé à regarder. Chuck me la tend en souriant :

-Chuck elle est…magnifique !

- Je me suis dis qu’avec ça, on casserait un peu ton image de tueuse, pour mettre la confusion, tu comprends ? Les habitants du Capitole se poseront des questions, réfléchirons sur ta façon d'être... Tu as plusieurs facettes à montrer..tu te souviens ? Puis cette coloration ira à merveille avec ta robe, et tu vas étonner le public et les éventuels sponsors…en gros, on passe du costume sombre et aux cheveux bruns, montrant une fille capable de tuer, à une jeune fille blonde et en habit clair, qui parait douce est innocente...et qu'il l'ai peut-être. dit-il en esquissant un sourire de côté

- C’est génial, Chuck c’est superbe, je ne sais pas quoi dire !

J’enfile ma robe de soie clair, avec un volant transparent pailleté, émerveillée et excitée de voir le résultat. Je ne pense plus qu’à ça, j’oublie complètement la journée macabre de demain. Je me contente de sourire et de me vêtir. Chuck me passe mes chaussures, des ballerines de la même couleur de ma robe, toutes simples.
Viens ensuite ma coiffure. Il leur faut peu de temps. Pour ce qui est des bijoux, je ne porte pas de colliers, mes au lieu de ça, je porte quelques paillettes et diamants, que l’on a collés juste en haut de ma poitrine, à côté de mon épaule gauche, ainsi que de touts petits diamants argentés en guise de boucles d’oreilles.
Chuck me ferme les yeux, et me fait avancer jusqu’à un miroir. Lorsqu’il enlève sa main, c’est une magnifique vue qui s’offre à moi :
Mes cheveux sont ondulés, lâchés, d’un blond un peu clair, alterné par des mèches couleurs miels et dorés clairs, qui se fondent parfaitement dans le blond. Mes racines sont d'une couleur blond plus foncé, donnant un superbe effet. Je regarde ensuite mon visage ; mon fond de teint me donne un teint clair, mes yeux sont habillés d’un mascara noir pailleté, allongeant parfaitement mes cils, d’un trait d’eyeliner très fin ainsi qu’un peu de crayon beige, très légèrement parsemé de paillettes, soulignant mes yeux. Pour mes lèvres, ils on optés pour du gloss pale, à peine visible. Ma robe, elle, m’arrive aux genoux, et mes ballerines vont très bien avec. Les diamants et paillettes collés à ma peau son splendides, et font ressortir mes yeux.
Pour une fois, j’ai envie de dire que je suis sublime.

Les 2h00 sont écoulés, je me rend dans la salle où tout les tributs attendent patiemment leurs tours chaque années avant de monter sur scène. Jon est juste derrière moi et … pour tout vous dire il est extrêmement beau. Nous n’osons pas parler, je pense que la pression monte en ce moment même et que personne ne veut déranger les pensées de l’autre.
En effet, je réfléchis aux derniers conseils de Chuck et Hisadora, et à mes propres envies. Que vais-je adopter comme attitude ?

J’entends la voix du présentateur, Caius Propalam, annoncer le début des interviews, mon cœur s’emballe, bien que j’ai encore le temps…
Les gongs s’enchainent, j’observe à l’écran les différentes apparitions et paroles de chaque tribut. Chacun est différents. Je vois une fois de plus la tribut du District 4, Léa Sykes, que j’avais aperçu lors de la cérémonie. Elle est toujours aussi belle, et elle est persuasive, bien qu’étonnante. Elle a les clefs en main, c’est sur.
Enfin, vient le tour du tribut garçon du District 7. Et là, tout se mélange, je ne sais plus à quoi réfléchir. Je sens la main de Jon se presser sur mon épaule. Je me retourne, et il me fait un sourire en signe d’encouragement. Je le lui rends. Le gong sonne, je me retourne et un homme vient m’avancer derrière les rideaux…j’ai peur. Je tremble. Mon dieu.

« MARY ! LA JEUNE TRIBUT DU DISTRICT HUIT ! ».
Les paroles de Caius me font avancer. Je marche d’un pas peu rassuré, bien qu’il ne soit pas lent, et lance un timide sourire au public, qui applaudit. J’entends aussi des exclamations. Ma couleur de cheveux, sans aucun doute. Je souris un peu plus, je crois que ça leur plait, oui ! Mon regard se porte vers Caius, lorsque je suis à quelques mètres de lui. Il me sourit également. Ce dernier me dépose un baiser sur la main puis se rapproche discrètement en m’invitant à m’asseoir, et me murmure rapidement « Ne montre aucun sentiments. ».
Je suis étonnée mais à la fois rassurée de son accueil très chaleureux, et j’essaye au mieux d’appliquer ses paroles. Il m’aide à m’asseoir, puis s’assoit à son tour. Il me regarde et me sourit :

-Mary, j'ai vu ta moisson, tu as mis un temps à réaliser que c'était toi qui avait été choisie. Étonnement ? Détermination ? Dis-nous.

J’hésite à commencer à parler, de peur que ma voix tremble, puis je me jette à l’eau, tout en alternant mon regard du public, à Caius tout en prononçant mes paroles, d’une voix douce et timide

- Eh bien…je dirais plutôt que j’étais perdue, étonnée aussi, forcément. A vrai dire, je crois que ce dernier ressenti s’applique un peu à tout le monde. Lorsque j’ai entendu mon nom, j’étais plutôt en train de penser à ma petite sœur…je me disais que si elle était choisie, je prendrai sa place, sans aucun doute. Toutes mes pensées s’enchainaient très vite…de ma mère à mon père, puis comme je l’ai dis ma sœur…et sous la pression, je me suis demandé quelles étaient les chances que je sois choisie et…

Je m’arrête, je n’allais quand même pas dire que je pensais à mes chances de survie. Et j’ai l’impression d’en dire trop…ça ne me ressemble pas. Puis Caius a l’air perdu dans ses pensées, je ne dois pas être très intéressante à écouter ! J’improvise :

- …et là mon nom est tombé… dis-je d’une voix moins audible, en regardant Caius timidement, les yeux mouillés.

Le public m’applaudit, et a l’air un peu ému. Je ne sais pas comment j’ai étais, sans doute bien…
Caius me regarde à nouveau droit dans les yeux :

- En tout cas, je vois que tu n'es pas forcément forte pour les armes Mary, j'espère que je me trompe et que tu caches bien ton jeux. D'ailleurs, vous sponsors ! Je vous conseille de miser sur elle. Elle a les clefs pour gagner, foi de Caius !

Je suis très surprise par ce qu’il vient de dire, et affiche un sourire tout en le regardant. Le public rit et applaudit. Caius me souris, le gond résonne. Il me dépose un grand baiser sur le front, pendant que je ferme les yeux et lui murmure un « merci » tremblant. Je suis au bord des larmes. Ce qu’il vient de me dire a réveillé quelque chose en moi…
Je suis émue par sa dernière phrase. C’est bien l’une des seules personnes que j’apprécie au Capitole, je le trouve différent des autres. Ses paroles n’étaient sans doute faites que pour attirer les sponsors et toutes prêtes, mais je prends ça vraiment comme étant sincère. Il doit être l'un des rares à croire en moi un minimum. Et sa voix rappelle une forte sincérité également. J’espère de tout cœur qu’il a raison. Ses paroles me donneront surement de la force dans l'arène...
Je me lève en même temps que lui, et il me laisse partir, sous des tonnerres d’applaudissement.
Je salut la foule en agitant ma main, et leur envoie des baisers, comme en guise d’adieu, les yeux très humides, en souriant d’un air à la fois triste et reconnaissant…en espérant donner l’effet voulu. En tout cas, le public a l’air touché, et je vois certains me saluer. Je souhaite très fort que Caius, qui a était adorable,mon attitude, mes paroles et mes signes d’adieu réussiront à m’attirer des sponsors.
Je suis enfin derrière les rideaux, et là je verse quelques larmes, je ne peux plus me retenir...



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Merci Caius.

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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeDim 20 Mai - 17:56

Tenue portée :
Spoiler:

Il m'a cru les entendre à ce moment là... Les voix du public qui s'élevaient unes à unes à l'arrivée de chaque tribut ne laissant alors plus aucune place au doute ou à la peur. Je tremblais, adossé contre un mur dans le couloir d'attente à jouer avec mes pouces, l'un partant dans un sens, le second dans l'autre et ainsi de suite, un jeu somme toute très sommaire mais qui a le mérite de me faire passer le temps. Je joue. Encore une fois je joue, une question me vient en tête : vais-je jouer devant eux ? Vais-je jouer devant ces gens ou enfin leur montrer ma véritable personne ? Ce gars au coeur d'or mais aussi timide qu'un ours ? Attention, il y a cependant bien des ours qui se contentent de sortir leurs griffes pour faire un simple "coucou" à celui venu les déranger. Mais que le capitole se rassure, je ne suis pas un bad guy et je n'en serai pas un, je suis juste "ce gars" qu'ils apprécieront ou pas, je ne me proclame pas le plus beau ou le plus fort mais j'espère que mon côté un peu simpliste leur plaira car je ne compte pas arriver sur la scène et commencer un strip-tease ou quoi que ce soit d'aussi farfelu pour m'attirer les bonnes grâces du peuple. Ma vie est peut-être en jeu mais mon honneur l'est tout autant.
La lumière n'est pas très présente dans ce couloir et nous sommes tous enfilés les uns derrière les autres, je les regarde tous autant qu'ils sont et il faut dire que les stylistes ont mis le paquet, je ne remarque pas vraiment d'excentricité aussi marquante que les habitués du capitole même si plusieurs robes éblouissent par leur paillettes mais que voulez-vous ? L'envie de se faire remarquer est présente chez l'Homme depuis sa venue au monde, nous nous sentons toujours obligés de ne pas appartenir au mouvement, à ce troupeau uniquement attiré par la modestie et la monotonie, groupe dont je semble faire parti cependant car pour moi même si une vie est sensiblement la même du jour au lendemain, si elle est heureuse pourquoi s'en priver ? Je pars surtout dans cette optique pour mon interview, marquer les esprits sans les choquer pour autant. Tâchons surtout de ne faire aucun faux pas, je me souviens d'une édition où notre tribut du district huit s'était explosé la tête en plein sur le fauteuil pour s'ouvrir l'arcade... Inutile de vous donner le nombre de ses sponsors à la suite de cela, on ne les comptait que sur les doigts d'une main estropiée. Je dois tout calculer à l'avance, mes pas, ma respiration, mes réponses, tout doit être fait de manière coordonnée et précise afin d'éviter toute mauvaise manipulation. Imaginez un peu que je glisse et frappe le présentateur par mégarde... Mon dieu je n'ose imaginer la tête de ma famille en voyant une telle chose sur l'écran de notre district.
Je me reprend alors à jouer des pouces, c'est fou comme ce jeu devient automatique quand j'ai quelque chose en tête, une annonce se fait alors entendre et je vois Mary partir devant, je lui fais un petit clin d'oeil avant qu'elle ne monte les marches afin de l'encourager. Il n'y a aucune raison que cela se passe mal pour elle car d'après ce que je peux voir ici, elle est certainement la plus belle fille de cette édition, sa robe est magnifique et épouse parfaitement ses formes, le public devrait sans aucun doute l'apprécier. Soudain je me pique un peu le nez pour reprendre mes esprits, je ne peux me laisser aller ainsi en de tels moments. Je détourne alors mon regard du l'éclatante lumière s'échappant du plateau pour reporter mon attention sur l'écran en face de moi afin de suivre l'évolution de Mary. Son entrée est parfaite et elle sourit comme il faut, bien elle devrait s'en sortir sans trop de problèmes pour la suite, le public semble l'apprécier, souris et j'en entend plusieurs siffler dans le fond de la foule, les petits coquins... Mais bon, plus elle a de fans, plus elle aura de chances dans l'arène. Elle quitte finalement le plateau mais quelque chose me paraît étrange, elle ne répond pas à la dernière question de Caius et semble presque à bout, des larmes de tristesse ? Non, je ne pense pas... De joie ? Peut-être plus, à vrai dire je crois ne pas la connaître assez pour comprendre ses sentiments envers elle-même.

C'est à mon tour d'entrer en scène, Chuck est derrière moi et me fait un petit signe de la main pour me souhaiter brièvement bonne chance, je me retourne jusqu'à ce qu'un pacificateur ne pose sa main sur mon épaule pour me dépêcher, les interviews avaient certainement durées un peu plus longtemps que ce que le capitole avait prévu au départ. Qu'ils ne comptent pas sur moi pour abréger ma présentation, j'ai le droit à autant de temps que n'importe qui ce qui est normal tout de même de la part de ceux qui vont peut-être mettre fin à mes jours. Je me retourne alors vers le plateau et rentre dans cet halo de lumière.

« JON VOTRE TRIBUT DU DISTRICT HUIT ! »

La foule applaudit, certains m'aiment-ils déjà ? Peut-être bien cependant je sens certaines incompréhensions chez certaines personnes, sûrement car l'image la plus forte qu'ils ait eus de moi jusqu'à présent est mon évanouissement lors de la moisson. Les spots sont vraiment très lumineux et semblent me brûler la rétine tant ils sont puissants, en vérité ils ne le sont pas vraiment mais l'obscurité du couloir m'a certainement fait perdre l'habitude de tant de clarté... J'arrive d'un pas décidé, souris à la foule pour ensuite me cambrer en avant tout en lançant d'invisibles baisers aux gens du capitole. Je ne les aime pas mais je crois commencer à prendre goût à de telles commodités, cela en devient presque drôle. Aucune trace de L'autre pour le moment, il se fait calme dernièrement, peut-être attend t-il les jeux pour sortir et tuer tout le monde ? Je l'espère bien.
Caius s'approche doucement de moi après ma petite entrée et me donne une légère tape sur le côté du dos, nous nous asseyons doucement et mettont un petit moment avant de nous considérer l'un l'autre tant je semble occupé à admirer la foule devant moi, jusqu'où s'étend t-elle ? Impossible de le savoir mes yeux ne portent pas aussi loin avec un tel éblouissement. Finalement, Caius se tourne vers moi et commence son job en m'appréhendant d'une question somme toute banale mais bien nécessaire :

« Bienvenu Jon, je dois dire que ta moisson a été surprenante, on ne sait pratiquement rien de toi, pourrais-tu nous éclairer sur ton statut de tribut. Es-tu capable à tout pour rentrer chez toi ? »

Classique comme je vous l'ai dit. Néanmoins, il me paraît important de revenir sur la moisson car celle ci a certainement été mon unique faux pas jusqu'à présent, il faut dire que je ne pensais jamais être nominé et était bien plus inquiet pour Arya que pour ma propre personne... Je me penche alors vers Caius et lui murmure quelques mots à l'oreille, ce dernier rit alors, je m'esclaffe à mon tour, me relève et déclare tout haut :

-Nan je lui demandais juste le nom de son tailleur car son costume est absolument magnifique ! Il m'en faudra absolument un comme celui ci après les jeux !

Plusieurs parmi la foule rient, je m'étonne moi-même d'apprécier ce petit humour. Après tout nous ne sommes pas ici pour dramatiser, je vois plutôt cette entrevue comme un moyen d'appréhender ce qui nous attend avec panache et second degré. Mais voilà que mon fauteuil commence à être bancal, serai-ce l'un des autres tributs trop gros qui l'aurait fait basculer en raison de son poids extrême ? Certainement pas Mary, frêle comme elle est la pauvre... Le public sent que je m'apprêt à nouveau à agir bizarrement jusqu'à ce que je fasse exprès de tomber de mon fauteuil en rigolant, le public semble aussi me suivre et je suis content qu'ils apprécient. Je me met alors sur les genoux et tente de fixer le fauteuil comme je le peux...

