ICI, PARLEZ DE VOTRE HISTOIRE EN MINIMUM 400 MOTS : Novembre, 7 novembre, les quelques feuilles des arbres encore accrochées aux branches tombaient en tournoyant, mortes. A l'intérieur d'une petite boutique, une femme berçait son nouveau né auquel elle avait donné naissance le matin même, elle le berçait et l'avait enveloppé d'une couverture chaude, il faisait si froid, même à l'intérieur. Elle le réchauffait du mieux qu'elle pouvait pour s'accrocher à un espoir d'un nouveau départ, d'une nouvelle vie, seulement elle ne pouvait pas. Une semaine avant la naissance de l'enfant, un coup de grisou avait éclaté dans la mine ou travaillait son mari. Le nourrisson était un fils posthume. Elle n'arrivait pas à se réjouir de la naissance de son fils car elle était profondément endeuillée, cependant avec un peu de recul elle associa la mort avec la vie, considéra que la vie lui avait offert un cadeau au prix d'une personne chère. Cependant, pour se rappeler que la vie ne tenait qu'à un fils, le deuxième prénom de son enfant fut Hector, en hommage à son père englouti par une mine de charbon.

James, eut une enfance mouvementée et très dure. Issue d'une famille pauvre la nourriture se faisait rare, il se couchait souvent le ventre vide, sa mère essayait de les faire subsister comme elle le pouvait avec du braconnage et des échanges à la plaque, mais c'était toujours insuffisant. Oui, ils vivaient dans la misère, jusqu'au jour de la première moisson de James. Voyant la situation critique dans laquelle il se trouvait, il décida de prendre ses premières tessereas. La nourriture qu'il reçut en échange améliora un peu leur confort et leur quotidien, au péril de la vie du jeune homme, en effet, son nom était inscrit plusieurs fois. Il avait passé une nuit blanche la veille de l'évènement, tremblait comme une feuille et fut légèrement écœuré en voyant la goutte de sang prélevée par un pacificateur. La chance si on pouvait appeler ça de la chance avait été de son côté, il n'avait pas été tiré au sort, il s'était senti plus léger, comme libéré d'un poids quand il avait entendu un nom autre que le sien.

Sa mère avait beaucoup réfléchi et avait décidé d'apprendre à son fils l'art de la chasse alors qu'il n'avait que 12 ans. Il avait prit de la corde et un vieux sac en bandoulière et tous les deux, s'étaient dirigés vers les bois. Le gamin avait contemplé l'immense clôture électrique et sa mère avait désigné un trou, elle avait vérifié que personne ne les voyait et ils s'étaient glissés dans l'ouverture. C'était la première fois pour James. Une fois arrivés dans les bois sombres et peu rassurants, ils s'étaient assis et elle avait sorti la corde et lui avait montré comment faire un collet. Il avait essayé mais se fut un échec, cependant il n'avait pas renoncé et il avait essayé sans relâche, le lendemain ils étaient retournés dans les bois et avaient répété la même action jusqu'à aboutir à un résultat satisfaisant. Sa première prise fut un écureuil qu'il alla échanger à la plaque en compagnie de sa mère, déjà connue en ce lieux, il n'avait que 12 ans et demi à l'époque. Ils perpétuèrent la chasse et ramenèrent ainsi un peu plus de nourriture chez eux mais jamais assez malheureusement.

Pour la moisson suivante il avait prit des tessereas en plus, à l'époque il en avait seulement 10 à l'époque. Il avait échappé à la moisson et avait eut moins peur que la première fois, même s'il tremblait et n'avait pas dormi de la nuit. Il allait à l'école en coup de vent et se dépêchait de rentrer chez lui pour pouvoir aller chasser, il s'exerçait quotidiennement désormais. Puis sa mère lui montra des petites astuces pour la chasse mais surtout elle lui montra l'arc. James ne l'avait jamais vu, pourtant sa mère lui conta qu'il était dans la famille depuis bien longtemps, son père lui avait donné, comme son père l'avait fait avant lui et son père avant lui, et voilà que maintenant il était à lui. Ses débuts furent difficiles, étant peu patient et assez nerveux il se désespérait de ne pas maitriser l'art de ce tir ancestral. Il ne restait pas en tension et son geste était très médiocre, sa mère le corrigeait et il s'entraînait sans relâche. Comme pour le collet il essaya de persévérer même si il n'en avait pas envie, il ne voulait pas se laisser vaincre par un bout de bois courbé, bien qu'il révélait une puissance particulière et plusieurs avantages. Quand il le maitriserai, il pourrait chasser d'une autre manière et si par malheur il devait se retrouver dans l'arène il saurait au moins manier une arme. A force de jours, de mois et d'une année et demi au total il avait dompté le morceau de bois, le bandait avec aisance, restait en tension et ne ratait quasiment plus sa cible.

14 ans. Encore une moisson importante, chaque année, son nombre de tessereas augmentait et ses chances d'échapper au tirage au sort s'amincissaient. Cependant le sort semblait être de son côté car il ne fut pas désigné pour mourir. Il aurait le privilège de vivre une année supplémentaire au moins. Sa mère tomba malade la même année et il fut obligé d'arrêter l'école pour aller chasser et vendre à la planque mais voyant l'insuffisance et le prix des remèdes pour le mal de sa mère il fut obligé d'aller travailler à la mine. Au début pour des petits bouleaux qui étaient très mal payés mais qui l'aidait plus que la chasse. Puis à ses 16 ans il avait le même travail que les adultes, le travail était dur et très physique, il avait du mal à tenir le coup. Il avait très peur d'un coup de grisou comme celui qui avait emporté son père mais il essayait de ne pas y penser.

17 ans, James alternait comme il le pouvait son "travail" et la chasse, les échanges à la plaque et veiller sur sa mère, si bien qu'il n'avait pas une minute à lui. Il prit des tessereas en plus et diminua ses heures de travails pour rester un peu plus avec sa mère, la moisson n'avait pas encore eut lieux et Jason ne savait pas que ce serait sa dernière ...