La folie ne porte pas juste à tuer, parfois elle peut créer des génies de la création. Depuis son plus jeune âge, Eleanor fait preuve d’une imagination plus que débordante. Déjà toute jeune, il n’était pas évident de la suivre dans ses projets et ses idées plus grandiose l’une que l’autre. On pourrait même qualifier son imagination d’excentrique, de délirante, mais surtout d’inépuisable. C’est une personne frivole et débordante d’énergie, ce qui fait d’elle une personne difficile à supporter parfois puisque cela fait d’elle une personne très exubérante. Son léger surplus de confiance en elle la pousse à croire qu’elle est sans faille. Elle a la parole facile, elle est très sociable et elle a tendance à s’attacher rapidement aux gens.
Sa personnalité s’applique très bien sur le plan de son physique. La mode du Capitole? Très peu pour elle, elle la réinvente, l’améliore afin qu’elle soit encore plus époustouflante. Le clinquant des habits du capitole n’est rien comparé aux accoutrements qu’Eleanor porte dans la vie de tous les jours. De la robe translucide s’illuminant à chacun de ses mouvements, jusqu’au chapeau flottant en apesanteur au-dessus de sa tête, tout ce qu’elle porte est sa propre création. Son moto : Unique, Éblouissant et Rafraîchissant. Sa chevelure blonde platine presque blanche semble dégager de la lumière tout dépendant de l’éclairage de la pièce, elle est toujours coiffée de façon différente et est impeccable en permanence. Son teint lumineux et sa corpulences indique qu’elle n’a manqué de rien enfant, puisqu’elle venait du District 1. Elle est aussi reconnue pour ses maquillages aux couleurs flamboyantes et aux styles complètement démentiels.

C’était une chaude journée d’automne dans le district 1, la température était des plus clémentes pour cette époque de l’année. Bien que tard dans l’après-midi, on aurait même pu qualifier cela de début de soirée, il y avait un soleil éclatant dehors qui éclairait les riches habitations du district 1. Dans une coquette maison d’un quartier aisé s’affairait deux nouveaux parents à la préparation du repas du soir, gardant un œil sur leur poupon assoupis dans son berceau. Une jolie petite fille, un peu potelé, aux joues roses et à la chevelure blonde presque blanche; cette enfant c’est moi, il y a 25 ans de cela. Mon père est un ancien carrière du district 2, fier combattant, gagnant des Hunger Games. C’était un homme plutôt silencieux et discret, mais un père aimant pour qui la famille était une priorité. Quant à ma mère, c’est une riche héritière d’un fabricant de bijou du district 1, une très belle femme avec énormément de charisme. Après leur mariage, mon grand-père avait offert une maison à mes parents dans un beau quartier du district 1, un endroit idéal pour élever un enfant afin qu’il ne manque de rien. J’ai très peu de souvenir de ma petite enfance, je dessinais beaucoup, je me costumais, j’étais un enfant très artistique qui avait soif de créer et d’apprendre. En vieillissant cette soif ne s’est jamais réellement éteinte. Lorsque j’ai eu 12 ans, je n’ai pas vécu la sélection des tributs avec la même appréhension que dans les autres districts, les carrières se lançaient dans les Hunger Games, ce qui me procurait un grand soulagement. Je regardais les Hunger Games comme toute la population de Panem, mais j’observais surtout avec attention tout ce qui se passait avant l’entré dans l’arène des tributs, le chariot, les costumes, l’entrevue, je voulais participer activement à tout cela, je voulais devenir la fée marraine des tributs, je voulais devenir styliste. Cette idée berça la fin de mon enfance, mon adolescence et le début de ma vie adulte. Mon grand-père avait des contacts au capitole, il me trouva un loft et une place de styliste de choix, mais qui était, évidemment, le bas de l’échelle. Pourtant ça ne me dérange pas, j’ai hâte de pouvoir me lancer à fond dans cette nouvelle aventure, de faire mes preuves. Je n’ai qu’une seule crainte, voir le tribut dont je me suis occupée ne pas sortir vainqueur des Hunger Games, parce que cela fait mal de voir mourir des gens à qui vous vous liés, même si c’est l’espace d’un instant seulement.