-Sûrement la petite Nawel qui a dût faire sauter les attaches !

Et ils sont repartis pour un tour... Je m'étonne à nouveau puis je me dit qu'il serait temps d'arrêter de faire le pitre alors je reprend mon micro pour me tourner vers Caius en lui adressant un sourire des plus sympathiques.

-Désolé mon pote je te pique toute ton audience. Oui donc ma moisson a été un véritable choc car en vérité à aucun moment je n'appréhendai ma nomination pour les jeux, en fait j'étais bien trop inquiet au sujet de ma petite soeur Arya qui... Vous vous en doutez n'a pas pu être présente aujourd'hui et que je ne voulais absolument pas voir dans l'arène, elle est.. Elle est... Je me bloque un moment, mes mains tremblent encore et j'ai du mal à exprimer ce que je ressent.

-... Elle est mon unique raison de vivre.

Mais trêve de pleurnicheries, je sens que certains de la foule n'aime pas cela alors je souri à nouveau puis imite le premier geste de Caius à son égard en lui tapotant l'épaule gauche. Je me retourne vers ce dernier qui m'observe sans commenter ma dernière réponse, je ferme alors les yeux pou faire une petite tête étonnée du genre "eeeet oui..." jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

« Je dois avouer que tu es resté plutôt stoïque lors de ta cérémonie. Mais devant le président tu t'es tendus. Que s'est-il passé ? »

Et m... Zut pardon. En effet la vue du président m'avait assez... Intriguée et avait surtout eue pour effet de réveiller L'autre, est-ce que cela s'était-il vu à ce point ? Je ne l'espère pas sinon mon atout serait peut-être fichu. Je me reprend alors à sourire et rapproche le micro de ma bouche pour répondre à sa question sans trop railler cette fois ci.

-Et bien vous savez... De là d'où je viens, l'homme le plus riche peut se payer 2 pains par semaine ce qui peut sembler dérisoire ici... Alors quand j'ai vu votre président, la seule question que je me suis posé était "mon dieu, combien de pain peut-il pouvoir se payer celui là ?"

Décidement je ne fais pas dans la demi-mesure, la foule rie à nouveau même si j'aperçois le président qui semble des plus impassible à cette blague. Peut-être l'a t-il mal prise ? Et merde de merde de merde de merde... Je commence mal moi. Tu parles, je hais ce type... Pire je le voudrai mort... Je le tuerai Je le tuerai Je le tuerai Je le tuerai Je le tuerai Je le tuerai... Cela ne m'empêche pas de reprendre alors mon micro pour une dernière intervention.

-Ah et... Avant de partir, méfiez vous de Mary et moi. Nous sommes loin, très loin d'être de doux agneaux. dis-je dans un petit sourire mesquin afin de gagner en popularité. Je suis alors applaudit puis gentiment invité par Caius de regagner la sortie, dès lors la lumière quitte mes yeux et je m'enfonce à nouveau dans une petite obscurité d'où je peux apercevoir une ombre à quelques mètres devant moi. C'est Mary, elle sanglote, impossible de savoir si elle est triste ou non, je continue donc mon avancée, la prend dans mes bras par le dos et lui dépose un léger baiser sur l'arrière de la tête.

-Ne t'en fais pas, nous gagnerons, je te le promet.


Dernière édition par Jon E. Snowers le Dim 20 Mai - 18:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeDim 20 Mai - 18:03

Spoiler:
Dernière étape avant l'arène, dernière ligne droite. Mon équipe de préparation à l'air d'avoir compris qu'il fallait que je fasse impression, cependant, allongé sur siège, je n'ai aucune idée de ce qui me prépare, je sais juste qu'ils en font encore une fois beaucoup trop. Crème, liquide étrange, pinceaux, poudre, pince à épilé, tout y passe. Ont-ils comprit que je suis bien un mec ? Je veux dire, que les filles aient besoin d'autant d'artifice je veux bien croire, mais moi ? Je suis pas là pour faire le beau. Certes, j'aime être présentable, j'aime prendre un minimum soin de moi, mais là c'est trop, beaucoup trop. J'espère au moins qu'ils savent ce qu'ils font, car sinon, adieux mon image. Si je me retrouve avec des paillettes de partout je vous dis pas la crédibilité pourrie que je vais me taper. Aucune partie de mon corps n'est laissée de côté. La totale. Bien qu'ils souhaitent laisser à mes cheveux une apparence un peu négligé, décoiffé, ils y passent bien une bonne demi-heure. Il va falloir m'expliquer leur logique, une coiffure décoiffée ? Une main dans les cheveux et le tour est joué, ils n'ont pourtant pas l'air du même avis. Je les entends parler entre eux, mais je n'arrive pas capté le sens des mots, juste quelques sons par-ci par là. Quelle situation stressante, j'ignore ce qu'ils me préparent. Je ne sais même pas pourquoi ils nous collent une telle équipe pour se préparer, je veux bien croire que venant des district on passe pour des incompétent au niveau du style, incapable d'être présentable, mais limite ça c'est notre problème, si notre tenue ne nous attire pas les sponsors c'est nous qui allons crever dans l'arène pas eux, alors autant nous laisser nous démerder tout seuls. Enfin ... C'est vrai qu'au niveau visuel ça plairait moins à ces crétins d'habitants du capitole.

Après une bonne heure de préparation, ci ce n'est plus, on passe à l'habillage. Mary me montre un simple costard noir et blanc. Une chemise blanche revêtue d'une simple veste noire, le tout associé à un pantalon aussi noir que la veste. La classe je dois l'avouer, mais tellement pas ... moi. M'enfin, je vais faire confiance à ma styliste, faut bien. Alors que je vais pour attraper le tout, histoire d'aller me changer, on m'arrête d'une simple tape sur la main. Je lève le regard vers mon équipe de préparation. Oh, pitié non. Ils ne vont quand même pas aller jusqu'à m'habiller ? Malheureusement pour moi, si. Et ils s'y mettent à trois. Je respire lentement, cherchant à me calmer. Faut dire que c'est pas l'envie de les envoyer promener, de leur envoyer mon poing au visage qui me manque. Levant le regard au plafond, je fixe un point, supportant ce moment plus ou moins stressant sans rien dire. Un homme - enfin, du moins j'imagine - à l'allure plus qu'étrange m'annonce enfin que je suis prêt, resserrant en même temps la cravate que l'on m'a mit autour du cou. Je ne peux retenir un soupire. Ce même homme me dirige vers un miroir, le sourire aux lèvres. Lassé de tout ce cirque je me regarde, sans rien dire. Mais ce que j'y vois ne fait que réveiller ma colère. Je la retiens cependant, j'ai déjà assez d'ennuis, assez d'ennemis comme ça ici, inutile d'en rajouter. Tout est si ... droit, si net, si parfait, ça ne me ressemble juste pas, je me sens comme un lion en cage là. Je me sens serrer, j'étouffe. Tout ceci est tout simplement ridicule. Retenant toutes paroles déplacées, je fais demi-tour et quitte le local pour me diriger tout seul vers le plateau TV.

Dernière ligne droite. Dernière étape avant l'arène. Dernière chance de montrer qui je suis. Dernière chance pour récolter des sponsors. Je sens que ça va pas être simple. Quelle idée de se foutre le Speaker à dos avant les interview aussi. Je lève les yeux au ciel. Sérieusement tout ça commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Me retenir, ne rien dire, toujours ... J'en dis déjà beaucoup trop. Mais pourtant, pas assez, je me sens vraiment mal dans cet endroit. Vous savez ces gens qui sont là à vous surveiller, à s'occuper de vous, je ne me sens simplement pas libre de mes actes, de mes mouvements, de mes paroles, et dieu sait comme je hais me retenir. Je sens la colère monter dangereusement en moi. Ce que j'aime le moins au monde, ce que je respect le moins est omniprésent. Sans réfléchir j'envoie mon poing frapper le mur devant moi. Une légère douleur se fait ressentir, mais au moins le mal être causé le jour de la moisson et lors de la dispute avec Ethna a disparue. Bordel ... Ce déguisement commence vraiment à me gonfler. Sans réfléchir, sur le coup de la colère, je tire sur la cravate, la desserrant largement. Ressentant un certain bien être à la suite de ce geste, j'ouvre ma veste et laisse apparaître une partie mon torse en dénouant largement la chemise blanche que l'on m'a imposée. J'aurais très probablement l'air d'un sale gosse, je ferai peut-être mauvaise impression, mais au moins cela me correspond et puis ... faut bien l'avouer ça colle tout de même plus à mon image.

D'un pas assuré, je viens prendre place parmi les autres tributs, déjà présent, placés en ligne. D'ici on entend déjà Caius parler. La boule au ventre j'attends patiemment mon tour. Les tributs passent les uns après les autres, les applaudissements sont au rendez-vous. Plus le temps passe, plus l'appréhension se fait ressentir. Je ne suis pas mal à l'aise avec la foule, j'ai simplement peur que de mauvaises questions ne tombent. De toutes façons je sais bien que je vais devoir improviser, leur raconter tout un tissu de mensonges. Peu importe la question, il faut que je reste indifférent. D'autant plus que ... Je veux dire , il sera sans doutes derrière son écran télé. Je secoue la tête comme pour chasser les mauvaises pensées. Non je ne dois pas penser à ça.
Céline vient de passer. C'est mon tour. Je lève la tête, et affiche ce sourire qui m'est propre. « KAI ! DU DISTRICT CINQ ! » Les spectateurs m'accueille avec un enthousiasme plus qu'étonnant. Je les saluts d'un geste de la main accompagné d'un sourire de sale gosse que j'aime tant. Une allure tout à fait fausse, qui leur laissera penser que je les aime aussi. Ce qui au passage est complètement ridicule, j'ai plutôt tendance à les haïr plus que tout. Mais bon, faut faire ce qui faut pour survivre. Caius me tend la main, je la serre, puisqu'il faut jouer un rôle autant le faire jusqu'au bout, mais l'envie de m'asseoir et de le laisser en plan comme ça me traverse l'esprit. Le présentateur exerce une pression lourde de sens sur ma main. A travers cette poignée de main je ressens déjà toute la tention, je sens déjà les mauvaises questions arriver et bien sûr son manque d'enthousiasme. Je m'assois finalement sur le fauteuil prévu pour les invités. Je ne cherche pas à avoir une tenue présentable, je m'installe comme je le ferais chez moi, sans vraiment faire attention à la foule devant nous.

«  Kai, tu t'es porté volontaire, peut-on savoir exactement pourquoi ? Tu n'avais pas l'air de connaître ce jeune homme qui a été tiré au sort avant toi. » Je sens mon pouls s'accélérer, le stress monter. Et voilà. La question à ne pas poser vient de tomber. Reste à savoir si j'aborde le sujet de mon père. Ça pourrait avoir un côté attachant. Bon certes, ce n'est pas l'image que je veux leur donner, mais bon qui sait, c'est spectateurs sont des êtres si étranges qu'ils pourraient être plus motivés à m'aider après ça. Mes mains se mettent à trembler légèrement. Je suis sûr que personne ne le remarque, mais c'est vraiment pas bon signe pour moi. En plus il va voir tout ça, il verra cette interview, je ne veux pas qu'il voit cette part de faiblesse en moi, je ne veux pas qu'il sache dans quel état il me met avec ses conneries. Je tente de caler sur un rythme régulier ma respiration, de façons à me calmer, à rien laisser transparaître dans ma voix, du moins rien de ce que je n'aurais pas simulé.

    « C'est vrai, je n'avais jamais vu ce type de ma vie. » je marque une courte pause. Puis je reprends d'un ton grave. « Ce n'est donc pas réellement pour lui que je me suis porté volontaire. Disons que j'avais certaines choses à fuir au district, quelqu'un en particulier, quelqu'un qui ... enfin une personne trop importante dans ma vie pour que je ne le laisse de côté en étant au district ... » Je m'arrête sur une hésitation, le regard perdu dans le vide. Avec un sourire provocant dessiné sur les lèvres je reprends. « Mais bon je pense pas que ce soit le petit tiré au sort qui va s'en plaindre, et je dois bien avouer que cette histoire de jeux de la faim, cette arène ça m'intrigue. Ça m'éclate plus qu'autre chose.»


J'imagine que cela ne se remarque pas au capitole, mais je ne suis pas dupe, je vois bien que le toutou du capitole se trouvant devant moi n'a que faire de ce que je raconte, je parierais même sans hésiter qu'il n'écoute pas un mot de ce que je raconte. « En tout cas l'attitude stoïque que tu 'as eu en te portant volontaire en a laissé plus d'un béat. On dirait que la situation t'amuse, ce qui est le cas si j'ai bien compris. » Ses paroles sont accompagnées d'un sourire des plus faux qui me fait doucement sourire. J'imagine que les habitants du capitole sont trop aveugles pour le remarquer. Personnellement, je trouve ça plutôt amusant. Bref. Ouais, il a pas tout à fait tords. J'ai beau haïr ces maudit jeux, la situation m'amuse tout de même. Seulement ... j'ignore ce qui m'est réellement passé par la tête quand je me suis porté volontaire. Mais bon s'il a comprit que la situation m'amuse c'est que beaucoup l'ont comprit, alors autant jouer cette carte là. J'adresse un sourire au public avant d'entamer une réponse.
    « Dans le mille Caius. Ouais cette situation m'amuse. Et puis, mine de rien on fait de belles rencontre parmi les tributs de quoi s'éclater un bon coup avant de les tuer. Au moins ça change du quotidien. Et très franchement, j'ai hâte d'entrer dans l'arène, je sens que cette année les jeux vont être épiques. Ne quittez pas votre écran des yeux vous risquez d'avoir de grosses surprises. »


J'adresse un clin d’œil aux caméras. À vrai dire j'ignore ce que je vais leur réserver une fois dans l'arène, mais autant les laisser croire que je sais ce que je fais et que je vais être intéressant, ça sera toujours utile pour intriguer les sponsors. « Sponsors, je crois que vous avez un beau spécimen devant vous, n'hésitez pas à miser sur lui. » Intéressante réplique pour quelqu'un qui ne me supporte pas. Le gong sonne la fin de l'interview. Je salu donc la foule, puis avant de quitter la scène j'adresse un sourire provocant à Caius voulant simplement dire, j'aime te voir jouer les gentil chienchien, et merci pour cet interview plus qu'amusant. Le tout ayant juste pour but de lui faire regretter de m'avoir aider. De toutes façons j'entre dans l'arène demain, il ne pourra plus vraiment influencer les sponsors en ma faveur ou non.
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeDim 20 Mai - 18:49

Tenue :
Spoiler:


Sa y est ! Les interviews commencent ! Je suis excitée a l'idée d'en découdre. On entend du bruit dans les autres étages. En tout cas sa a l'air de s'agiter. Tout le monde doit être stresser ou exciter a le vue de cet interview. Je me dit que je ne suis pas un bon parleur, mais que je suis juste et droit. Regarder lors de la moisson. Eycko a essayer de faire passer un message clair et je l'avait très rapidement remis a sa place. Non mais ! On nous dit de partir vers la salle des interviews.

On part vers la salle des interviews. Le trajet se fait rapidement avec ce que certains appellent des "voitures". Je préfère néanmoins les appeller machine roulante. Nous entrons dans l'enceinte. On nous fait signe d'aller dans des vestiaires. Les préparateurs sont la. Ils portaient toujours ces tenues extravagantes, fluo que je n'aimais guère. On me nettoya juste. Oufff ! J'avais peur de perdre ma virilité. En pensant a cela je ne peux m'empêcher de rire. Les préparateurs ne sont pas très délicats, et je préférerais être dans l’arène. Mais bon c'est pour les sponsors, c'est pour les sponsors ! Une fois fini, le styliste arrive. Il me fait mettre ma tenue qui est a mon goût. Je suis très élégant. Le styliste me fait signe de partir, tout est prêt. Dernier entretien avec Gavyn. Il me dit de rester dans ma personnalité. J'écoute les consignes. Nous attendions tous dans une salle d'attente luxueuse. Nous avions une petite télé qui retransmet l'évènement. Même les tributs doivent suivre la cérémonie !

