Physique - Caractère

Ruby…Commençons par la première chose qu’on repère chez elle, qui est aussi ce qui lui a valut le surnom de « Ginger ». Elle a de longs cheveux roux flamboyants légèrement ondulés aux pointes. Etrangement, elle n’a jamais été gênée de sa « particularité physique », elle assume et joue de cette différence. D’autant plus qu’aucun de ses parents ne sont roux, mais sa mère affirme que sa mère était rousse, malgré le fait qu’elle ait toujours été infidèle à son mari, souvent en mission. Bien sur, cette situation fait souffrir la jeune fille, surtout que tout le monde sait, icompris son père que c’est une famille de « batards».
Ruby partage sa vie entre les entraînements intensifs qu’elle suit à l’insu e sa mère, qui refuse d’accepter l’idée que sa petite fille soit une carrière pure jus. La mère de Ruby possède une bijouterie dans le centre-ville, la famille mène donc un train de vie plus que confortable.

Cependant, derrière son apparence de jeune fille modèle, Ruby cache des fissures enfouies, mais prends bien soin à cacher ses sentiments. Du fait qu’elle enferme toute sa souffrance dans une cage à oiseaux dont personne pour l’instant de détient la clé. Mais je peux vous dire que celui qui ouvrira la cage le regrettera. Car toute cette haine destructrice a faillit tuer son grand frère alors qu’elle était âgée de dix ans. Mais c’est une autre histoire. Parlons des apparences.
Ruby a toujours préféré fréquenter les garçons, allez savoir pourquoi, elle trouvait les filles trop superficielles. Mis à part quelques exceptions. Sinon elle est sociable, loyale et a la fâcheuse manie de faire le clown dans les situations gênantes.

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Histoire

« I’m gonna win »

« Whatever barriers »

¤Une froide nuit de décembre. Enfance¤
« Mes félicitations, c’est une petite fille en parfaite santé. »L’infirmière mit le bébé dans les bras de la femme, visiblement pressée de se reposer.
La jeune mère attrapa l’infirmière par sa blouse pour demander :
« Quand pourrai-je sortir d’ici avec le bébé ? »Demanda-t¬-elle.
La femme s’apprêta à poser une question, mais se ravisa.
La mère partit du tac au tac dans un discours sans queue ni tête.
« Si vous vous demandez où est le papa, il est…en voyage…Pour le travail, et moi aussi je dois reprendre ma boutique rapidement si je ne veux pas qu’elle coule ; C’est la crise vous savez ! Des bijouteries ouvrent toutes les semaines au Capitole et la concurrence s’installe et prend les clients des artisans spécialisés en joaillerie du district 1. »La femme acquiesça et conseilla le repos à la dénommée Kathryn Prescott.

***

¤Un frais matin de printemps, 10 ans. ¤
Un homme chargé de deux lourdes valises et d’un bouquet de fleurs entre dans la maison.
« Les enfants ? Kathryn ? Je suis de retour ! »
Un petit garçon descendu les escaliers en courant et sauta dans les bras de son père.
« Papa ! Tu m’as tellement manqué ! J’ai commencé les entraînements depuis une semaine ! J’suis un grand maintenant tu sais ! »
L’homme fit une petite moue et demanda :
« Où est Kathryn ? »
Le petit garçon n’eut pas le temps de répondre qu’une petite fille aux mêmes cheveux roux déboula et fit un dérapage sur le plancher.
« Papa ! Je suis heureuse que tu sois rentré ! »
Elle se mit sur la ponte des pieds pour planter un bisou mouillé sur la joue du père.
Il fit de même pour les deux gamins avant de se diriger vers la chambre parentale.
« Kathryn ? C’est moi, Paul ; je suis rentré pour le week-end ! »
Paul entrebâilla la porte, passa la tête à l’intérieur de la pièce et vit sa femme avec un homme. Pas besoin de vous faire un dessin…
Il claqua violement la porte et jeta le bouquer à terre. Des larmes de désespoir coulèrent sur les joues du pauvre homme.
Zack et Ruby assistèrent impuissants à la crise de larme du père. Après ça, le père donna les cadeaux qu’il avait rapporté de différents districts pour ses enfants et repartit avec une valise. Il aimait profondément ces enfants, qui n’étaient pourtant pas les siens, il le savait.
Mais il était trop bon. La seule raison pour laquelle il n’a pas divorcé est qu’il ne veut pas faire souffrir Ruby et Zack.
Emporté par sa haine et sa colère, il jeta son alliance au sol et claqua la porte, emportant avec lui ses valises.
Ruby récupéra ce bijou, aussi précieux par son histoire que par son apparence ; Une bague en or pur avec un petit diamant finement sculpté.
Et ce fut aussi le seul souvenir de son père qu’elle conserve toujours précieusement, car depuis ce jour elle ne le revit plus.
Bien sur, son frère fut jaloux qu’elle ait récupéré l’alliance et il tenta de lui retirer du doigt dans son sommeil la nuit après le départ du père. Ruby se réveilla en sursaut et se laissa tomber sur son frère à califourchon. Elle lui dit alors lentement d’une voix glacée :
« Rends-moi la bague tout de suite. »
Le garçon fit non de la tête, croyant sa sœur incapable de toute violence. Elle fourra son bras sous son oreiller et en sortit un couteau volé à sa mère qu’elle gardait toujours en cas d’urgence.
Elle plaça la lame glacée sur le cou de son frère, qui frissonna et la regarda d’un regard paniqué et suppliant.
Elle le regarda dans les yeux renforça sa prise sur le couteau, attendant que son frère capitule et lui rende le bijou. Il n’en fit rien, alors elle décida de passer à l’acte. A ce moment précis, leur mère arriva, réveillée par le bruit de chute. Elle ouvrit grand les yeux quand elle vit sa fille prête à enfoncer le couteau dans la gorge de Zack.
Elle arracha le couteau aux mains de Ruby qui récupéra la bague et se faufila discrètement dans sa chambre, profitant de l’ahurissement général pour s’y enfermer avec le bijou tant convoité. D’ailleurs, elle ne l’a jamais plus quittée, cette bague est son objet fétiche et elle ne s’en séparera jamais, enfin, c’est ce qu’elle dit, mais elle a tendance à accentuer le côté « mélodramatique ».

