Charlie est une brune aux grands yeux bleus-gris. Elle mesure environ 1m70 et est plutôt menue, d'ailleurs, elle paraît très frêle. Physiquement elle n'a rien de particulier, elle est banale. Même si elle paraît fragile, Charlie est une fille indépendante et plutôt calculatrice. Du moins, c'est ce qu'elle semble être, car derrière ce bouclier d'indifférence se cache une jeune fille hypersensible. Mais elle cache bien son jeu, et ne laisse aller ses sentiments qu'auprès d'une, ou deux personnes. Au premier abord elle paraît innocente mais il lui arrive parfois de manigancer quelques stratagèmes contre les gens qui lui ont fait du mal, ou d'ailleurs, dans n'importe quel autre but. Elle ne sourit presque jamais, et est plutôt froide avec les inconnus, même si parfois elle sait être souriante et agréable pour obtenir ce qu'elle veut. En temps normal, elle est distante. Mais lorsqu'on la connaît bien, elle est très aimante et chaleureuse. D'ailleurs elle plaisante souvent, et s'amuse beaucoup à vanner les personnes auxquelles elle tient, ou à leur jouer quelques petites farces, pour leur remonter le moral. Elle n'a que très peu d'amis mais ferait pourtant tout pour eux. Ce n'est pas le genre de fille " populaire " pour x raison. Elle préfère rester seule avec les quelques personnes en lesquelles elle a confiance, et leur donner tout l'amour dont elle sait faire preuve. Charlie n'est pas une fille difficile à vivre. Elle n'est pas capricieuse, bien que très lunatique. Il lui arrive parfois de passer du rire aux larmes, et vice et versa. Elle se pose beaucoup trop de questions et aime essayer d'analyser les gens sur le plan psychologique. D'ailleurs, elle est plutôt douée pour ça. Enfin c'est ce qu'elle pense. C'est la seule chose pour laquelle elle a confiance en elle. Et elle est fascinée par les personnalités qui lui échappent, les personnes qu'elle n'arrive pas à cerner. Elle a un engouement étrange pour les personnes qu'on qualifierait de " méchantes ", car elle pense que ce sont simplement des gens blessés. Charlie est une fille simple, mais compliquée à la fois. Après tout, elle est comme tout le monde : il suffit d'apprendre à la connaître pour déterminer qui elle est réellement.

Dans le district 6, on n'apprend pas à survivre. Non, c'est quelque chose que l'on sait faire dès la naissance. Comme dans 75% de Panem.

" Je n'ai jamais vu ça. La moisson, qui vient détruire encore plus le moral des habitants... Moisson qui s'ajoute à la famine grandissante, et au désespoir des familles. Quand arrêteront-ils ce massacre ? Ils m'ont déjà ôtés ma mère, lors de ces Hunger Games, et pas que. Depuis que je suis toute petite, je vois des amis, des connaissances, partir, ils meurent tous de faim. Et malgré l'avancée médicinale, nous ne pouvons pas guérir la faim. Ou du moins pas sur le long terme. Nous n'avons que quelques substituts qui sont utiles de temps à autre, mais rien ne pourra remplacer un morceau de pain. Je suis née ici, dans le district 6, à Panem. Et dans cet endroit, dès la naissance, la survie s'impose comme une obligation. Le mot d'ordre, c'est un peu " marche, ou crève ". La seule chose qui m'a permit de tenir, c'est l'amour d'une famille - ou du moins d'un père, puisqu'à présent, c'est la seule personne de la famille qui me reste - et l'entraide qu'apportent la plupart des habitants les uns aux autres. Mon père m'a toujours donné tout ce dont j'avais besoin, faisant passer ses intérêts après les miens. Il voulait que je grandisse bien, et, malgré tout, il m'a toujours donné tout l'amour dont j'avais besoin pour grandir. Nous n'étions que deux dans la famille, c'est pourquoi nous étions vraiment soudés. Plusieurs fois il m'est arrivé de craindre une mort prochaine, mais je trouvais toujours quelqu'un prêt à m'aider. C'est la seule chose qui compte aujourd'hui pour vivre : rester soudés. Les temps sont durs pourtant. Regardez les, ces vaniteux du capitole qui viennent, heureux de nous retirer encore une fois deux des nôtres. Les tributs du district 6 ne font jamais long feu, c'est bien connu. Nous sommes préparés à survivre, mais pas à nous battre. C'est seulement une fois qu'on arrive au Capitole qu'on apprend les bases. Et encore. En deux semaines, il est impossible d'obtenir la technique des tributs du 1er District. Une fille a gagné, une année, mais c'est tout. D'ailleurs nous étions tellement fiers d'elle... Je m'en rappelle encore. Mandy Waren. C'était il y a quatre ans. Nous fêtions le fait qu'elle ne soit pas morte. Comme si c'était un honneur. Comme si sa vie avait plus de valeur que celles des vingt-trois autres personnes décédées dans ces jeux. Ils ne font croire que c'est quelque chose de culturel, quelque chose d'important, mais en fait, ça leur permet juste de tuer sous un prétexte qui fait bonne figure. Ils nous regardent au Capitole, devant leur téléviseur, le sourire aux lèvres " Aller, vas-y, massacre-le ! " Comme si c'était un jeu. Une vie humaine a-t'elle pour eux autant de valeur que celle d'un animal ? Apparemment. Car maintenant, lors des moissons, nous savons que les deux tributs choisis changeront. Nous savons tous, que, petit à petit, nous deviendrons des bêtes. Dépourvus de tous sentiments, et de toute lucidité. Nés pour tuer.

J'ai eu de la chance, pourtant, certaines sont nés orphelins. Moi, j'avais toujours mon père. Nous n'étions que deux, car j'étais fille unique. Ma mère quant à elle, était décédée lors de ces jeux de la faim. Malgré la famine, j'ai eu une enfance heureuse, bercée dans les paroles rassurantes de mon père et son amour qui coulait à flot. Il était scientifique, chercheur. Et il m'enseignait depuis mon plus jeune âge le savoir faire des plantes et des herbes que nous pouvions trouver dans le district. Celles qui nous soignaient, et celles qui nous tuaient. Parfois aussi, il parlait de la faune. Et je l'écoutais inlassablement. J'ai appris quelques bases. Aujourd'hui, je ne suis pas une fille triste, je ne suis pas une fille heureuse. Pour l'instant, je boue simplement, intérieurement. Un jour peut-être, je pourrai laisser cette révolte interne éclater au grand jour. " Extrait du journal de Charlie.