Le présentateur entre sur scène, enfin il apparaît. Le public ovationne.

« Bienvenu à vous tous ! Bienvenu à la préface de la quatorzième édition des Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! »

Cela résonne dans toute la salle. L'ambiance est délirante. C'est la deuxième fois que je connais une cérémonie de tel, la première étant le défilé.

« Mesdames et Messieurs, ce soir, les tributs pourront vous convaincre pour que vous les sponsorisez ! Soyez attentif et que vos mises soient bien placées ! »

Surement pas ! Ils faut qu'ils changent d'avais pour me sponsoriser ! Je me dit aussi que tous doit être préparés a l'avance. Que chaque phrase est calculé pour éviter les mauvaises surprises et avoir des trous. Alice part sur scène au bip. Elle entre et apparaît sur l'écran géant. Le présentateur cri:

« BIENVENUE A ALICE ! LA TRIBUT DU DISTRICT UN ! »

L'interview se déroule ensuite. Je retient surtout les interviews des carrières. C'est donc au tour de Orpheus. Le présentateur essaye de percer dans NOS stratégies. Loupé ! Les tributs s'enchaînent tous, plus arrogant, intriguant, drôle les uns que les autres.

C'est au tour de Eycko. Enfin. Je me demande comme elle va réponde a ses questions. J'écoute le tout :

« Eycko, ta prise de parole à la moisson a été impressionnante je dois bien l'avouer, as-tu vraiment l'intention de ne pas laisser gagner l'un des carrières ? »

Bien sur que oui ! Eycko est une rebelle de la veine voyons ! Elle hais tous ce qui est fidèle au Capitole ! C'est pour ça que sa réponse ne me choque pas.

« Ce n’est pas une question d’intention, c’est la réalité, tout simplement ! »

Bien Eycko ! Elle nous a peut-être en ennemi mais en tous cas elle s'attirent des sponsors !

« Car je ne suis pas n’importe qui. Et ils feraient mieux de se méfier des apparences, il se pourrait bien que la petite Eycko est un talent secret, un talent qui lui permettrait la victoire à coup sure… »

La chasse ! Bien sûr ! Une fille qui passe ses journées dans la forêt sait chasser comme personne ! Rappelons nous qu'il s'agit bel et bien des jeux de la faim !

« Après, moi je dis ça, moi je ne dis rien… »

L'intervieweur s'apprette a poser une question. J'ai raison car il clame :

« Eycko, parlons ensuite de ta tenue lors de la cérémonie, elle était rayonnante, j'ai reçu des avis de plusieurs dizaines de personnes du Capitole et ils ont adorés. D'ailleurs celle de ce soir est magnifique aussi. »


Aie ! Eycko n'a pas supportée sa tenue lors du défilé. Sa va être dur de répondre a ça ! J'ai raison. Elle ne répond pas. Bref je me lève. C'est a ton tour Jacky ! Tu as déjà des fans-clubs ! FONCE JACKY !

Et c'est ce que je fait. Je fonce sur scène. Il cri:

« BIENVENUE A JACK ! LE VOLONTAIRE DU DOUZE ! »

Bienvenue a moi ! Youpi ! Il me serre la main et je m’assoies. Il me fixe. Je me sens mal. Très mal. Affreusement mal. Être le dernier a passer rajoute de la pression ! Et pas qu'un peu. J'essaye de penser a autre chose. Quelque chose qui détend. Mon père. C'est mon exemple. Il a était tiré au sort mais un volontaire, un des ses amis s'est porté volontaire a sa place. Porté volontaire pour mourir. Ainsi je pense a mon père. Je doit conserver ma personnalité, c'est ce qu'il aurait fait. Je joue la carte de l'arrogance.

« Dis-nous Jack, tu penses réellement que le district douze aura une chance de gagner cette année ? »

Je réfléchi avant de dire n'importe quoi. Mon mentor me l'a conseillée. Il a du repensé a la moisson. Je comprend sa réaction. Ainsi je répond:

« On ne sait jamais. En tous cas, je pense qu'il a plus de chance que toutes les autres fois, même celle avec Gavyn. »

Bien répondu Jacky ! C'est vif, rapide, direct et ne critique pas Eycko ! Tu est un génie. Je suis fier de moi. Mon père me fait réussir et m'apporte les sponsors. Il a l'air impressionné le présentateur ! Tu t'y attendais pas, hein ? Comme si j'était seul dans ce district. Malheureusement non, mais ce n'est pas pour ça que c'est pas vrai. Je suis déçu qu'il ai laissé une question aussi évidente. Je veux qu'il pose des questions plus intéresantes ! Il reprend:

« Jack, tu parais vraiment déterminé. Pourrais-tu donner un slogan pour que les sponsors votent pour toi ? »

Les sponsors ! Les sponsors .. ! Je doit trouver quelque chose, mais avant de trouver je ne peux m'empêcher de dire:

« Déjà il ne faudra pas voter que pour moi. Il faudra voter pour Eycko aussi ! ... »

Vous l'avez oublier ? Il y a Eycko avec moi. Bon je lui arrange un trop grand trou je pense, elle ne tiendra jamais la pression que je lui met. Enfin peut-être pas. Je repense a mon père. J'ai trouvé le slogan ! C'est ..

« Voter pour le douze, voter l'espoir ! »

Le talent de mon père est l'espoir. Il avait de l'espoir pour que son ami volontaire revienne ! Il a de l'espoir pour moi ! Cet homme peut donner l'espoir a n'importe qui, car enfant il venait de la veine et aujourd'hui c'est un des hommes les mieux payés du douze.

Ainsi ce termine les interviews. Le présentateur annonce:

« Je souhaiterais que chacun d'entre vous réfléchisse sérieusement à qui sponsoriser. Ce n'est pas une chose à prendre à la légère. Chacun mérite de gagner. Mais seuls vous en déciderait. Sur ce je vous souhaite une très bonne soirée. ET N'OUBLIEZ PAS ! JOYEUX HUNGER GAMES ET PUISSE LE SORT VOUS ÊTRE FAVORABLE ! »

Je rentre en coulisses. Gavyn me félicite, me disant que j'ai était parfait. En tous cas je l'espère. De toute façon nous sommes maintenant le district de l'espoir. Espérons le du moins !



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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeLun 21 Mai - 20:31

Tenue et Coupe de cheveux:

    Tu es le deuxième dans le rang. Les uns derrière les autres, tous les tributs semblent sur le point d’exploser. Sous tension, tous tremblent de la tête aux pieds que ce soient les tributs des districts périphériques que les Carrières. Dans leurs tenues plus resplendissantes les unes que les autres, chacun se montre fier de leurs stylistes. Les filles, trop maquillées, te font soupirer deux fois plus que tu ne le fais déjà depuis que tu es là, à attendre que les interviews débutent. Dans ta tenue parfaitement à ta taille, tu te sens simple. Ce soir, tes stylistes ont décidé de miser sur la simplicité. Un Carrière trop excentrique, hors du commun, très peu pour toi. Tu n’as jamais voulu te montrer supérieur aux autres, n’est-ce pas ? Les sponsors viendront si tu le mérites, c’est pour ça que tu persistes à jouer le jeu. Tu sais que deux trois parachutes dans l’Arène peuvent être d’une très grande utilité. Qui te le répétait sans cesse ? Qui te disait de ne pas être toi-même mais de rentrer dans la peau d’un acteur pour que les gens t’aiment ? Ta mère. Ta propre mère sait que si tu restes qui tu es tu ne réussiras pas à rentrer chez toi. Mais elle a tout faux. Tu en es conscient, parfaitement, mais à l’intérieur de toi, cette règle s’est déjà enracinée dans ton esprit au fur et à mesure que tu entendais ta mère te la répéter quand tu étais petit. Tu persistes à te dire que les gens t’aimeront pour ce que tu es, qu’ils te reconnaîtront pour un modèle si tu sais gérer tes émotions, si tu restes simple et discret, comme tu es Orpheus. Mais entouré des tributs de ton Alliance, tout ceci tombe. Tu n’es plus Orpheus mais un Carrière fier. Tu ne dois pas te montrer faible et innocent devant Chleo, devant Alice… Sinon tu tomberas, une lame plantée dans ta chair sur le sol de l’Arène. D’ailleurs, plus le temps passe, plus tu sens déjà le stress monter en toi du jour où tu t’élanceras de ta plateforme vers la Corne d’Abondance à la recherche d’une épée digne de ce nom. Tu t’imagines déjà abattre tes premiers tributs sous les regards horrifiés de leurs familles mais jouissifs du Capitole, tu t’imagines, encore, courir à en perdre haleine avec tes Alliés dans le but de poursuivre un tribut fuyant son destin. Tu as peur du regard que pourrait porter ton père sur toi.

    Ton père. Combien de fois crois-tu l’avoir vu depuis que tu es arrivé au Capitole ? Deux fois ? Dix fois ? Trente fois ? Que ce soient lors de rediffusions ou en regardant par ta fenêtre sur laquelle tu choisis ta vue favorite – rues du Capitole, Forêt, Désert et d’autres encore – tu sembles toujours apercevoir ce regard que tu n’as pas revu depuis la séparation de tes parents. Ton père est un pacificateur, peut-être a-t-il autre chose à faire que de voir son fils dans l’Arène ? Peut-être l’a-t-il oublié depuis tout ce temps… Peut-être s’en fiche-t-il…

    « Bienvenu à vous tous ! Bienvenu à la préface de la quatorzième édition des Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! Mesdames et Messieurs, ce soir, les tributs pourront vous convaincre pour que vous les sponsorisez ! Soyez attentif et que vos mises soient bien placées ! »

    Une puissante musique te fait sursauter en même temps que tous les autres adolescents derrière toi. Alice, ta partenaire, est la première à passer. Comme signe d’encouragement, tu poses ta main sur son épaule et plonges ton regard dans le sien lorsqu’elle tourne la tête par surprise. Quelques courtes minutes passent avant qu’elle soit appelée : les interviews ont commencées. De ton emplacement tu peux la voir, dans sa magnifique robe parfaitement à sa taille. Ses beaux cheveux blonds suscitent de nombreux applaudissements lorsqu’elle secoue sa tignasse en montant sur la scène.

    « BIENVENU A ALICE ! LA TRIBUT DU DISTRICT UN ! »

    Le présentateur, dans son remarquable costard bleu nuit, lui embrasse le dos de la main avant de l’inviter à s’asseoir sur le fauteuil derrière elle. Tu entends la foule hurler de joie de rencontrer la Carrière du District Un. Ils s’imaginent déjà les scènes auxquelles ils vont assister avec nous. Ils se trompent incontestablement.


    « Bonsoir Alice, nous avons tous vu que personne ne s'est portée volontaire à ta place dans le district un, est-ce du au hasard ou était-ce formulé pour que tu te présentes quoi qu'il advienne ? »

    Oui, personne ne s’est porté volontaire à notre place dans notre District. C’est assez inhabituel. Ta réflexion se prolonge sur la question jusqu’à la suivante.

    « Tu sais, je crois que tu seras la jeune fille glamour de cette année. Tu crois que ce serait possible que tu donnes ton secret aux jeunes damoiselles du Capitole pour garder une mine aussi fraîche ? »

    Tout le monde rit dans la salle. Tu es conscient que le tour d’Alice est bientôt achevé, le temps défile sous tes yeux en même temps qu’elle débite ses paroles. La jeune fille glamour a-t-il dit ? Elle n’est pas la seule, Chleo fera sûrement aussi bien l’affaire. Comme si les adolescentes du Capitole avaient besoin de conseils d’une tribute niveau beauté. Tu ricanes doucement sans attirer les regards derrière toi. Puis soudain, le gong sonne faisant accélérer les battements de ton cœur contre ta poitrine. Portant ta main sur celle-ci, tu l’imagines exploser à l’intérieur. Tentant de contrôler ton souffle, tu rouvres les yeux en fixant Caius de dos. Tu attends ses paroles mais à la place, tu vois ton portrait s’afficher sur le petit écran au dessus de toi. C’est ton tour, Orpheus. Tu trembles un peu mais tout ceci est dû au trac que tu ressens à cet instant important de ta vie de tribut. L’interview est la deuxième rencontre avec le public mais la première en face à face. La parade fut également marquante. Tu te remémores ton passage sur ton char, la mutation génétique agonisante assise à tes côtés. Toi, saluant la foule de tes deux mains libres avec un sourire faux. Tu en as presque honte maintenant que tu te repasses ces scènes, mais apparemment, le Capitole a apprécié. Et c’est le plus important. Ce qui est crucial et décisif.

    « ORPHEUS ! TRIBUT DU UN ! »

    Ces paroles te sortent de tes esprits et t’incitent à monter les quelques marches qui te séparent de la scène en te faisant entraîné par un pacificateur vêtu de son habituelle et non-originale combinaison blanche. Lorsque tu apparais sur scène, tu souris naturellement au public face à toi. C’est immense.

    En effet, le Capitole semble réuni en une grande arche voûtée qui monte tellement haut que tu ne peux apercevoir ceux qui ne peuvent te voir que sur des écrans en direct. Tu t’approches, d’un air sûr mais angoissé, du présentateur. Il te serre la main fermement avant de t’inviter à t’asseoir sur le même fauteuil qu’Alice. Tu commences doucement à te détendre alors que le public continue ses ovations à ton égard. Ton regard est perdu dans les leurs. Tu croises celui d’adolescentes surexcitées de te voir en vrai, ceux de gamins puérils qui sifflent ton arrivée, celui d’une vieille femme portant son caniche rose sur ses genoux et plein d’autres encore qui te rassurent à cet instant. Tu cherches ton père des yeux. Est-il ici ?

    Cinq longues secondes passent avant que le silence ne se fasse. Ton regard se tourne alors vers Caius.


    « Tu n'as pas l'air d'un carrière normal. Dis nous en plus sur tes motivations à rentrer chez toi, sauf si ça te gène. »

    Un Carrière normal ? Que veut-il dire par là ? Tu t’imagines déjà paraître gringalet aux yeux du public.

    « Tout d’abord, bonsoir Caius. »

    Tu ponctues cette phrase d’un grand sourire de tes dents blanches et alignées, avant d’enchaîner.

    « Je pense que ce ne serait pas convenable de vous dire que ça me gène Caius. En fait, pour vous, un Carrière qu’est-ce que c’est ? Une brute violente et sans cœur qui vous faire hurler de plaisir au bain de sang ? Et bien soit ! Si vous ne me considérez pas de la sorte je prends cela comme un compliment ! Ensuite, au niveau de mes motivations ? Revoir mon District n’est pas réellement mon vœu le plus cher. Je le trouve beaucoup moins beau que le Capitole, désolé District Un, mais c’est vrai. Avec tous ses immeubles grisâtres, on est très loin de votre luxe habituel Caius ! En fait, remporter les Jeux m’apporterait le fait de revoir ces beaux immeubles et ma mère surtout, ainsi que mes amis. »

    Tu entends le public pousser une petite plainte. En passant une main dans tes cheveux fraîchement ragaillardis, tu lèves les yeux vers ce public qui te fait plutôt rire depuis ton entrée en scène. Fier de tes paroles, tu fixes désormais une caméra que tu as récemment remarquée au devant de la scène, près du premier rang des spectateurs. Tu sens tes joues s’empourprer.