***

¤Adolescence. ¤


« Frappe ! Frappe ! Comme ça ! Là ! Paf ! Comme ça plus fort ! Mets-y toute la haine et la colère que tu as en toi ! Lâche toi p*tain ! »
Ruby frappe de toutes ses forces. L’entraîneur pousse la jeune adolescente qui débute encore l’entraînement. Comme tout les samedis, elle se rend à son cours particulier pour passer la journée avec Flynn, son entraîneur, un homme violent sans pitié et psychorigide, un carrière frustré, si vous préférez. A défaut d’être allé dans l’Arène, risquant sa vie pour l’honneur de sa famille, il a choisi de fuir. Et de devenir entraîneur de futurs tributs. Les parents le payent une fortune pour qu’il fasse de leurs chères têtes blondes de vrais guerriers. Le poing de Ruby continue à frapper sur le « bouclier »que tient Flynn à bouts de bras. Elle est comme possédée et l’entraîneur commence à avoir du mal à contrer les coups de cette petite rousse.
Il siffla avec ses doigts et Ruby stoppa net, s’écroulant sur le sol, à bout de souffle, elle dit d’une voix saccadée :
« Je vous ai presque battu !»
L’homme sourit. L’obstination de Ruby lui plaisait, sans aucun doute, elle a du potentiel. Pourtant, la mère de la petite lui avait précisé qu’elle avait inscrit Ruby à ce cours juste comme thérapie, pour qu’elle se défoule en faisant du sport intensif. Mais Flynn ne baisse pas les bras pour autant ; Il est déterminé à faire de Ruby une carrière. Et il a déjà commencé à lui enseigner les bases du vice et de la manipulation d’autrui. Car il ne suffit pas d’être fort pour faire un bon carrière, il faut aussi connaître la psychologie humaine, de manière à savoir à l’avance ce que fera l’adversaire. Mais Flynn veut aussi en faire une actrice. Il sait déjà quelle stratégie fera gagner sa protégée ; Il avait déjà vu ça auparavant en regardant les jeux ; Ruby fera semblant d’être faible et trouillarde pour que personne ne se méfie d’elle, et une fois dans l’arène, elle regardera les plus faibles s’entretuer, bien cachée avec les autres Carrières, mais ça reste risqué car si elle joue trop bien son rôle, les autres l’élimineront, la pensant inutile. Car, il faudrait qu’elle attende qu’il ne reste plus beaucoup de gens dans l’arène pour fuir, et les autres croiraient qu’elle a été tuée par les juges dans la nuit.
Oui, tout est déjà clair et Flynn compte bien mettre ce plan à exécution.
Mais il faut aussi en parler à la famille et ça…c’est plus délicat.

