Physique - Caractère

Ce qui caractérise le plus Errol ce sont ses yeux bleus. Bien sûr, au District Quatre, nombreux sont ceux qui ont les yeux bleus. Mais le bleu des iris d'Errol est un peu plus clair, un peu plus vert. Le même bleu que la mer revêtit en hiver. Par contre, il se distingue de ses tiers par une des cheveux châtains. En effet, il est plutôt rare de voir des habitants dont la chevelure est foncée ici, les cheveux clairs sont plus courants. Son visage est plutôt rond, ses oreilles petites tandis que son nez est un tout petit peu large. Sa bouche, quant à elle, est plutôt grande elle-aussi mais ses lèvres sont minces. Il semble large d'épaules, il est pourtant peu musclé et sa silhouette est plutôt fine Un terme technique voudrait que l'on dise qu'il est taillé en V. Il a de belles dents qui lui font avoir un sourire ravageur.

Le caractère du jeune homme est un peu complexe. Il a une tête d'ange mais il ne l'est pas. Non pas qu'il soit un réel démon. Loin de là. Il n'est juste pas un gentil garçon comme on pourrait l'imaginer au premier abord. Il peut en effet être cruel et il ne mâche pas souvent ses mots pour dire une vérité. Il est honnête et désinvolte. Il ne fait aucune différence entre un inconnu et quelqu'un de sa famille d'accueil, de toute façon il n'apprécie pas plus que ça sa famille d'accueil et s'arrange pour être le plus possible en dehors du foyer ; il part avec joie à l'école ou au travail. Le moins de temps qu'il passe avec, mieux il se porte. Ils ont tout fait pour le faire sentir à sa place mais il ne s'est jamais senti à son aise. Il préfère éviter d'être couvé par des yeux remplis de pitié. Il n'a pas besoin de leur pitié. Il est très indépendant. C'est son côté asocial. Il n'est pas doué avec les gens, il préfère rester tout seul. Non pas qu'il soit timide ou introverti, s'il est obligé de parler, il le fera sans trop de soucis mais cela l'ennuiera profondément. De manière générale, il ne les comprend pas et n'est pas empathique pour un sou. Il est un peu sauvage et ne parle pas souvent. D'ailleurs il est très lunatique et peut facilement passer de la sérénité à la colère voir même à l'agressivité. Il se contient souvent mais parfois il faut absolument que cela sorte, sinon il implose. C'est également quelqu'un de courageux, rien ne lui fait peur, il aime l'aventure et les nouveaux défis. Depuis tout petit, il pêche avec une sorte de lance qu'il a fabriquée lui-même, ce genre de pratique étant très précise, cela l'a rendu très adroit au fil des années. C'est pour ça qu'on l'a très vite engagé. Il est connu pour être un des pêcheurs les plus prometteurs du District. Lucide, impulsif et persévérant, il n'abandonne jamais. Et, enfin, il est très fort à surmonter les épreuves de la vie et tout comme il ne pleure jamais, il ne se lamente jamais bien longtemps, voire même jamais. La vie est comme ça, c'est tout. Il a un petit côté pessimiste et sa propre façon de voir la vie et il est persuadé qu'il a raison.

Histoire

Ma mère n'avait que quatorze ans lorsqu'elle me donna la vie suite à un déni de grossesse. Hors mariage. Personne n'a jamais vraiment su qui était mon père, elle n'a jamais voulu le dire mais on soupçonne un viol d'une personne d'un district périphérique ou quelqu'un du Capitole. La famille de ma mère l'a déshonorée et mise à la porte sous prétexte que leur famille, haut placée dans le district et plus tard nommée à sa tête, ne pouvait se permettre un tel scandale. Au début, elle vivait à la rue et a dû quitter l'école. Ce n'était pas facile, elle devait supporter de vivre à la dure mais aussi le regard assassin des gens. Les autres qui vivaient à la rue l'ont toutefois bien aidée. Elle finit par être recueillie par une gentille vieille dame dont la famille ne vit guère cela d'un bon œil au départ.

Elle croisa à plusieurs reprises ses parents et ses frères et sœurs mais n'eut toutefois plus jamais aucun contact avec eux. C'était assez difficile, au début, de garder la tête haute. Ma mère put retourner à l'école tout en faisant quelques petits boulots pour participer à notre vie chez cette vieille dame. Tout aurait pu être un conte de fées, se dérouler au mieux dans le meilleur des mondes si elle n'avait pas été sélectionnée pour participer aux Jeux de la Faim à ses dix-huit ans. Je n'avais que quatre ans. Je comprenais à peine le monde qui m'entourait à l'époque. J'ai même eu du mal à saisir que je lui disais plus adieu qu'au revoir. Je n'ai pas compris pourquoi ma mère était à l'écran, pourquoi elle ne revenait pas plus vite … Je me suis même demandé si elle ne m'aimait plus. Je n'ai même pas compris le coup de canon. J'ai longtemps espéré qu'elle revienne, attendant tous les jours près de la porte. Mais elle n'est jamais revenue. Je n'ai compris que deux ans plus tard, quand j'ai commencé l'école. Elle était morte. Jamais elle ne reviendrait. La grand mère étant décédée à son tour, j'ai été élevé avec ses petits-enfants comme si moi aussi j'en étais un. Mais, au fond de moi, je savais bien que je demeurerai toujours l'étranger. Je n'étais pas très proche des autres enfants de la famille, du moins c'est mon ressenti et je sais qu'on a essayé de m'intégrer. J'aurais pu vivre à l'orphelinat, ça n'aurait pas changé grand chose. Ils faisaient ça pour elle, pour ma mère qui avait tout fait pour qu'on nous accepte. Mais on se fichait de moi. C'est pour cela que, dès mes 10 ans, j'ai fréquemment fait des fugues. Je finissais toujours par revenir même si j'aurais préféré ne pas le faire.

On m'a rapidement dit que je n'étais pas de la famille, que j'étais un bâtard même si je l'avais toujours su au fond de moi. Je me suis longtemps demandé pourquoi ma mère et moi avions été reniés jusqu'à me mettre moi-même à les détester. Ils n'ont jamais cherché à prendre mes nouvelles, j'ai disparu de leur vie. Nous n'avons plus le même nom de famille puisqu'ils l'ont changé suite à la nomination du chef au poste de maire par le Capitole peu de temps après les Jours Sombres. Moi, je le porte toujours cet ancien nom, celui que ma mère avait aux Jeux et avait souhaité garder fièrement et courageusement, Farraige. Cependant, pour des raisons qui m'échappent et qui sont, il paraît, évidentes, je suis obligé de dire que je m'appelle « Errol Wicklow. » Cela ne m'ennuie pas qu'on omette mes deux autre prénoms bien que ma mère les ait consciencieusement choisis. Néanmoins, la règle de devoir être un « Wicklow » alors que je ne m'étais jamais senti comme tel avait du mal à passer, ça me fait grincer des dents. J'ai hâte de pouvoir me présenter comme étant « Errol Farraige. »


J'ai vécu dans un climat très dur. Je n'ai jamais eu les mêmes choses que ceux avec qui j'ai été élevés. Néanmoins tout cela n'a fait que forger mon caractère. On m'a très vite demandé de travailler à côté de l'école afin que je puisse aider à subvenir à mes besoins. À côté de ça, je devais aussi aller au centre d'entrainement dans le but de me porter volontaire aux Hunger Games quand j'aurais dix-huit ans.

L'essentiel, c'est d'être vivant.