    « Effectivement. Soit fort. J'ai une dernière remarque à faire. Tu es plus jeune que les autres carrières, d'habitude ils sont plus vieux, une explication possible ou pas ? »

    Décidé, tu te lances sans prendre le temps de réfléchir.

    « Merci Caius. Et bien, l’explication à cela est le hasard. Mon nom était inscrit un certain nombre de fois dans l’urne et j’ai eu, tu hésites sur tes mots, le privilège d’être tiré au sort pour vous rencontrer. Après, les Carrières plus vieux du Un ne se sont pas portés volontaires cette année. Je ne sais pas pourquoi, je l’avoue… Mais… Il est vrai que si quelqu’un d’autre avait été sélectionné à ma place… »

    C’est à cet instant que tu te lèves pour t’approcher du public sous les yeux de Caius. Que fais-tu donc ?

    « … je me serais porté volontaire… »

    Tu laisses tes yeux examiner le public sans trouver la personne que tu cherches. Tu te résignes donc à replonger tes yeux dans la caméra la plus proche avant de lancer juste avant le gong.

    « … pour avoir une chance de revoir mon père. »

    Tu fermes les yeux sur ces paroles alors que le public se met à hurler et à t’applaudir de bon cœur. Tu te retournes et rejoins Caius qui te tape doucement l’épaule comme un ami proche. Il te ressert la main avant de te présenter la sortie. Ton père t’a-t-il entendu ? Tu as fais tout ça pour lui.

    Tu rejoins donc la sortie une certaine boule dans la gorge toujours en saluant le public de la main. Lorsque tu es revenu en coulisses, deux pacificateurs te raccompagnent jusqu’à tes appartements en même temps que Jade et tes stylistes. Tu les remercies de tout cœur de t’avoir soutenu dans cette épreuve qui a été aussi dure pour toi que pour eux.
    La soirée se termine par la rediffusion de ces interviews. Tu te trouves plutôt convaincant malgré cet élan de familiarité dont tu doutes sérieusement. Tu ne sais pas si ton père était présent. Tu espères remporter ces Jeux pour le revoir, avoir une chance de replonger ton regard dans le sien et de le serrer dans tes bras.

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Eve Goodwin
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeLun 21 Mai - 20:52

Spoiler:

    Une nouvelle journée passée à longer les murs, à attendre ce soir. Une nouvelle journée passée à éviter le regard apeuré d’Even et celui noir et méprisant de Maya. Une nouvelle journée passée à profiter de chacun des mets qui nous étaient servis. Une journée, comme les autres depuis mon arrivée au Capitole. Mais ce soir, les interviews. Je vais devoir parler à une foule de gens dont la couleur des cheveux et des habits me fait tourner la tête, tant elles sont criardes. Mais plus qu’un problème de couleur … C’est surtout un problème de conversation. Que vais-je dire ? Que pourrais-je bien leur raconter ? Je sais que le présentateur – comment s’appelle-t-il déjà ? Cai-quelque chose non ? – est-là pour me poser des questions, mais … que va-t-il bien pouvoir me demander ? Anxieuse, je me lève et, pour essayer d’occuper mon cerveau et d’oublier toutes ces questions sans réponses que je n’oserais jamais poser à Maya, me dirige vers la cuisine. J’y trouve une muette, à laquelle je demande un fondant au chocolat. J’ai découvert ça hier, et ce dessert et une tuerie. J’en mange un à chaque fois que je passe dans la cuisine. Je me dis que comme ça, j’aurais quelques réserves dans l’arène. Par contre je donnerais n’importe quoi pour pouvoir partager cette petite assiette que me tend la muette avec mes frères et mes sœurs. J’ai vainement essayé la télépathie à chaque repas, mais sans succès. Je suis donc la seule de la famille à en profiter.

    La tête encore dans les nuages, je laisse la cuillère un moment en suspens dans les airs, à mi chemin entre ma bouche et le fondant. Que dire ? Et si je perds mes mots ? Si je bégaie ? Personne ne me sponsorisera. Mais … de toute façon, je n’ai aucune chance de sortir vivante de cette maudite arène, alors à quoi bon m’inquiétez pour ça ? Je pourrais même m’étaler devant tout le Capitole et devant tout Panem en descendant les marches menant au plateau des interviews que mes chances de survie seraient les mêmes. Nulles.

    J’engloutis en quelques bouchées mon fondant, avant de replonger dans ma léthargie interrogative. La main de l’hôtesse du dix me fait émerger. Ah oui. Je dois encore passer par la case beauté avant ce soir. Qui n’est d’ailleurs pas celle que je préfère. Me faire manucurer les ongles alors que demain, ils seront déjà rongés jusqu’au sang, me faire tremper dans différentes mixtures dont je ne préfère pas connaitre la composition, me faire épiler les sourcils alors qu’ils l’ont déjà été pour le défilé … Ce n’est pas que je n’aime pas être belle, au contraire. Le reflet que j’ai de moi, rayonnante, me ravit. Une robe vert pomme simple, qui descends jusqu’aux genoux, des chaussures sans talons – comme s’ils avaient devinés que je ne savais pas marcher avec - assorties à la robe, et les cheveux remontés en chignon et attachés à l’aide d’un ruban. Non vraiment. Je suis belle. Mais s’il faut passer autant de temps allongé et passer entre les mains d’autant de personnes, je crois que je préfère presque rester une pouilleuse du district 10. Je ne suis pas du genre à attendre patiemment qu’on me passe un énième produit dans les cheveux.

    Finalement, la torture prends fin et on me conduit dans le couloir où patientent les tributs avant d’entrer en scène. Je me place aux côtés d’Even et observe un peu les gens qui m’entourent. Ils sont tous sublimes. Je me sens tout à coup insignifiante au milieu de tous ces beaux garçons et ces tombeuses. Puis, un à un les tributs rentrent et le présentateur – qui s’appelle en fait Caius – leur pose des questions, les mets en valeur. Il y a des tonnerres d’applaudissements pour certains. D’autres sont un peu moins salués, mais je vois que la foule est conquise. Les interviews s’enchaînent. Le 2. Le 6. Le 8. Le 9 et … c’est au tour du 10.

    Je prends une profonde inspiration, puis monte sur le plateau. Le public applaudit. Devant cette foule, les yeux rivés sur moi, une vague d’anxiété envahit tout mon corps. Je me demande même s mes jambes vont me porter jusqu’au fauteuil. Caius lance : « AMBRE DU DISTRICT DIX ! », avant de me baiser la main. Je ne sais absolument pas comment réagir. Je lui lance un regard implorant et heureusement, il m’indique le siège et je sais que je peux m’asseoir. Enfin je crois. Il enchaîne : « Dis nous Ambre, nous avons aperçus des gens qui te ressemblaient beaucoup dans la foule lors de ta moisson, c'était des gens de ta famille ? Sont-ils venus te voir ? ». Je ne m’attendais pas à cette question. En fait, je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais ça me prends au dépourvu, et je mets un moment avant de répondre :

    « Oui. Oui … c’était … mes frères je crois Luke et Edward. Et Paul aussi peut-être. Enfin … Et oui … ils sont venus me voir. Tous. » Je sens les larmes me monter aux yeux mais je continue sur ma lancée. Que pourrais-je faire d’autre de toute façon ? « Mes petites sœurs aussi. Elles sont venues me dire adieu. Elles … Elles ne comprenaient pas ce qui se passait. Enfin … Pas les deux dernières … Mais je n’ai pas cherché à leur expliquer. Je leur ai dit … que je les aimais, et que quoi qu’il puisse m’arriver, je penserais à elles. Comme à toute ma famille.»

    Je commence à m’emmêler les pinceaux alors je préfère me taire. Je ne sais même pas si j’ai répondu à sa question au final. Mais je crois que oui. Il continue, essayant sans doute de ne pas s’attarder sur mes divagations :

    « Ambre, comment comptes-tu t'en sortir ? J'espère que tu ne te mesureras pas aux autres lors de ton arrivée ? »

    Comment je compte m’en sortir ? C’est une blague ou bien ? Que suis-je censée répondre ? Que je ne nourris pas l’espoir de rentrer chez moi ? Malheureusement ça ne peut que faire fuir les sponsors. Pas que je cherche spécialement à leur plaire, mais … Je retourne vite dans ma tête tous les semblants de stratégie que j’ai pu avoir et un regard de Caius m’incite finalement à répondre :

    « Je … en effet. Je compte me cacher et laisser les tributs se tuer entre eux. Je … Je sais que je n’ai pas la force nécessaire au corps à corps … Mais j’ai grandi dans les champs … et je connais quelques ruses … J’espère pouvoir m’en servir pour … » Les mots ne veulent pas sortir de ma gorge, mais je me force à les prononcer « Pour sortir vivante de l’arène. » Puis une nouvelle idée me traverse l’esprit. Je ne suis plus à ça près. « Mais si jamais il m’arrive malheur … je … j’aimerais que … que mes frères et sœurs puissent gouter un jour au fondant au chocolat. Parce que … j’ai découvert ça au Capitole et … c’est quelque chose que j’aurais voulu partager avec eux. Mais ... ». Je m'interromps. Vraiment pas terrible. Mais quoi ? Je ne rentrerais pas chez moi ? Non, ça je ne dois pas le dire. « Mais ... j'aimerais que quelqu'un d'autre le leur fasse découvrir ... Ce serait ... ma ... dernière volonté . » Ce coup ci, je me tais pour de bon. Je n'ai rien d'autre à ajouter. Je sais que ma réponse à du leur paraître incongrue. Pourquoi une tribute ce soucierait-elle de ce genre de détail ? Pourquoi un fondant ? Autant de questions auxquelles même moi n'ai pas de réponse précise. Peut-être parce que je peux déjà imaginer le sourire rayonnant de Lucie et des jumelles, du chocolat partout autour de la bouche, savourant cette saveur inconnue pour nous. Quel bonheur régnerai alors !!

    Le public m’applaudit finalement à nouveau et le gong, annonçant la fin de mon interview, retentit. Caius m’indique la sortie après avoir déposé un frêle baiser sur mon front et de me murmurer d’être forte. Décidément, ce présentateur est un drôle de personnage. Je quitte finalement la scène et voit Even y rentrer à ma suite. Mais mes yeux passent devant le grand écran de retransmission sans le voir. Tout mon esprit est tourné vers ma famille. Je ne sais pas ce qu’ils ont pensé de ma piètre prestation. Je sais par contre que je ne sortirais pas vivante de l’arène, et j’espère que quelqu’un, n’importe qui, accède à ma requête. J’espère qu’un jour toute la famille sera réunie devant une belle assiette de fondant au chocolat. J’aurais fait de mon côté tout mon possible. J’espère. Et l’espoir fait vivre. Mais ne me fait pas vivre moi. L'espoir fera vivre ma famille.

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Chleo Sullivan
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeMar 22 Mai - 22:39

Chleo a l'interview:

Je suis cette fois ci rassurée à la perspective de passer mon après midi avec mes préparateurs et ma styliste. Ils m’ont prouvés qu’ils pouvaient être dignes de confiance en me rendant parfaite le soir de la Cérémonie. J’étais tout simplement rayonnante et j’éclipsais tous ceux qui se trouvaient à côté de moi. Ils allaient obligatoirement faire de même pour le soir des Interviews. C’est donc la deuxième fois en à peine une semaine que je prends l’ascenseur pour me rendre à l’étage le plus bas du bâtiment, l’étage des stylistes. Je suis parfaitement détendue lorsque je franchis les portes automatiques qui donnent sur la salle dans laquelle je vais devoir me poser de longues heures, attendant que mes préparateurs aient finit de triturer mon corps. Non pas que cela me dérange, ils ont des gestes plutôt doux et relaxant, mais c’est juste que je n’aime pas rester sans rien faire. Pourtant, une fois n’est pas coutume, je dois prendre sur moi pour le Capitole, pour les Sponsors. Ils me font déjà prendre un bon bain parfumé avant de faire une inspection minutieuse de chaque partie de mon corps. Je ne sais pas ce qu’ils font exactement, mais toujours est-il que j’ai le temps de me perdre dans mes pensées.

Si je récapitule, ce soir c’est les Interviews. Cela va faire 4 jours que nous sommes au Capitole, et demain, on entre dans l’arène. Enfin, je peux presque toucher du bout du doigt mon but ! Dès demain je ferais la fierté de mon district dans les Jeux. Je pourrais tuer et remporter les 14e Hunger Games, revenir couverte de gloire et faire des jaloux. Je pense tout particulièrement à Isis qui doit bouillir de rage en pensant que c’est moi qui ai l’honneur de représenter notre district cette année. Depuis mon arrivée au Capitole, il s’en est passé des choses. Entre les chamailleries avec Brale et les diverses rencontres, je ne suis pas en reste. Je ne connais pas tous les Tributs, mais m’est avis que je connais les plus essentiels. Alice et Orpheus bien évidemment, du district 1 qui font partie de la fameuse alliance des Carrières, Garou du 3, je sais que sa compagne du district est une gamine de 12 ans qui ne feras pas long feu. Il y a Théo et Jack, respectivement du district 7 et 12 que nous avons accepté dans notre alliance grâce à leur potentiel. Ils ont su nous montrer de belles qualités lors des Entrainements, et il aurait été bête de cracher sur eux, ils peuvent nous être utile, au moins au début. Il y a ma nouvelle grande amie du 4, miss crustacé, que j’ai plus qu’envie de planter et celle du 12 qui m’énerve profondément car elle a osé insulter les Carrières lors de sa Moisson. Je peux vous l’assurer, on prendra bien soin d’elle lorsqu’on se retrouvera en face dans l’arène. Et puis au final, il y a mon beau ténébreux du 5. Ce qui était plutôt comique c’est que, par un heureux hasard, nous nous sommes retrouvés exactement aux mêmes ateliers pendant ces trois jours d’Entrainements. Nous avions tous les deux choisis de nous entrainer au maniement des Shuriken, des boomerangs édentés, du tir à l’arbalète, et d’apprendre à faire la différence entre les plantes toxiques et le plantes médicinales. Ce fut assez drôle et plaisant, surtout quand on repense à la première soirée que nous avions passée ensemble sur le toit. Rien de bien sérieux, évidemment, mais ce garçon là me plaisait bien. Il ne faut pas croire que je vais me transformer en gros bisounours, bien sur que non. Ce n’est pas parce qu’il est mignon et que j’aime bien son caractère que je ne serais pas capable de le tuer une fois dans l’arène. Je suis persuadée que si un combat devait s’engager entre nous deux, il n’en serait que des plus passionnants.