***

¤Année de la treizième édition¤
Ruby était assise sur sa chaise de bureau, en train de lire (encore)une autre pavé.Elle entendit son téléphone sonner, soupira et décrocha. Elle écouta l'interlocuteur avec lassitude, puis répondit:
« Non, désolée Jase, je ne pourrai pas venir au bowling ; J’ai entraînement ce soir. »
« Allez Ruby, accorde-toi un peu de repos ! Y’a tout le monde, on s’amusera bien ! »
« Mais arrête de t’inquiéter pour moi ! De toute façon on se voit demain au collège. »
« Ruby ! T’as que quatorze ans ! Profite, en plus, il te reste quatre ans pour achever ton entraînement intensif ! Et puis j’en ai marre de servir d’alibi pour tes parents. Tu devras leur avouer un jour que tu passe tes soirées à t’entraîner ! De toute façon, un jour ils verront bien que t’as que de la peau sur les os ! Regarde-toi ! T’as pas l’air en bonne santé et je commence à me demander si tu te dopes pas pour tenir debout ! »
« Je vais bien…C’est juste qu’il faut que je sois prête. Si tu veux on se voit demain après les cours…Flynn a un cours donc je n’aurai pas entraînement…Je crois... »
« Ruby…Après-demain c’est la moisson, au cas où t’aurai oublié… »
« Ah, oui, j’avais oublié… »
« Il faut que je te dise un truc…Mais enfin, je t’en parlerai en face à face demain… »
« Ok, à demain Jase… »
La jeune fille raccroche et remet le téléphone dans la poche de son jean. Elle regarda l’heure sur sa montre. Six heures du soir pile. Il lui restait une demi-heure avant son entraînement. Elle enfila son short de sport et un débardeur flashy, puis attacha ses cheveux roux en chignon rapide. Elle prit son sac de sport et sortit sur le palier. Personne, sa mère devait encore être à la boutique et son frère au bar avec ses amis. Elle laissa un mot sur la table de la salle à manger à l’intention de sa mère :
« Maman,
Je suis partie au bowling avec Jase et les autres, je serai sans doute rentrée avant dix heures.
Bisous
Ru. »

***

Elle enfila ses baskets et sortit de la maison au pas de course. Quand elle arriva au grand bâtiment blanc, elle vit Flynn qui l’attendait devant l’entrée.
Inquiète, elle demanda :
« Je suis en retard ? »
Il fit non de la tête, d’un ton grave, il me fit signe de m’assoir dans l’herbe. Ruby s’inquiétait, elle n’avait jamais vu Flynn aussi sérieux qu’aujourd’hui.
« Que…Qu’est-ce qui se passe ? »
Il se redressa et dit d’un ton solennel :
« Je suis ton père »
Il fut pris d’un violent fou-rire.
« Ah ah ! Je t’ai bien eue ! T’as pas marché, t’as couru ! »
Soulagée, Ruby soupira :
« Ok, t’as gagné, on commence l’entraînement ? »
Flynn acquiesça et conduit Ruby vers la salle de tir. Contre les murs s’alignaient toutes sortes de cibles, des mobiles, de forme humaine avec les principaux points de la circulation du sang, il y a même des sortes de boomerangs censés imiter les oiseaux.
Flynn fixa du regard une rangée et saï. Ruby et lui échangèrent un regard complice. Après un bref signe de tête affirmatif, Ruby trottina vers son arme de prédilection. Flynn désigna de la tête une cible mouvante humaine. Ruby choisit le saï approprié pour ça. Elle se plaça sur le poste de lancé et prit le couteau d’un geste expert. Elle modifia légèrement sa prise sur l’arme et la propulsa dans les airs, après avoir calculé la trajectoire dans sa tête, comme le lui avait appris quelques mois auparavant son entraîneur.
Le couteau s’enfonça par un des points vitaux de la cible. Puis Ruby et Flynn s’entraînèrent au corps à corps. On pourrai croire que c’est un talon d’Achille pour la jeune fille, pourtant c’est un de ses principaux atouts. Grace à sa souplesse et son agilité, elle arrive à battre Flynn, qui est pourtant un homme plein de muscle.
Son plus grand point faible, c’est surtout qu’elle sait sprinter pendant quelques centaines de mètre, mais qu’elle n’a aucune endurance en course. Flynn a eu beau l’entraîner, Ruby finissait par s’effondrer au bout de dix minutes de course.
Après quatre heures d’entraînement, la jeune fille prit le chemin de chez elle. Elle se rendit compte qu’elle avait oublié son portable dans son jean. Elle se précipita en haut avant que sa mère ne s’aperçoive de sa présence, prit une douche, se mit en pyjama et descendit en bas prendre un sandwich qu’elle avait acheté en allant à son entraînement. Elle salua brièvement sa mère avant de remonter.
Le lendemain, elle se rendit en cours.
La journée se passa normalement. Ruby mangea avec ses amis. Mais ne mangea pas comme eux ; Elle mangea un smoothie hyper vitaminé censé développer sa musculature.
Ses amis, habitués aux excentricités de Ruby ne remarquèrent rien d’anormal. Pourtant, Lucy a toujours eu des problèmes de poids, depuis longtemps, elle a un poids anormal par rapport à son âge et sa taille. Son médecin a beau lui conseiller de manger, Ruby fait tellement de sport que son corps ne stocke aucune graisse. D’ailleurs, personne n’a jamais vu Ruby en maillot de bain, la jeune fille est en effet très complexée par ce corps qu’elle juge « pas assez musclé. »
Donc les cours s’achèvent et Ruby marche vers la sortie, quand Jase apparait et lui attrape fermement le bras.
« Hey Ruby ! Ne part pas comme ça ! »
Ruby fit volte-face en reconnaissant la voix de son meilleur ami.
« Jason ! Alors…C’était bien hier ? Il y avait Emma aussi… ?»
Fit-elle d’un ton ironique. Car depuis plusieurs années Jase rêvait de sortir avec « la plus belle fille du district ».
Jason garda son sérieux et Lucy prit peur en sentant son regard sérieux sur elle.
« Mes parents m’ont dit que j’étais prêt…Enfin, tu vois… ? Pour…partir aux HG… »
Ruby écarquilla les yeux. Elle s’imaginait que…En fait, elle n’avait jamais imaginé l’hypothèse que Jase puisse partir pour les Jeux. Elle ne s’était jamais imaginé sa vie sans lui ; Il était comme son frère. Mais elle se rassura ; Jason est un Carrière, il a donc de fortes chances de revenir. Elle l’avait plusieurs fois vu s’entraîner, et il est très talentueux au maniement des armes.

