Baya Baxter. Essayons de décrire ce petit être pour le moins étrange et complexe. Pour commencer, oui parce qu'il faut un début à tout, voyez ce visage, ce regard innocent, ce si joli sourire d'ange. Seriez vous prêt à lui faire confiance ? Peut-être oserez vous affirmer que non, mais dans ce cas nous comprendrons très vite que vous ne vous êtes jamais retrouvé en tête-à-tête avec cette jolie jeune fille. Oh bien sûr, son statut de mentor peut en effrayant plus d'un, vous mettre sur vos gardes, après tout on se sort pas de l'arène en se comportant en parfait petit bisounours. Pourtant, c'est bien ce qu'est notre petite Baxter, ou du moins ce qu'elle prêtant être. Oui, car voyez vous, Baya c'est une seule et même personne, pour deux personnalités. Trouble de la personnalité ? Bipolarité ? Vous dîtes ? Non, la petite est simplement une grande joueuse et c'est qu'elle cache drôlement bien son jeu. En effet en apparence vous avez ce petit coeur, respirant la joie de vivre incapable de faire du mal à la moindre petite mouche et de l'autre côté vous avez une sacrée manipulatrice, qui ne pense qu'à elle - et peut-être à quelques personnes qui se font très rares - . Au fait je vous ai déjà dit qu'elle aimait jouer ? Ah oui ? Mais ce que j'ai oublié de préciser, c'est quelle sorte de jeux l'amuse, vous voulez le savoir ? Vraiment ? D'accord, et bien c'est un domaine assez vaste, mais ce qu'elle aime par dessus tout c'est jouer avec la vie des gens, leurs sentiments, elle aime les détruire sans être prise pour coupable, oui parce que évidemment c'est une bonne comédienne et une fille sacrément intelligente, elle arrive toujours – ou presque – à s'innocenter quand les rares fois où l'on remonte jusqu'à elle. Faut dire que ce n'est pas le genre de personne qu'on penserait à accuser, du haut de ses un mètre soixante-deux et de sa taille si menue, associés à ce sourire constamment dessiné sur ses fines lèvres, elle semble ne pouvoir faire de mal à personne. Un véritable petit ange à cornes.

Vous souhaitez en savoir plus à son sujet ? Très bien, voici quelques petites informations en vrac. Baya étant un nom déjà si court, pouvant parfois passer pour un surnom elle préfère éviter les surnoms stupides à la « Baba », cela ne signifie pas grand-chose étant donné la misérable longueur de son prénom. Pour votre bien-être il vaudrait mieux aussi éviter de l'énerver. Je peux comprendre que cela soit un jeu amusant étant donné qu'elle ne s'énervera que très rarement en votre présence et bien sûr vu que vous ignorerait qu'elle est bien capable de vous lancer quelques coups de poignard dans le dos sans prévenir. Mais bon, à vos risques et périls comme on le dit si bien. Sa couleur de cheveux, un blond tirant vers le roux, alors certains la qualifieront de rousse alors que d'autre diront simplement qu'elle est blonde et bien si vous lui demandez son avis elle n'hésitera pas à crier haut et fort qu'elle est bel et bien blonde, ce n'est pas qu'elle a quelque chose contre les rousses simplement elle ne considère pas le roux comme une couleur, pour elle seul le blond, le brun et le noir existe, n'allez pas demander pourquoi où vous n'en aurait jamais fini avec son petit esprit tordu. Mais je vous assure ceci peut avoir un côté très attachant une fois que l'on en prend l'habitude. Je crois que nous en avons fini avec cette petite présentation. Ah non j'oubliais, ne vous étonnez pas si sans que vous vous y attendiez ce petit bout vous saute au cou, comme je l'ai expliqué plus haut c'est en apparence un véritable petit bisounours vous trouverez difficilement plus adorable. Ajoutez ce côté bisounours à son côté impulsif et vous verrez qu'avec elle c'est surprise 100% garanti 24/24.

Toute histoire a un début, la mienne commence un 10 juillet à 00h00 précise - ne me demandez pas pourquoi on dit que je suis née le 10 plutôt que le 11 je n'en ai aucune idée - . De qu'elle année demandez vous ? Et bien, faites le calcule, j'ai 18 ans maintenant, donc ne me dites pas que vous êtes idiots au point de ne pas pouvoir trouver tout seul. Je sais que l'heure, le jour, la date ne vous intéresse en aucun cas mais, puisque vous me demandez de conter mon histoire inintéressante autant entrer dans les détails insignifiants. Et puis excusez-moi, mais aussi inutile que cette information puisse paraître avouez qu'être née à minuit est plutôt étrange non. Bref. Malheureusement pour moi, j'ai vu le jour dans un monde abominable, où les populations sont maltraitées et où les hommes à la tête du gouvernement se permettent des horreurs que même moi je ne pourrait accepter, et pourtant dieu sait à quel point je peux aimer faire souffrir les gens. Bon, peut-être que si mon histoire avait été différente je n'aurais pas vu le système dans lequel on vit de la même façon, il y a de fortes chances. Mais le passé c'est le passé et personne n'ira le changer. J'ai vécu dans une bonne famille, un père, une mère, deux êtres qui s'aiment et qui donnent naissance à une deuxième adorable petite fille, quatre ans après moi, puis une troisième un an plus tard. En bref, j'ai vécu dans une famille remplie d'amour. Certes, vivants dans un district et non dans le capitol nous n'avons pas non plus eu une vie de rêve. Nous avons souvent manqué de nourriture, de confort ... Mais après tout ce qui compte ce sont les personnes qu'on aime non ? Et puis, depuis ce temps-là, j'ai eu l'occasion de rencontrer des personnes venant d'autre district et je me suis rendu compte que la misère dans laquelle j'ai vécu n'est rien face à celle des districts les plus pauvres, alors je ne vais pas m'attarder plus longtemps sur ce point. Je n'ai finalement pas eu une enfance à plaindre, pas à notre époque.


Un 10 juin.

Je marche. Les vagues viennent me frapper les mollets. Le soleil me caresse la peau. C'est une belle journée aujourd'hui au district 4, il fait chaud, mais une légère brise nous entoure, nous rafraîchit. Je profite d'un de ses bons moments, calmes, agréables, qui me font oublier la misère des districts. Je me laisse aller, tournant sur moi-même, laissant échapper un petit rire cristallin. Je me sens bien, libre, j'en oublierais presque le capitol et cette prison dans laquelle on se trouve. Mon regard cherche mon ami des yeux. A sa vue un large sourire se dessine sur mes lèvres, je cours en sa direction, lui attrape la main et, sautillant, l'entraîne près de l'eau avec moi.

«L'eau à l'aire bonne ! »

« Oui, oui Baya, mais on est là pour ramasser des coquillages. Tu sais ? Ramener à manger à la maison. »

«T'es vraiment pas drôle, tu prends la vie bien trop au sérieux. » Dis-je d'un ton boudeur.

«Et ben voilà ! Maintenant t'es trempé toi aussi.» Dis-je d'un ton moqueur, avant de regagner le bord.

«Baya Baxter  »