Je ne sais si je me suis assoupie, mais toujours est-il qu’ils me secouent l’épaule pour m’annoncer qu’ils ont terminé la première partie de ma préparation et qu’ils allaient désormais me laisser aux mains de ma styliste. J’enfile le doux peignoir qu’ils me tendent avant de passer dans la salle suivante. Alors que je vais pour m’assoir sur le grand canapé de velours, je croise mon reflet dans la glace, et je dois bien avouer que je suis une fois encore bien satisfaite du résultat. Contrairement à la Cérémonie d’ouverture où mes cheveux étaient attachés de façon complexe, ce soir ils avaient décidé de laisser de belles boucles parfaite tomber en cascade. De même, pour les Chars ils m’avaient maquillé légèrement, laissant ressortir naturellement ma beauté, alors qu’aujourd’hui ils ont opté pour un effet œil de biche. Mes yeux sont entourés de noirs, mais de manière fine, tout en légèreté avec de petites arabesques qui ornent le coin des yeux. Un far à paupière noir pailleté accentue encore plus mon regard profond de séductrice et un rouge à lèvres rouge sang rend mes lèvres charnues encore plus attirantes. C’est excitant ! Il faut bien l’avouer, rien que ces prémices font de moi une véritable déesse, alors qu’est ce que ce sera avec la robe ? J’ai vraiment hâte de voir à quoi elle ressemblera. J’ai compris que ma styliste avait décidé de jouer la carte de la séductrice avec moi, le but étant de me rendre attirante et attrayante au Capitole, que tous les regards soient tournés vers moi. Mais même si elle me fait apparaître comme une fille qui prend soin de son apparence (ce qui semble tenir très à cœur à ces délurés), elle laisse toujours apparaître sur moi un indice qui indique que je suis tout sauf gentille. Pour la Cérémonie, c’était les grandes boucles d’oreilles en forme de couteau, et ce soir, c’est l’accentuation du noir sur mes yeux qui certes fait ressortir mon côté sexy, mais dévoile la tueuse qui est en moi. De plus ces ornementations aux coins de mes yeux ont un petit quelque chose hypnotisant et dangereux qui me représente parfaitement.

Je suis toujours en train de m’apprécier quand ma styliste entre dans la pièce. Elle me sourit chaleureusement et me prends dans ces bras pour me saluer, comme si cela faisait une éternité que nous ne nous étions pas vue. Je ne suis pas très câline mais je ne la repousse pas car malgré tout elle a un côté assez attachant. Cassidy. Son nom me revient soudainement. Je ne l’avais pas retenu quand elle c’était présentée. Je n’ai pas la mémoire des noms et j’oublie très facilement les gens que je considère comme pas important. Mais apparemment, j’en avais décidé qu’il en serait autrement avec elle. Elle se défait de mon étreinte et me lance un regard malicieux qui attise encore plus ma curiosité et fait monter d’un cran mon excitation. Elle le sens bien et sautille jusqu’à la penderie murale du fond de la pièce. Elle en sort une grande housse qui ne dévoile rien de la robe de sorte qu’elle garde le suspens jusqu’au bout. Sadique !
Elle voit bien que je commence à m’impatienter, tapant du pied, mais elle semble s’en amuser.

« Cassidy ! » je la réprimande pour qu’elle se dépêche et qu’elle arrête de me faire languir.

« Pas patiente à ce que je vois ! Mais tu vas voir, ton attente va être récompensée » dit-elle dans un petit rire cristallin. Et d’un geste rapide, elle fait tomber la housse, dévoilant enfin son chef d’œuvre. Sous mes yeux écarquillés se dresse l’une des merveilles du Capitole. Cassidy tient du bout de ses doigts une magnifique robe bustier rouge courte, incrustée de diamants sur la poitrine, et comportant un voile qui peut vraisemblablement faire office de traine.

« Elle est magnifique » je murmure impressionnée.

« Heureuse qu’elle te plaise ! Mais elle sera encore plus belle une fois sur toi » dit-elle en me gratifiant d’un petit clin d’œil.

Je la laisse m’aider à enfiler la robe et faire toutes les retouches nécessaires. Puis ma styliste va chercher les accessoires que je porterais pour compléter ma tenue. Elle me sort une paire de boucle d’oreille pendante assez simple mais très pailletées avec une étoile au bout, puis un long pendentif représentant un poignard avec de nombreuses gravures et elle me ressort les bracelets qui m’avaient tant plus il y a quelques jours. Elle avait du voir à la façon dont je les ai détaillé que je les adorais. Je sourie en voyant le collier et les bracelets. La pro des couteaux en tout genre est de retour. Il serait bête qu’ils oublient que c’est mon arme de prédilection et que je leur promets du grand spectacle avec ! Enfin, elle me sort des chaussures noires à talons hauts assez simple, comportant juste un petit nœud sur le côté. Je suis fin prête, et juste avant de partir, elle me laisse le temps de me regarder une dernière fois dans le miroir et de juger de l’effet de la robe sur moi. Rien à dire, je suis tout simplement magnifique et parfaite. Cette tenue à la couleur du sang souligne tout en moi et représente l’apothéose de ma beauté. Pour le dernier soir, nul doute que je vais voler les potentiels sponsors des autres tributs. En même temps, comment me résister ? Je lâche un petit sourire arrogant en pensant que personne ne m’arrive à la cheville.

Cassidy me sort de ma rêverie. Nous avons assez trainé, il est enfin temps de nous rendre au plateau TV. Je ne suis absolument pas stressée. Contrairement à beaucoup, je suppose, je ne redoute pas ce qui va suivre. J’ai toujours été à l’aise avec le public et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer, d’autant plus que j’ai déjà la majorité du Capitole dans ma poche grâce à mon petit spectacle de la Cérémonie. De plus, désormais je connais le présentateur étant donné que je me suis retrouvée enfermée avec lui dans l’ascenseur de la résidence des tributs il y a 3 jours, et je peux même affirmer que j’ai son estime. Il va donc de soi qu’il fera tout pour me mettre en valeur.

Quand nous arrivons, la majorité des tributs sont déjà en file, prêt pour le direct qui va commencer dans 10 petites minutes. Je serais la troisième a passer, après Alice et Orpheus que je rejoins. Nous n’échangeons pas vraiment de paroles, nous nous contentons de sourires et de quelques hochements de têtes. A quoi bon parler pour ne rien se dire ? La plupart des tributs sont concentrés, et un peu effrayé. Pour ma part j’arbore une expression légèrement ennuyée, m’appuyant de façon décontractée sur le mur contre lequel nous sommes presque collés, et j’en profite pour jeter un rapide coup d’œil aux tributs, détaillants seulement ceux que je reconnais. Il y a la fille du 4 qui porte bien le petit surnom que je lui ai attribué. Une fois encore, miss-crustacé à tout d’un coquillage, de part sa robe et des couleurs qui lui sont attitrées.

Les Interviews commencent alors, et l’on entend la voix de Caius se répercuter dans le couloir. Puis Alice est appelée à le rejoindre. Les quelques minutes qui lui sont accordées sont vite écouler et c’est à Orpheus de monter sur scène. Je ne prête qu’une oreille distraite à ce qu’il raconte. Quand c’est bientôt à moi de passer, un Pacificateur vient me chercher. Je n’attends pas qu’il m’invite à le suivre pour avancer d’un pas déterminer, suivant la direction qu’ont prise plus tôt Orpheus et Alice. Je sais quand est ce que je dois m’arrêter, deux autres pacificateurs règlent l’entrée et la sortie des tributs sur le Plateaux et me font signe de m’arrêter. Je ne supporte pas cet air supérieur qu’ils prennent face à moi, au district j’ai toujours eu un minimum de contrôle sur les Pacificateurs étant donné que c’est ma mère qui se charge de leur formation et que donc nous sommes très respectés. Ici ils n’ont que fi de savoir qui je suis et je meurs d’envie de mettre les points sur i. Mais je n’ai même pas le temps d’ouvrir la bouche que Caius conclut avec Orpheus. Un tonnerre d’applaudissement lui est réservé qui s’atténue peu à peu. Avant de repartir de plus belle. Un des Pacificateurs devant moi m’agrippe le bras pour me faire avancer. Apparemment c’est à moi d’y aller, mais quelle charmante façon de me l’indiquer ! Il ne paie rien pour attendre celui là. Il me tire en avant, serrant ces doigts d’une manière inutile et je ne supporte pas le contact de sa main poisseuse contre ma peau toute propre. C’est pour ça que quand je passe à sa hauteur, je me décale un tout petit peu de sorte que je lui marche sur le pied, enfonçant de toutes mes forces le talon sur sa chaussure. Je fais tout de même attention à ne pas le casser, ce serait bête d’abimer cette petite merveille pour un idiot de ce genre. En tout cas, il ne retient pas un petit cri de douleur, et un regard à la fois étonné et courroucé. Je me contente de haussé les sourcils et de me défaire de sa poigne avant de continuer dans ma lancée et d’entrer sur le plateau, éclairée par les projecteurs.

L’immense salle est comble, et je peux distinguer des perruques colorées à perte de vue. Ils ne faiblissent pas dans leurs applaudissements quand ils me voient arriver, et je peux entendre des murmures impressionnés quand ils voient ma magnifique robe. Pour les remercier, j’effectue la petite révérence que j’avais faite sur mon char et qui semble tant leur plaire, avant de leur envoyer un petit baiser. La foule est en délire, et j’adore ça. Je sourie à m’en déchirer les joues, mais c’est tellement excitant et amusant ! Tout en faisant quelques petits saluts de la main, je rejoins Caius qui est lui aussi tout sourire et lui réponds par le sourire qui est toujours collé sur mon visage.

« BIENVENUE A CHLEO ! VOTRE TRIBUT DU DISTRICT DEUX POUR CES QUATORZIEMES HUNGER GAMES ! » annonce enfin Caius, ce qui provoque une vague d’hystérie dans la foule à m’en donner des frissons. J’aime faire autant d’effet ! Caius me fait un baise main, comme à la sortie de l’ascenseur et me fait signe de m’assoir. Je me laisse gracieusement tomber dans le fauteuil moelleux, faisant légèrement virevolté le voile de ma robe autour de moi. Caius attends que la foule se calme un peu tout en me contemplant assez appréciateur avant de pouvoir enfin commencer l’interview. Ce n’est que quand je leur lance un regard mi-charmeur/mi-agressif qu’ils se taisent, impressionnés par mon cran.

« Chleo, j'ai eu le loisir de discuter un petit peu avec toi, et autant dire que tu es une jeune fille totalement ravissante, pleines d'ambitions et d'envies de vaincre. Je crois que ce sera possible au vu de tes performances à la moisson. » Je souris en repensant dans quelles circonstances nous avons discuté. Bloqué dans un ascenseur. Je réfléchi à peine à ce que je vais répondre, j’avais déjà prévu une question de ce type.

« Merci pour le compliment » dis-je en lui adressant un petit sourire amical avant de continuer. « Mon but est bien sûr avant tout de gagner, je sais que j’en ai les capacités, et sachez que je ferais tout pour ! Et puis si je me suis portée volontaire ce n’est pas pour rien. » J’émets un petit rire, suivi par quelques personnes dans la salle. « Ce que je vous ai montré à la moisson, cette petite … » je marque un blanc volontairement, faisant mine de chercher mes mots. Le public est suspendu à mes lèvres, qu’elle sentiment de puissance je peux ressentir ! « altercation avec cette fille, Isis, n’étais certes pas préméditée, mais vous avez sans doute pu voir que je mérite ma place aux Hunger Games et que j’ai toutes les qualités requises pour représenter à merveille mon district. Cependant, ce que vous avez vu n’est qu’un avant goût de mes capacités, et de ce que je vous ai préparé. » Ils me regardent tous avides de connaître mes plans. Ils ont hâte de savoir ce que leur prépare cette magnifique jeune fille, vêtue d’une longue cape sanguine. Seulement, si je leur annonçais tout, il n’y aurait plus aucune surprise et ils seraient très vite lassés de ma personne. Il vaut mieux que je garde une part de mystère autour de moi, que je leurs donnent envie de me suivre et de me garder en vie. « Ce que je peux vous dire, c’est que je vais évidemment rejoindre l’habituelle alliance des Carrières avec Alice et Orpheus. Mais ne croyez pas que nous serons une équipe ordinaire. Nous avons déjà préparé nos stratégies et les autres tributs ont de quoi trembler. Je peux vous l’assurer, cette année, vous n’allez pas être déçu. » et pour clôturer ma phrase, j’offre un clin d’œil charmeur et mystérieux au Capitole. Ceux si sont comblés de bonheur et se mettent à m’acclamer de plus belle. Un sourire appréciateur se dessine sur me lèvres. Plus aucun doute, je les ai définitivement conquis. Caius enchaîne.

« Puis je dois dire que le choix de ta tenue lors de la cérémonie d'ouverture a été judicieux, jusque dans les bijoux, les boucles d'oreilles étaient particulièrement symboliques de ton arme préférée, j'ai adoré. » il se retourne vers la foule et lance « Vous êtes pas d'accord ? » En une seule voix, ils me répondent un grand oui et continuent de m’applaudir. Je sais que le temps m’est compté, il ne me reste que quelques secondes. Devant mon regard inquisiteur, ils se taisent, attendant avidement que je reprenne la parole.

« Je remercie du fond du cœur ma styliste pour les tenues qu’elle m’a préparé, elles sont juste magnifique » je me lève pour faire plus d’effet et fait un petit tour sur moi-même pour leur montrer toute la beauté de cette création. Le voile m’enveloppe dans sa lancée avant de reprendre doucement sa place. J’entends quelques soupirs d’admiration. « Et il est vrai que mon arme préféré sont les couteaux, Cassidy l’a immédiatement compris. D’ailleurs j’en porte toujours sur moi, et aujourd’hui aussi » je prends délicatement le couteau de mon pendentif dans la main pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué. Puis le gong retentit, le temps est écoulé.

Caius se lève pour venir vers moi et me baiser une nouvelle fois la main, avant de m’indiquer le chemin de la sortie en m’offrant un grand sourire, auquel je réponds par un quasiment identique. Après un dernier salut à la foule et quelques baisers que je daigne leur envoyé, je quitte enfin la scène pour retourner en coulisse. J’ai tout donné, et je sais que je vais tout gagné.
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeMer 23 Mai - 12:13

Spoiler:


    Notre séjour au Capitole touche bientôt à sa fin. Après trois jours intenses passés dans le gymnase à nous rompre les muscles aux différents exercices proposés, il nous fallut montrer ce que nous savions faire aux juges, lors de notre démonstration privée. Même si mes débuts furent particulièrement laborieux (je ne parvenais pas atteindre ma cible avec mes couteaux), je dois reconnaître que le reste s’est plutôt bien passé. Rapidement, mon maniement du fouet a compensé mes petits décalages du début, tandis que mes autres compétences (très limitées, je dois dire) m’ont permises de combler certaines attentes. D’ailleurs, ma note me confirme que, même si je n’ai pas excellé comme je l’aurais souhaité, les juges ont apprécié ma prestation. Ce n’était pas parfait, j’en suis conscient, mais ce n’était pas ridicule non plus. Ainsi, lorsque nous avons reçu nos notes sur nos écrans géants situés dans nos appartements (inutile de vous dire que le stress était à son paroxysme, surtout lorsque l’on voyait notre mentor se tordre sur sa chaise comme si celle-ci était en feu), le soulagement fut finalement de mise. Léa, ma collègue de district, s’en est également bien sortie et Mlle Baxter semblait contente du résultat. Elle estime que les autres tributs ne s’occuperont pas trop de nous, dans la mesure où nous ne faisons pas très peur. Dans un certain sens, cela constitue un avantage pour nous car s’ils nous laissent tranquilles pour s’entre-tuer, nous pourrons espérer survivre plusieurs jours. Dans l’arène, tout sursis supplémentaire est bon à prendre. Puis, la soirée s’est déroulée dans la bonne humeur, si bien que nous avons même échangé quelques plaisanteries, quitte à oublier que les jeux commenceraient très prochainement. Nous savions qu’aujourd’hui constituerait notre dernière étape avant le début des jeux. C’est également notre dernière chance de nous décrocher des sponsors et de convaincre les plus septiques d’entre eux. Même si notre mentor a fait tout son possible pour ne pas nous stresser, nous savons qu’il n’est pas envisageable de se comporter n’importe comment. Autant, hier, nous fêtions notre « non-ratage de démonstration », autant, aujourd’hui, les mines soucieuses ont fait leur grand retour.