***

Le lendemain, jour de la Moisson, Ruby se prépara soigneusement. Elle mit une jolie robe noire de dentelle avec des petites ballerines assorties, et se boucla les cheveux pour l’occasion. La Moisson au district 1, c’est plus une fête qu’un enterrement ; Le soir, les familles des moissonnés se retrouvent pour fêter ça dans la bonne humeur. Car partir pour les Jeux et les gagner, c’est assurer honneur, argent et gloire à la famille. Jason vint chercher Ruby chez elle une heure avant la Moisson. Durant le chemin, ils ne se quittaient pas du regard. Sans un mot. Ils se dévisageaient l’un l’autre. Une fois arrivés à l’hôtel de ville, ils se séparèrent à contrecœur pour se ranger. Malgré tout, leur regard ne se quittèrent pas, même quand l’hôte arriva et exécuta le discours habituel. Ruby crut voir des larmes dans les yeux de son meilleur ami. Ils se regardaient toujours. Quand le moment fut venu de tirer au sort, Ruby et Jason retinrent leur souffle. Quand un garçon fut tiré, Jason se redressa et clama haut et fort qu’il était volontaire pour aller dans l’Arène et qu’il contait faire honneur à sa famille et à son District. Une fois sur la scène, il répondit aux questions de l’hôte distraitement, fixant toujours Ruby, qui avait craqué et s’était effondrée, en larme. Elle savait que les caméras faisaient gros plan sur elle. Elle se retenut du mieux qu’elle put de crier de rage et d’arracher la caméra des mains du cadreur. Quand ce fut l’heure des visites, Ruby se précipita dans les bras de Jase. L’étreinte dura longtemps, et quand fut venu le moment de se quitter, Jason embrassa par surprise Ruby, qui le repoussa, en même temps troublée et gênée. C’était donc de l’amour qu’il y a entre eux ? Pendant toutes ces années, ils se sont aimés sans s’en rendre compte ? On dirait bien que oui.
Ils s’embrassèrent une dernière fois avant que Ruby ne quitte la pièce, retenant de justesse un brouillant sanglot.

***

Les semaines qui suivirent furent surement les pires que n’a jamais vécus Ruby. Elle restait allongée et regardait non-stop la chaîne du Capitole qui diffuse les Jeux. Les statistiques disaient que Jason était dans le top 3 des potentiels gagnants. Le supplice dura donc. Jason finit par se faire tuer dans son sommeil par un autre membre de l’alliance des carrières. Sa mort fut brève mais douloureuse. Egorgé. Son visage livide et paisible entra dans la tête de Ruby sans jamais en ressortir.

***

¤Maintenant¤
Ruby vit avec un immense vide qu’a laissé Jason. Elle est souvent nostalgique des moments passés avec lui, les bons, mais aussi les mauvais. Malgré tout, la vie continue et Ruby travaille encore plus dur pour oublier Jason, même si au fond elle n’en a pas envie. Elle compense en faisant n’importe quoi ; Elle sèche les cours un jour sur deux, et elle passe son temps, soit à boire et à se droguer avec ses amis, soit à s’entraîner avec Flynn, qui lui sert aussi de psy. Plus maigre que jamais, la jeune fille n’est plus vraiment ce qu’elle était auparavant. Elle n’a que quinze ans et a déjà derrière elle un passé qui déroge de l’ordinaire.

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