    Levés aux aurores, sous les recommandations de notre chère mentor, Léa et moi avons eu droit à une multitude de conseils sur les attitudes à adopter durant la soirée. Ayant entendu dire que notre prestation lors de la Cérémonie d’Ouverture n’était pas passée inaperçue, Mlle Baxter préférait miser sur notre confiance et notre détermination, sans pour autant rentrer dans l’arrogance et la prétention. Rester naturel ? Oui, mais pas trop tout de même. Il fallait garder ce petit côté sûr de soi, tout en évitant les excès et la caricature. On nous apprit à bien répondre aux questions (ce qui ne m’a pas semblé très difficile d’ailleurs car c’est toujours comme cela que je procède), mais aussi à savoir adopter la posture en circonstance. Là, en revanche, ce fut plus délicat. Etant d’un naturel maladroit, j’ai cru que Mlle Baxter s’arracherait l’ensemble de ses cheveux.
    « Marche droit et regarde le public, bordel ! C’est tout de même pas si compliqué ! » me criait-elle d’une voix stridente à m’en percer les tympans. Souvent, je ne réalisais que l’une de ces deux choses, malgré toute la bonne volonté dont je disposais. Pourtant, dans le fond, ce n’était pas vraiment difficile, mais la manière dont je me mouvais sonnait faux. Bien trop faux pour paraître un tant soit peu crédible. Puis, une fois que j’y suis finalement parvenu, nous avons convenu des approches à effectuer lors de notre passage sur scène. Ce n’est pas évident, mais si notre mentor nous juge capable de les réussir, pourquoi ne serait-ce pas le cas ?

    La journée s’est déroulée plus rapidement que je ne l’aurais voulu, si bien qu’il est déjà 18h. Plus les minutes me rapprochent de mon entrée en scène, plus le stress s’intensifie. J’ai peur de ne pas être à la hauteur, peur de dire n’importe quoi, mais surtout, je crains de ne pas plaire aux gens du Capitole. Et si l’impression qu’ils s’étaient faits de moi était erronée ? Je mesure combien l’enjeu de cet interview est important et je ne veux décevoir personne. Je réfléchis. Encore et toujours. Tout en faisant les cent pas dans ma chambre, je pense à ce qui nous attend demain. C’est si proche désormais. Presque irréel d’ailleurs. Je me sens un peu comme une oie qu’on a engraissée pendant plusieurs jours afin de la manger bien en chaire au moment opportun. Toutes ces merveilles du Capitole ne seront plus qu’un souvenir, qu’un passé révolu. Soucieux, je décide de rejoindre le salon. Là, je m’affale quelques minutes dans le canapé en attendant que mon équipe de préparation vienne me refaire une beauté, ce qui d’ailleurs ne tarde pas. On me conduit vers ma salle de bain privée. Allez, voilà qu’on me tripote, qu’on me parfume, qu’on me coiffe… J’ai l’impression d’être un jouet qu’on manipule et sentir toutes ces mains sur mon corps, c’est assez perturbant. Au bout d’une grosse demi-heure, me voilà fin prêt. Curieux de voir à quoi je ressemble, je me tourne lentement vers le miroir qui se trouve dans mon dos et laisse échapper un hoquet de surprise.

    Certes, j’ai bien vu les vêtements qu’on m’enfilait, mais c’est autre chose de les voir sur soi, organisés de manière impeccable. Ma veste entrouverte au bleu de mer des tropiques (c’est ma styliste qui m’a apporté cette nuance du cyan, nuance que je ne connaissais pas auparavant) s’accorde parfaitement avec mon tee-shirt en V couleur corail, tandis que mon pantalon noir fait ressortir l’ensemble. Outre ces vêtements qui me transforment complètement et qui me rendent irrémédiablement élégant, c’est surtout mon visage qui me surprend le plus. J’ai la peau extrêmement lisse, comme celle d’un nouveau-né, avec des teintes que je ne m’étais jamais découvertes. Mes sourcils, d’habitude tombants et broussailleux, sont, cette fois-ci, finement arqués, alors que ma bouche apparaît délicieusement sensuelle. J’ai comme la désagréable sensation de ne pas être moi-même, surtout lorsque j’observe mes propres yeux. Ceux-ci ressortent de manière trop violente à mon goût, comme si ma styliste avait vraiment voulu les mettre en avant. Enfin, tout mon visage est surplombé par une coiffure méticuleusement préparée, où chaque mèche de cheveux semble avoir reçu sa dose de gel. D’ailleurs, je n’ose même pas les toucher, de peur de tout détruire et de devoir repasser à la moulinette.

    Une fois mon remodelage terminé, on me laisse seul quelques instants, toujours face à ce miroir. Ce n’est plus moi. Ce n’est plus le jeune Milo que j’ai laissé au district 4, celui qui pouvait sortir en ville avec de vieux vêtements de la veille. Tout me paraît si surfait, si parfait. Bon, je dois m’estimer heureux de ne pas arborer des cils de chats, mais je doute que ce soit le style de Mlle Middle. C’est plutôt quelqu’un de naturel et j’imagine qu’elle n’a pas eu le choix. Ma tenue est jolie, je ne peux le nier, même si je ne m’y sens pas très à l’aise. Je ressemble plutôt à un pingouin avec un costume. Cette pensée me fait sourire. Ah, là, je me reconnais. Un sourire franc, qui se détache de cette mascarade voulue par le Capitole. Dans un sens, je suis pressé que les jeux débutent car là, au moins, je serais moi-même. Je pourrais me battre sans me soucier de mon brushing. Bon allez, go, direction le salon pour écouter les derniers conseils de Mlle Baxter. J’aperçois Léa, dans une magnifique tenue qui rappelle certaines couleurs de la mienne. Faudrait vraiment que je pense à bien remercier notre styliste ! Puis, vient le moment où l’on nous emmène dans les studios. Le trajet se fait dans un silence quasi-absolu et le stress commence à me donner mal au ventre. Calme-toi, Milo, tout va bien. Le présentateur ne va pas te manger… Perdu dans mon anxiété, je ne me rends même pas compte que j’arrive dans la file d’attente. L’émission n’a pas encore commencé, si bien que j’en profite pour observer les autres tributs. La plupart sont vraiment incroyables. Je croise le regard de la fille du Dix, celle avec qui j’ai discuté quelques jours plus tôt, mais aussi celui d’une demoiselle que je n’ai encore jamais vu. Dans quel district est-elle déjà ? Ah, apparemment, le numéro six. Son regard est pénétrant et me déstabilise. En plus de cela, elle est très jolie. Je me détourne rapidement. Ce n’est vraiment pas le moment.


    « Bienvenue à vous tous ! Bienvenue à la préface de la quatorzième édition des Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable »

    Je sursaute violemment lorsque la voix du présentateur retentit de partout. Accroché en hauteur, un écran géant retransmet ce qu’il se passe sur la scène et lorsque le caméraman braque son objectif sur le public, je me sens défaillir. Un monde fou est venu nous accueillir. Trop de monde. Beaucoup trop de monde. Mon cœur s’affole soudain et commence à battre de plus en plus vite, comme s’il désirait s’échapper de ma poitrine. J’avale péniblement ma salive et m’inquiète de ne pas la renouveler. Non, ce n’est pas possible. Je ne veux pas y aller ! Mes yeux virevoltent de tous les côtés afin de trouver une issue par laquelle je peux fuir ce cauchemar. Il n’y en a aucune, à en juger les vigiles qui sont postés ici et là. Je sens mon corps trembloter, notamment lorsque je vois le tribut garçon du district 2 s’avancer sur la scène. Je n’entends plus rien. La panique m’envahit et je ne parviens pas à retrouver ma sérénité de jadis. J’ai mal au ventre, une folle envie d’aller aux toilettes et les mains moites. Et j’ai chaud. Il faut que je me reprenne ! Je me tords négligemment les mains, tout en remuant sur place. D’ailleurs, le regard noir que me lance le tribut du 5 m’ordonne de rester tranquille. Pris de peur, je me retourne vers les tributs du 3 puis je me force à respirer. On inspire, on expire… Je place ma main sur ma poitrine pour tenter de faire diminuer la crise qui m’habite, mais plus les secondes passent, plus j’ai l’impression de mourir. Je n’écoute pas les prestations de mes prédécesseurs car cela m’obligerait à regarder le public. Je l’entends déjà suffisamment. Inutile de créer une pression supplémentaire en y ajoutant l’image. Lorsque c’est le tour de Léa, celle-ci me lance un regard peu rassuré. Je l’observe partir, la mort dans l’âme. Pourtant, il faut avouer qu’elle s’en sort plutôt bien. Si elle parvient à suivre à la lettre les recommandations de Mlle Baxter, il n’y a aucune raison que je n’y parvienne pas. Par contre, je la trouve un peu trop arrogante, notamment lorsqu’elle affirme pouvoir gagner. J’espère que cette réponse n’excitera pas les plus téméraires, même si je sais pertinemment que ce n’est pas l’apparence qu’elle veut mettre en avant. J’attends. Ma crise de panique semble s’être amenuie, mais je redoute toujours le moment où j’apparaitrais sur la scène. Hélas, je n’ai plus le temps de tergiverser. Car ce moment, c’est maintenant.

    Lorsque j’entends mon nom, je m’avance, les jambes tremblotantes. Je me revois au jour de la Moisson lorsque l’organisatrice me sélectionna pour les Hunger Games. Pendant quelques millièmes de secondes, j’hésite à m’enfuir en courant mais lorsque je me décide, il est déjà trop tard. Machinalement, l’air peu confiant, je me dirige vers le présentateur, sous la lumière des projecteurs. L’ovation que me réserve le public m’empêche de comprendre ce que Mr Propalam attend de moi, si bien que je reste un instant immobile. J’évite de trop regarder les gens assis dans les tribunes, mais je me souviens des répétitions auxquelles j’ai eu droit toute la journée. « Marche droit et regarde le public ». Mlle Baxter m’étranglerait si elle voyait que j’oublie ses recommandations. Allez, quand faut y aller, faut y aller. Je me redresse, le dos bien droit, et marche d’un pas que je désire le plus assuré possible. J’en profite également pour faire un léger sourire au public, même si au fond de moi, je n’en mène pas large. Tout se joue dans la posture. J’oublie mes appréhensions et je m’imagine une salle vide. Oui, voilà, c’est ça. Il n’y a personne d’autre. Le présentateur me sert chaleureusement la main et m’invite à m’asseoir. Tout va se jouer maintenant. Une fois que les cris et les applaudissements ont cessé, je me tourne vers Mr Propalam, prêt à répondre à ses questions. La première d’entre elle me prend d’ailleurs au dépourvu :


    « Milo, j’ai vu à ta moisson que tu as hésité à avancer. Etais-tu tellement content que l’excitation t’a cloué au sol ou étais-tu décontenancé ? »

    Mais où va-t-il les chercher ses questions celui-là ? Je réfléchis quelques secondes. Je ne sais même pas moi-même les sensations qui m’ont envahi ce jour-là. Je croise son regard et je me dis que les gens du Capitole ne cherchent pas des personnes faibles. Mais, je n’étais pas forcément content non plus. Rah, zut. Bon, je me lance. Je prends une grande inspiration, durant laquelle je balaye la salle des yeux :

    « En fait, je pense que j’étais à la fois décontenancé et à la fois content. Je m’explique. On ne s’attend jamais à être choisi pour les Hunger Games. On se dit toujours que ça tombera sur quelqu’un d’autre et qu’on rentrera à la maison le soir même. Lorsque mon nom a été sélectionné, il a fallu surmonter la surprise des premiers instants. Je n’ai pas vraiment compris ce qui m’arrivait. Cependant, je pense que j’attendais ce moment depuis longtemps. Vous voyez tous comment je suis. Je n’ai rien d’un colosse et on peut s’imaginer que je m’envolerai au premier coup de vent. C’est justement cette image que je désire briser et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour remporter cette édition. Je veux montrer aux gens qui ne voient qu’un petit garçon sans défense, que même si on n’a pas les muscles nécessaires, cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas gagner. »

    Je m’arrête quelques secondes. Pour l’instant, ce n’est pas trop mal. J’accueille les encouragements de Mr Propalam, ainsi que les applaudissements du public, puis je reprends. Vivement que ces trois minutes soient écoulées ! Cette fois, je prends bien garde à ce que mon regard soit mobile et pénétrant. Je veux que chaque spectateur puisse sentir son intensité. Je veux qu’on y voit briller la flamme de détermination, comme le dirait ma styliste. Celle qui illuminait mes yeux lors de ma Moisson.

    « Je ne sais pas si on peut parler d’exemple, car je suis loin d’entre être un, mais si je peux donner un peu d’espoir aux tributs des années suivantes, alors ce sera déjà un bon point. Ceux qui partent défaitistes ne pourront pas gagner. Les tributs plus faibles physiquement se voient déjà morts et c’est ce cliché que je souhaite combattre. On n’est pas mort tant que le coup de canon ne retentit pas et chacun a ses chances. Je conçois que beaucoup peinent à me croire ou trouvent mes propos déplacés, voire carrément risibles. Mais ils verront bien. Donc, pour en revenir à votre question initiale, oui j’étais content, mais cela n’exclue pas un petit moment de surprise qui peut passer pour de l’hésitation. Je sais que je peux gagner et à défaut d’avoir des muscles, je pourrai au moins me servir de ma tête… »

    Je ponctue ces derniers mots d’un léger sourire, qui en dit long sur ma personnalité. Sans me vanter, j’ai l’impression d’avoir assez de jugeote pour aller loin dans cette aventure mortelle, plus que certains tributs, c’est une évidence. Beaucoup sont jeunes, tandis que les autres semblent être nés pour tuer. C’est sans doute cliché ce que je me reproduis en tête, mais avec un peu de chance, peut-être que celui-ci se confirmera. En revanche, je ne les sous-estime pas. Je ne commettrai pas cette erreur. Comme je viens de le dire dans ma réponse, chaque être peut remporter les Jeux, tout dépend des cartes qu’il met en avant. Quoi qu’il en soit, j’espère avoir fait bonne impression, mais à en juger les cris qui surviennent de la foule, je pense que oui. J’espère surtout ne pas avoir déçu. J’ai proposé une autre approche de ce qui a été précédemment réalisé. Quitte ou double. Mais ce que nous voulions. Une approche subtile, non provocante, mais qui indique clairement la détermination qui m’habite.

    « Tu as des chances de gagner, ça se lit dans ton regard. J’espère que ce sera le cas ».

    Le gong retentit. Je me lève, plus serein que lors de mon entrée, puis serre de nouveau la main au présentateur. Je vais pour partir lorsqu’un détail me revient en mémoire. Je me tourne vers le public, sous l’observation attentive de Mr Propalam, puis je porte la main droite à mon cœur. Sans attendre, je la dirige vers ma bouche pour y déposer un baiser, avant de le lever en l’air pour que tout le monde puisse la voir. C’est le geste que Léa et moi avons réalisé lors de notre cérémonie et à en juger l’ovation qu’on me procure, je pense qu’il est apprécié. C’est un peu la signature du district quatre, désormais. Je me promets de le refaire une fois dans l’arène, même si l’occasion risque d’être plus délicate à trouver. Certains pourront y voir là une impression de déjà-vu, mais peu m’importe. J’aime le faire. Sous un tonnerre d’applaudissements, je m’éclipse de la scène.

    La fin de nos interviews se déroule dans une profonde sérénité, pour ma part du moins. J’observe les passages de mes successeurs, avec un énorme poids en moins dans la poitrine. Voilà, c’est fait. Mlle Baxter est ravie de mes réponses et de mon initiative de fin. Ouf. Rassuré, et bien installé dans un fauteuil confortable, j’évite de croiser les regards des tributs des trois premiers districts. Certains parmi eux me font peur et je préfère ne pas y lire de l’animosité. Quoi que, après tout, je ne les ai pas insulté, donc ils n’ont pas de raison de m’en vouloir. Rapidement, les tributs du cinq viennent nous rejoindre. Le garçon, celui qui était juste derrière moi, n’a vraiment pas l’air très sympathique. J’ai intérêt à me tenir loin de lui si je ne veux pas voir mes jours menacés. Puis vient le tour du district six, où je recroise de nouveau la fille qui m’a observé avant mon passage. Cette fille me perturbe. Les districts s’enchainent, les uns après les autres. Je découvre, par ailleurs, la personnalité de mes concurrents et la plupart d’entre eux ne se gênent pas pour paraître prétentieux. De vrais tueurs. Enfin, la soirée se termine par la prestation du district douze. Personnellement, je trouve leur arrogance assez ridicule. Ils n’ont pas vraiment les moyens de se la raconter. Mais je ne dis rien. Ces interviews auront été très instructives. J’ai retenu tout ce qui s’est dit et je compte bien vérifier par moi-même si leurs paroles étaient vraies, ou bien s’il ne s’agissait que du vent. Milo rentre dans la compétition. Prenez garde.

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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeJeu 24 Mai - 22:20


L'Interview





Le jour de l'interview est arrivé, une étape de plus à passer avant le jour de l'entrée dans l’arène. La mise à mort de vingt trois jeunes personnes dont le sort n'aura pas était favorable. Et je faisais surement partie de ces vingt trois personne alors à quoi bon se donner en spectacle comme ça, je trouvé ça sadique de la part du capitole, donner de l’espoir au gens. Il faut tout de mêmes se soumettre aux règles du capitole au risque de mettre en danger notre entourage dans les districts. Certaines personnes se voilent la face pensant que leurs enfants ont une chance de revenir en vie, mais il ne faut pas se voiler la face, les hunger games sont crée pour faire gagner les tributs de carrière dans les districts riches, les tributs les mieux entraînés et les tributs sans pitié pour les pauvres petits districts. Je ne dis pas par là que j'aurai de la pitié pour les autres tributs, mais je me donnerai a fond pour tuer en premier ces tributs de carrières imbu de leur personne qui ne se soucis que de leur petit nombril. Je veux laisser plus de chance aux autres tributs qui ne demandaient rien alors que ces tributs de carrière se jettent dans la mort par plaisir, ils ne méritent qu'une chose mourir.
Ce matin je me lève avec un gout amère dans la bouche, j'allais passé devant des milliers de personne. J'allais devoir me vendre au public pour pouvoir récolté le plus de sponsor possible pour avoir le plus de chance de survivre dans l’arène. Je ne savais pas du tout comment les amadouer, les prendre par les sentiment ou paraître sans pitié ? J'aurai du en parler avec Prunille mon mentor, mais je n'ai pas vraiment eu le temps pour ça, j'ai préféré me consacrer aux entraînements plutôt que de voir la stratégie que je devais adopter pour l'interview. Je sortis en pyjama dans la salle où le petit déjeuner était servie, mais personne n'était là, bizarre. J'étais seul dans cette grande salle, je manga un petit pain et fila dans ma chambre me préparer pour l’arrivée de ma styliste. Ma douche fut longue et chaude, j'avais besoin d'un moment de relaxation avant ce passage crucial, ce moment augmentera ou pas mes chances de survivre. Ma styliste arriva ayant une tonne de vêtements que j'allais devoir choisir, des couleurs flash non merci je voulais quelque chose de sobre et classe et bien sur ma styliste avait ça en rayon, elle me surprendra toujours. Le temps des essayage et dernière retouche arriva, je mis le pantalon de costume noir, une chemise blanche sobre et j'enfila la veste par dessus. C'est sur ça changera des couleurs tape à l'oeil du capitole, mais ça me correspondait c'était le principale. Une touche de fond de teint pour éviter les surbrillances par les projecteurs et j'étais fin prêt.
J'eu le temps de parler un peut avec Prunille et avec Nawel en attendant que les tributs devant nous soient interviewer, Prunille me conseilla de répondre avec mon coeur, que je ne devais adopter aucune stratégie par rapport à tout ça. Elle me dit aussi qu'adopter un stratégie quelques minutes avant de passer n'était pas vraiment un bonne chose. J'écoutais ses conseilles avec attention, je ne voulais pas en manquer une miette, de plus moi et Nawel avions un avantage considérable, mêmes si Caius ne devait absolument pas favoriser des tribut je suis sur qu'il nous donnera un coup de pouce du fait qu'il entretient et maintenant j'en suis sur une relation intime avec mon mentor.

Je tiens à te remercier Prunille, pour tout ce que tu as fais pour nous ses derniers jours, tu as étais un mentor exemplaire.

Je lui fis un petit sourire avant de la voire s’éloigner, je fixa ensuite l'écran où était retranscrite les interview de mes concurants. Pendant ma conversation avec Prunille j'avais loupé l'interview de la fille du district un, mais le garçon venait de monter sur l'estrade, Orpheus. Il s'en sortait plutôt bien, il était un peut brutale avec Caius, mais je pense que les habitants du capitole apprécieront cela et la touche un peut triste de la fin ne fera que l'avantager. La personne suivante est Chléo une carrière des plus redoutable, j'ai hâte de voir de quoi elle est capable devant cette foule de monde. Cette fille est vraiment déterminé à gagner, elle parle de son alliance avec les autres carrières, je poussa un rire étouffé par ma main. Oui elle me faisait bien rire, ils ont préparés une stratégie mais je suis sur qu'au premier moment de doute elle tuera ses co-équipier avant d'avoir finit cette stratégie, enfin bref les carrières me feront toujours aussi rire. Le deuxième tribut du district deux passa à son tour, suivit de Nawel qui monta sur la scène tel une fleur. Mon tour approchait, je sentais le stresse monter un petit peut, je ne savais pas vraiment ce que cet interview allait donner, le gong sonna, c'est à mon tour je ne devais pas me louper c'était ma seul chance. Je laissa tomber mon air effrayé laissant paraître un visage serein et souriant. Je monta sur scène, le publique était en délire, je fis un signe de main à la foule et me tourna vers Caius à qui je sera la main et je m'assis sur le fauteuil qui m'étais destiné. La première question allait arriver d'un moment à l'autre, je me préparais toute éventualité.

Garou, j'ai vu ta performance lors de la moisson, je dois dire que je suis resté abasourdis. Tu t'es porté volontaire pour sauver ce garçon, tu le connaissais ou c'était un parfait inconnu ?

Aoutch le point sensible auquel je ne voulais absolument pas toucher, j'allais devoir parler de tout ça. D'un coté c'était vraiment prévisible comme question, j'aurai du me prépare à ça. Je revois Eron avec sa tête de merlan frit quand il a entendue son nom prononcé, il avait été tiré au sort, mais dans un élan de folie je m'étais porté volontaire, un acte courageux et spontané. Je ne voulais absolument pas voir mon ami se faire tuer sans rien faire donc j'avais agis.

Bonjours Caius, Je lui souris avant de répondre à sa question. Je ne vais pas vous mentir, je connais très bien Eron, c'est en quelque sorte mon meilleur ami, je le considère comme mon petit frère et je ne pouvais pas le laisser risquer de mourir devant mes yeux sans rien faire. Le choix n'a pas était très difficile, je n'ai mêmes pas pris le temps de réfléchir une second, c'était un choix spontané et je ne regrette rien aujourd'hui.

Tout au long de mes phrases je voyais un Caius désolé pour ce qu'il m'arrivait, mais il se repris et me fit un petit sourire que je lui rendis avec plaisir. Plus aucun bruit dans la salle, je me sentais un peut mal, je me rendis vraiment compte a cet instant que tout ces gens venait d'écouter ce que je venais de dire, c'était quelque chose de personnel, mais ce qui était dit, était dit.

A vrai dire, je suis persuadé que tu as tes chances de retourner chez toi. Va retrouver ta famille en gagnant. Les sponsors t'aideront, en tout cas je l'espère où ils auront à faire à moi.

Cette phrase me mis un baume au coeur, je savais que Caius pensait vraiment ce qu'il disait et savoir qu'il croyait en moi me faisait du bien. La petite touche d'humour à la fin de sa phrase me fis pousser un petit rire et je pointa du doigt le publique en signe d'avertissement ironique.

Merci Caius de croire en moi.

Le gong sonna la fin de mon interview, je serra la main de Caius et fis un baisée avec la main au publique en m'éclipsant dans les coulisses où je retrouva Prunille et Nawel. Je n'entendais plus rien j'étais comme transporté dans un autre monde il fallait que je prenne l'air au plus vite.


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MessageSujet: Interview: la lamentable comédie. Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeVen 25 Mai - 19:52

Spoiler:


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« Bienvenu à vous tous ! Bienvenu à la préface de la quatorzième édition des Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! »

La voix de Caïus Propalam, le présentateur des Hunger Games, se fait entendre dans toute la salle, jusque dans les coulisses. Un petit écran sur le mur en face des tributs qui attendent leurs tours nous retransmet ce qu’il se passe sur scène.
Puisse le sort vous être favorable… comme si ces jeux étaient joués sur le destin. C’est tous sauf ça. Les pièges sont ils un engrenage de la chance ? Non. Si les juges ne veulent plus d’un tribut, ils appuient sur un bouton, et quelques secondes plus tard, le malheureux aura explosé, brûlé, voir était mangé. J’ai une boule dans la gorge, j’espère plaire au public et aux juges, pour ne pas mourir d’une façon aussi ridicule. Pour cela, je dois faire encore une fois bonne impression, comme sur le toit avec Nawel, comme durant la moisson… comme à la cérémonie.
Caïus va me poser une question sur les événements qui s’y sont passés, il ne faut surtout pas me perdre dans mes mots, je paraitrais pour un faible.

« Mesdames et Messieurs, ce soir, les tributs pourront vous convaincre pour que vous les sponsorisez ! Soyez attentif et que vos mises soient bien placées ! »

Malheureusement, je pense que beaucoup de sponsors ont déjà trouvés leurs sponsors Caïus, mais peut-être aussi que certains n’ont pas choisis, c’est pour ça que je suis là, enfin, que nous somme là.
Même si il y en a qui n’ont aucune chance dans l’arène. Ils seront morts avant la première nuit, c’est sur. Ou peut-être pas, ils nous réservent sûrement des surprises.
Je regarde la fille du 12, Eycko. A-t-elle compris mes paroles à l’entrainement ?
Arrivera-t-elle à séduire le public en leurs plantant une flèche dans le cœur ?
Il faudrait déjà qu’elle sache viser. Elle ne semble pas stresser, ni même éprouver une seule émotion, pour l’instant.

Mon regard se tourne vers Chleo. Elle est fière, et semble avoir une robe cousue dans le sang de ses futures victimes. Elle me regarde rapidement, puis tourne la tête, vers l’écran.

Les tributs passent un par un, j’en remarque quelques uns, comme Garou ou Kai. Ils sont sûrement dangereux, et aux dernières nouvelles, ils sont solitaires.
Je n’aimerais pas en tout cas me retrouver au corps à corps contre un d’eux, je perdrais rapidement.

C’est au tour de Lena, elle passe encore devant moi, me snobant. Je vois qu’elle a des talons, et à un peu de mal à marcher avec. Je lance en riant.

« Ne tombe pas surtout, faudrait pas te casser une jambe avant les jeux ! »

Elle me lance un regard noir, puis tourne la tête en direction de la scène, elle prend une grande respiration, et fait de son mieux pour marcher jusqu’à Caïus.
Le gong résonne, Lena sort de la salle d’interviews.

A mon tour ! Je me lève, les regards se posent sur moi, il est temps d’entrer en scène !

« THEO DU DISTRICT SEPT ! »

La grande lumières des projecteurs m’ébloui un instant, puis j’aperçois Caïus, il me sourit, je tourne la tête à ma gauche. Le public est là, il applaudit, crie mon nom. Un groupe de filles dans le fond fait encore plus de bruit que les autres. Caïus m’agrippe la main avec un large sourire. Celle-ci est moite, et prouve qu’il commence à bien suer, je le comprends, il fait très chaud dans la salle, je n’imagine pas qu’est ce que ce sera à la fin. Il me lâche la main, mais je ne l’essuie pas par respect, je me contente juste de poser mes mains sur mon pantalon en m’asseyant dans un grand fauteuil, afin d’enlever celle-ci. La foule se calme.

Caïus me souris encore avant de dire d’un ton taquin.

« Théo, était-ce une stratégie toutes ses scènes que vous avez eu Lena ou ce n'était pas réellement ton intention de te faire plaquer on va dire ? »

Hum, question difficile, comment expliquer au public que Lena a découvert mon jeu ? Risqué, je préfère mentir, ou encore… la ridiculiser à son tour. Lena, j’ai de la chance d’être passé après toi, tu n’auras plus l’occasion de parler en public ma belle.

« Il faut croire qu’elle est jalouse de ma popularité auprès des belles dames du Capitole, je pense qu’elle n’aurait pas du le faire. Plaquer ? C’est un bien grand mot, nous n’étions même pas ensemble. »

Le public échange des murmures surpris.

« Et puis, Caïus, je pense qu’elle a eu tort de me faire ça, elle aurait pus tout avoir avec moi, mais elle n’a pas réfléchie, après tout, les jeux ne sont qu’un enchevêtrement de mensonges et tragédies, en passant par l’amour fou et la vengeance n’est-il pas ? C’est ce qui rend ces jeux si passionnants et incroyables, nous en apprenons beaucoup plus sur la vrai nature humaine. »

Le public reste silencieux. Aurais-je dis quelque chose de mal ? Les applaudissements qui s’en suivent me prouvent le contraire. Caïus a du mal à contenir la foule en délire. Je sors la rose accroché à mon costume et la lance au public. Le groupe de fille se jette dessus, une d’elle sort une main et pousse un cri victorieux en tenant la rose dans sa main.

« Tu sais, lors de votre baiser j'y ai vraiment cru, puis le calme avec lequel tu as encaissé le coup m'a vraiment stupéfait. Je crois que je ne suis pas le seul d'ailleurs. Tu dois avoir un sang froid à toute épreuve. »

Du sang-froid ? En effet, on pourrait appeler ça comme ça. J’appelle plutôt ça se protéger du ridicule je pense, Et puis, j’ai acquis ça durant toutes ces années où j’ai mentis pour moi-même, où j’ai séduit pour l’argent, où j’ai violé la loi pour me nourrir. Je pense à mon père d’un coup, regarde-t-il l’interview en ce moment ? J’ai la gorge nouée, mais Caïus attend une réponse, je vais lui dire franchement ce que je pense. Et apparemment, les habitants du Capitole ont entendus ma conversation avec Lena.

« Ah bon? Je ne pensais pas, tu ne trouvais pas qu’il n’avait rien de naturel? Il faut croire que Lena est une mauvaise actrice, et les mauvais acteurs se font toujours virer du film, où meurent pitoyablement au milieu du film. Lena, va avoir le même sort, dans cette pitoyable tragédie qui va arriver, je peux vous dire que les rôles principaux sont intéressants, voir incroyable, et j’en fais partie. »

Je marque une pause.

« J’ai toujours su garder mon sang-froid, et, je n’ai pas souvent l’habitude de me faire remballer. Il ne faut jamais jouer avec le jeu de l’autre, et malheureusement, elle l’a fait. »

Caïus ris légèrement, suivis par le public.
Je lance un petit regard à la caméra, j’espère que Lena regrette son geste.

« Quoi qu'il en soit, j'espère que tu t'en sortiras, on l'espère tous en fait. »

Le gong résonne, Caïus me sert la main, et m’indique la sortie. Ca va, je ne suis pas si bête que ça ! Le public hurle mon nom, quand je sors, j’ai toujours les échos de ces gens, qui crient mon nom, surtout ce groupe de filles, à qui j’ai lancé la rose.
Je pense avoir réussi, sur ce coup-là. Un bon coup de théatre.
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeSam 26 Mai - 17:17

Spoiler:


Je me retrouve encore une fois avec ces trois personnes qui n'arrêtent pas de me tourner autour, cherchant le moindre défaut sur ma peau. Je déteste ça. Ils parlent de la cérémonie d'ouverture depuis une bonne demi-heure, commentant chaque tribut, provitant du moment pour se raconter que "Damira de l'équipe de préparation du District 2 a teint les cheveux de sa petite en rose fluo" ou que "La styliste du 8 vient de tombée enceinte d'un garde du corps du Président mais qu'il ne faut pas le répéter car si ça se savait....". Et on se demande comment naissent les rumeurs...
Ils finissent par en venir à ma tenue qui, bien entendu, et des mieux réussi.

« Tu as étais FAN-TAS-TIQUE ! Tout simplement FAN-TAS-TIQUE ! Ton maquillage était parfait ! C'est fou ce que l'on peut faire du bon boulot !»

Ils se remettent à rire et je soupire. Au moins j'ai eu droit à un compliment.
Ils finissent de me préparés puis me lachent enfin pour que j'aille retrouver Eleanor. Je me demande ce qu'elle m'a préparé. Je rentre dans la pièce où elle doit m'attendre.

« Aaaaaaah Nawel ! Pile au bon moment. Viens donc voir ta tenue ! »

Je m'approche du petit coffret qui est sensé contenir la-dite tenue et ma styliste me fait signe de l'ouvrir. Il renferme une robe dont le motif est constitué de photos de fleurs, des bracelets rouge un peu pale et des balerines assorties à la robe avec un petit noeud sur le dessus.
Je souris un peu. Avec de la chance, les sponsors aimeront.

[=•=•=•=•=•=•=]

Je lisse nerveusement ma robe. Nous sommes plaçés dans l'ordre, districts après districts, les filles devant les garçons. Je stresse et pas qu'un peu. Mes genous s'entrechoquent sous ma tenue, j'ai hâte que tout ça soit fini. Un régisseur vient justement nous annonçer que les interviews vont commencer. Je serre les dents puis entends la tribut du 1, Alice, être appellée. Le présentateur lui pose des questions, elle sourie, réponds avec tact et sans difficultées apparantes. Le public rit, applaudit et la regarde partir. Au suivant. Cette fois, c'est garçon du 1 qui se jette à l'eau et passe devant le Capitole. Il réponds à la question qu'on lui pose. Carrière, carrière, carrière. Pourtant il me semble, de par ses dires et son attitude, "moins carrière" que les autres... allez savoir pourquoi. Applaudissements, peut-être quelques sanglots étouffés... et tout le bataclan. La fille du 2 maintenant. Elle s'avance, sûre d'elle. Elle me donne des frissons. Je supplis mon Dieu, tout sauf tombée sur elle dans l'arène. Le public se déchaine puis, après avoir bien sûr répondu à tout, la tribut sort et on appelle le suivant. Le tribut du 2. Mon tour se rapproche dangereusement et rien que cette idée me fait trembler un peu plus. Il s'assoit sur le fauteuil, l'air arrogant. Il réponds lui aussi à toutes les questions. Je prie pour que son interview s'éternise. Malheureusement tout a une fin. Il sort. J'attends dans l'angoisse quelques secondes avant qu'on m'appelle.

« NAWEL ! VOTRE JOLIE TRIBUT DU DISTRICT TROIS ! »

C'est à moi. Je m'avance devant le public qui m'applaudit. Des applaudissements juste pour faire bien sans doute. Je tremble de la tête aux pieds, j'ai peur. Peur de quoi ? Je ne le sais pas moi même. Je m'approche de Caius qui, un peu maladroitement, me serre dans ses bras.

« Soit forte princesse. »

Il me lâche. Je m'assois dans le fauteuil confortable et lui rends un sourire un peu mouillé, un sourire un peu faux. Je me demande vaguement quel genre de question on va bien pouvoir me poser. On me donne vite la réponse.

« Nawel, je me souviens de ta moisson, elle m' énormément émue, je te revois t'avancer comme une grande fille, les larmes sur les joues. Crois-tu sérieusement que tu pourras rentrer chez toi ? »

Je sens ma respiration s'accélérée encore plus, si c'est possible. C'est une question toute bête mais...
"Crois-tu sérieusement que tu pourras rentrer chez toi ?" Je revois les tributs carrières, une arme à la main, un sourire carnassier sur les lèvres...
"Crois-tu sérieusement que tu pourras rentrer chez toi ?" Je vois les visages des autres tributs défilés devant mes yeux. Est-ce que j'ai une réelle chance de battre l'un d'eux ?
"Crois-tu sérieusement que tu pourras rentrer chez toi ?" Non. La vérité me frappe d'un coup. Je ne pourrais pas revenir au District. Les larmes me piquent les yeux mais je fais mon possible pour les retenir. Le problème c'est que je ne peux pas dire ça au sponsors... je respire un grand coup.
L'important c'est d'y croire car, après tout, l'Espoir Fait Vivre.

« Eh bien, Caius, il est pres... presque sûr que... que sans un petit coup de pouce, je n'irais pas bien loin. Certain... enfin, la... la plupart d'entre vous, me croient même déjà morte et enterrée. Mais avec un petit peu d'aide, ou de soutient, je pourrais sûrement survivre.... survivre plus longtemps, et, pourquoi pas, ren... rentrer au District ?
Quoi qu'il en soit, je... je... je ne me laisserais pas.... abattre facilement. Je me battrais. Pour ma famille... pour mes parents... pour mon frère... pour le District 3... pour vous le Capitole... pour faire refleurir un semblant d'espoir dans certains coeur qui l'avait perdu et pour prouvée à tout Panem que dans les Jeux, l'intelligence peut primer sur la force.


Je lache tout ces mots d'une seule traite, d'une petite voix fluette. Le public me regarde, difficile de dire ce qu'il ressent. Je me demande juste si quelqu'un ici serait prêt à miser sur moi... surement pas.
Caius reprends la parole, tout les murmures qui avaient pu naitrent se sont tuent.

« Juste un conseil, dans l'arène, cache toi, et attaque quand il le faut. Sème un maximum la pagaille, ça pourra peut-être t'aider. Et je suis sûr que des sponsors vont dépenser leur argent pour te voir sortir vainqueur, une si jolie petite fille que toi. »

Il me sourit. Sourire que je lui rends juste un peu. J'ai a peine le temps de souffler une phrase dans un murmure avant que le gong résonne.

«J'espère que vous n'êtes pas le seul à le croîre.»

Le public applaudit et je sors de la salle. Le stress qui m'envahissait au début ne m'a pas quitter et mes jambes tremblent toujours quand je rejoins Prunille à la sortie. Est-ce que mon interview a plut à quelqu'un ? Qu'est-ce que ma famille en a pensé ? Et mon district ? Aucune idée. Je ne le sais pas et je ne le saurais sûrement jamais.
On appelle Garou sur le plateau. C'est à son tour de montrer ce qu'il vaut. Le public l'applaudit, il répond avec facilité aux questions qu'on lui pose. La facilité que je n'ai pas su avoir.
Le district 4... 5… 9… 12… Les interviews s'enchaînent et se ressemblent, des questions stupides et des réponses qui ne le sont pas moins.
Le garçon du 12 pronomçe sa dernière phrase, le public lance ses derniers cris et le présentateur clôt la cérémonie.

« Je souhaiterais que chacun d'entre vous réfléchisse sérieusement à qui sponsoriser. Ce n'est pas une chose à prendre à la légère. Chacun mérite de gagner. Mais seuls vous en déciderait. Sur ce je vous souhaite une très bonne soirée. ET N'OUBLIEZ PAS ! JOYEUX HUNGER GAMES ET PUISSE LE SORT VOUS ÊTRE FAVORABLE ! »

C'est ça, puisse le sort m'être favorable.
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeSam 26 Mai - 19:52

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Dans quelques heures, nous passerons à l’antenne devant tous les habitants de Panem. Dans quelques heures, les sponsors choisiront quel tribut ils aideront. Dans quelques heures, ma famille et mes amis me verront dans une tenue merveilleuse révéler à Panem tous mes secrets et essayer d’attirer des sponsors. Dans un sens, c’est le pire moment des jeux. On nous habille comme des poupées, on nous maquille, on nous rend merveilleux, inoubliables et la semaine d’après 23 d’entre nous seront morts. Si je joue le jeu, je pourrai être la survivante. La gagnante. Si on peut appeler ça un gagnant… On retrouve notre District, qui retrouve son train de vie alors que l’on change à tout jamais.
Je dois attirer des sponsors. Voilà, seul problème, je n’ai absolument aucune idée de la façon dont je dois procéder. Et ce n’est sûrement pas James Carnell qui va m’aider. La séance de coaching avec mon mentor a révélé qu’aucun trait de caractère ne se détache en moi, sauf peut-être l’assurance… Ce qui ne m’aide absolument pas. Il m’a conseillé de sourire, de regarder le public, de faire comme si je parlais à un ami. D’être naturelle. Mon mentor m’a aussi proposé de jouer la carte du mystère, mais je ne suis pas vraiment emballée. Je devrais peut-être garder une part de mystère, mais aussi révéler des choses qui me tiennent à cœur pour garder un peu de relief dans l’interview. Hors de question qu’on me trouve futile, faible ou écervelée. Je ne dois pas être trop renfermée non plus, n’ayant pas le physique correspondant. Tant de choses à faire pour s’attirer les bonnes grâces de personnes qui vont nous regarder nous entretuer. Cherchez la logique dans cette histoire de malade.
Rapidement, mon équipe de préparation vient me chercher et m’emmène dans la salle où ils m’ont maquillée avant la Cérémonie des chariots. Cette fois, vu la palette de couleur, je parierais sur le côté sexy. Ombre à paupière noire parsemée de paillettes argentées, mascara noir qui allonge mes cils, rouge à lèvres sensuel. Ils démêlent mes cheveux et les rassemblent grâce à une pince d’or et de jais.
Ma styliste arrive enfin et me fais enfiler une robe noire. Elle me tend des escarpins noirs et me passe autour du cou un collier d’or et de jais aussi. Des boucles d’oreilles noires viennent compléter la tenue.
Quand je me tourne vers le miroir, j’ai du mal à me reconnaître. Les chaussures à talon haut me font grandir de plusieurs centimètres. La robe noire moulante, qui s’arrête juste au dessus des genoux, est parsemée d’une multitude de paillettes dorées. Elle est asymétrique, laissant mon épaule gauche dénudée. Une bande de tissu part de mon épaule droite et descend jusqu’en bas de ma robe en un mouvement d’ondulation. Des mèches de cheveux savamment bouclées au fer encadrent mon visage. Mes cheveux sombres tombent sur mes épaules et dans mon dos. Les boucles d’oreille noires et incrustées de diamants brillent à chacun de mes mouvements. Le résultat est juste sublime, et j’en suis reconnaissante à ma styliste.

« Tu es magnifique comme ça. Essaie de garder une part de mystère pendant ton interview, me recommande la jeune femme. »

J’acquiesce en silence. Ce doit être la meilleure approche, si ma styliste le pense aussi. Je ne la connais pas depuis longtemps, mais je lui fais confiance.
Un homme habillé de façon pour le moins étrange vient me prévenir que je dois rejoindre le plateau. Mon équipe de préparation et ma styliste me souhaitent bonne chance. Je leur fais un signe de la main et je prends l’ascenseur. En bas, on nous place dans l’ordre des districts, la fille avant le garçon. Je suis donc entre Jon et Totem. Je n’ai confiance ni dans le tribut du Huit, ni dans Totem. La confiance n’a pas sa place dans les Jeux de la Faim.
Nous nous asseyions dans des sièges, en retrait par rapport à Caius. Il souhaite la bienvenue au public et appelle la fille du Un. Les tributs passent les uns après les autres. Les carrières sont arrogants. Certains jouent la carte de l’humour. D’autres semblent bien trop stressés, la tribute du Trois par exemple.
Le garçon du huit est appelé. Son passage est si rapide que j’ai l’impression qu’il n’a duré que quelques secondes. Allez. Maintenant, c’est à moi.

« SHYNIS ! TRIBUT DU DISTRICT NEUF ! »

Je me lève gracieusement, enfin je l’espère, et je rejoins Caius. Il me sourit gentiment et me baise la main. D’un geste, il m’invite à m’assoir et je m’exécute. Il plante ses yeux dans les miens, et je sais alors qu’il fera tout pour m’aider.

« Ta Moisson a été remarquable. Tu n'as même pas sourcillé lorsque ton nom a été tiré de la boule. Était-ce la peur ou la résignation ou l'envie de retourner chez toi qui t'anime ? »

Je souris, un sourire ravageur, et je lui réponds avec assurance.

« Le fait d’être Moissonée m’a fait un choc, bien évidemment, mais c’est vite devenu de l’acceptation. J’ai acceptée le fait de venir ici et de payer pour les fautes de nos ancêtres. Et je dois rester forte, car dans le District Neuf, il y a ma famille qui me regarde en ce moment même. Mon père, ma mère. Et mon frère, James. Je sais aussi qu’ils ne voudraient pas me voir pleurer. Ils voudraient que je sois sûre de moi. Et je sais qu’ils veulent que je revienne. »

J’ai mis dans ces mots toute ma détermination à retourner chez moi. Le public applaudit à tout rompre, ils ont sûrement compris que je ne me laisserai pas faire aussi facilement que les autres tributs du Neuf. Puis Caius me pose une question, une question qui me prend totalement au dépourvu.

« T'as ton déjà appelée par le mot « louve » ? Pour moi tu ressembles tellement à ces animaux fantastiques. »

Pardon ?! C’est quoi ce délire ?! Je me force à ne pas ouvrir de grands yeux, à ne pas ressembler à un poisson. Caius me regarde doucement, il semble me demander de ne pas tout faire rater. Je me redresse et j’adresse mon plus beau sourire au public.

« C’est drôle que vous me demandiez ça, Caius. Je vous avouer un de mes plus cher secrets. Ce surnom, c’est mon frère James qui me l’a donné. Il m’a appelé ainsi pour la première fois quand j’ai commencé à travailler. Oh, je suis sûre que vous vous demandez quel est le rapport entre les champs de céréale et les loups. Eh bien, je ne travaille pas qu’aux champs. J’habite dans l’un des rares villages qui continuent à chasser. A chasser dans les bois. Et c’est quand j’ai commencé à chasser que james m’a appelée ainsi. Jeune louve. Voilà mon surnom. »

Le public m’ovationne de nouveau, à croire que j’ai avoué à tout Panem que j’aimais quelqu’un ! Caius me sourit chaleureusement et m’aide à me lever. Je regagne ma place en vacillant légèrement à la fin du chemin. Mais j’ai envie de me claquer. Maintenant, les autres vont savoir que je sais chasser. Au moins, j’ai des chances d’attirer des sponsors. Ma robe étant très courte et étant assise durant mon interview, j’ai vu des hommes me regarder avec insistance tout du long. Je suis quasiment sûre qu’ils regardaient mes jambes. Et bien, ça ne risque pas de recommencer ! Je lance un sourire insolent à Totem quand il se lève.
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MessageSujet: Re: Les interviews des tributs. [14è édition] Les interviews des tributs. [14è édition] I_icon_minitimeSam 26 Mai - 21:01

Fin officielle des Interviews.
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