Physique - Caractère

je suis menue mais méfiez-vous mon caractère est largement suffisant. J’ai la peau assez pâle à l’opposé de mes parents qui sont tombés une nouvelle fois dans leur lubie tendance du Capitol avec leur nouvelle couleur bleu pastel …
Mon visage est parsemé de petite taches de rousseur que je trouve totalement mignonne et que j’accompagne souvent de ma petite moue, seulement il met interdit de sortir sans les avoirs recouvertes de maquillage, à cause de mon travail, je suis hôte il me faut donc bien représenter tout ce petit peuple.
Personnellement je n’affectionne pas les jeux plus que ça mais j’y trouve un certain amusement à devoir me parer des tenues les plus extravagantes lors de mes apparitions et c’est ce qui permet d’assouvir ma curiosité vorace. Les districts je me sens tellement loin d’eux… je n’envie pas leur position ni leur vie mais il s’y trouve toujours des éléments plus qu’intéressants. Je pourrais presque me mêler à eux, ma chevelure brune et raide n’étant en rien exceptionnelle mais je confesse être passée par le noir corbeau et le roux doré mais bon y a pas de quoi casser trois pattes à un gaie bavard. J’aime cependant les coiffer, les boucler. Les seules grosses modifications que j’ai pu apporter à mon corps sont mes différents piercings aux oreilles.
Sinon pour mon caractère d’après mon père je suis égoïste, obtus… Il est vrai que je ne mâche pas mes mots, je ne prends pas tellement le temps de penser avant d’ouvrir ma bouche.
Mais à quoi bon ? Qui puis-je ? Stop je sais que c’est trop facile de dire ça mais je déteste je hais me remettre en question ou que quiconque d’autre le fasse, sinon je me sens mal à l’aise et envoie tout le monde balader.
Alors vous devez vous demander mais comment a-t-elle fait pour avoir sa place comme hôte si elle ne sait absolument pas se tenir? Simplement je fais semblant, j’excelle en la matière… je feints tout !


Après tout, je ne fais ce travail que pour moi… seulement moi.
Je suis pourtant capable de me dévouer en vers quelqu’un… j’en sais quelque chose seulement cette douceur que j’ai pu donner m’a été prise. Alors je ne fais que faire un pas et puis deux en arrière avec le sexe opposé, incapable de savoir ce que je veux vraiment, sans savoir l’exprimer.

Histoire

div>Je me réveil en sursaut, mes parents viennent de rentrer en trombe dans ma chambre ! L'air complétement ailleurs, je les fixes tours à tours d'un air interrogateur, je constate que leurs visages sont un mélange à la fois de joie presque exagérément feinte et d'inquiétude qui elle semblait bien réelle. Ma mère s'assoit sur le bord de mon lit, et du bout de ses doigts ornés de vernis émeraude et prune lisse de manière presque compulsive mon drap.

Je me redresse pour lui faire face : « Je peux savoir ce qu'il se passe exactement ici ? » Lâchai-je.

Mon père se passa la main dans ses cheveux ivoire, avec un air assez tendu.

Je me levai complétement agacé par leur silence après tout le tapage qu'il venait de faire !

« Bon, je vois que vous n'avez rien à dire... Je dois voir Victor aujourd'hui alors ne vous occupez pas de moi. » . Je les contourne pour sortir.

« Ambre ma chérie attend s'il te plait ! » Je m'arrête devant la porte est jette un coup d'œil vers ma Mère « Hum... Quoi ? »

« Tu ne trouveras pas Victor ni aujourd'hui, ni après... » Je fais volte-face violemment. « De quoi ? De quoi tu parles ? ! »

Ma mère baissa les yeux, mais se fut mon père qui reprit...

« Écoutes Ambre, ce garçon que tu... fréquentais, il a été arrêté. Et... Je ne veux pas que tu te lances à sa recherche ! Tu m'as bien compris !? »

Honnêtement à ce moment précis, mon cœur s'est craquelé pour finir en poussière. « Ils l'ont pris » dis-je le souffle coupé et la voix cassée. Mes jambes se dérobèrent et je me sentis glisser le long du mur. Ils firent tout deux quelques pas vers moi vraisemblablement inquiets, mais je ne sus que les repousser. « Allez-vous en ! »

J'avais à peine 20 ans, c'est à ce moment que j'ai décidé l'opposé de ce que m'avait dit mon père. Non, je ne resterais pas là à rien faire, je ne peux pas l'abandonner, pas lui... Surtout pas lui.


Deux ans plus tard, je me tiens sur mes talons aiguilles rouge sang et démesurément haut, avançant d'un pas ferme et décidé dans un des couloirs qui composent le gigantesque appartement où j'allais bientôt recevoir mes futurs tributs de ce cher district 2. « Lucia, appelle-moi Kalan ! Dis-lui d'apporter ses fichus costumes ! Je me fiche de savoir si c'est un artiste ou non. N'importe qui sait ce que veut dire le mot délai ! » Mon assistante acquiesce sagement et bifurque dans une autre pièce.

Mon smoking rubis se reflète dans les murs en acier, on aurait pu me croire toute droite sortie de l'enfer. Non, je faisais simplement mon travail d'hôte. Et aujourd'hui était l'un des derniers où je pouvais tout peaufiner avant le début des jeux, pas le temps de lambiner ou d'être aimable. Or une tâche des plus pénibles était encore à faire, passer en revue les muets qui seraient de service.

Je pousse violemment une énorme porte couleur bronze pour enfin m'introduire dans le salon. Je pense bien que la seule chose à laquelle je ne me ferai jamais c'est bien la vue que nous avions depuis ce bâtiment. Je collais mon front contre la baie vitrée.

« Ma... Mademoiselle Kloss ? Les muets sont arrivés » Lança Lucia avant de disparaitre de nouveau. Je relevais soudainement la tête et me tournai vers eux.

Seulement mon cœur rata un battement.

Non. Je devais rêver. La fatigue, le stress de toute cette agitation, je commençais à halluciner. Je pointais alors mon doigt vers lui. Autant être fixée. « Toi avances. »

Lorsqu'il fut enfin en face de moi, je ne pus que retrouver ses yeux verts.

« Les autres vont attendre dehors, je l'enverrai vous chercher après. »

Je suivis du regard la petite troupe sortir docilement, certains étonnés par ce comportement peu habituel.

Ma main vint se nicher entre sa pommette et le début de sa nuque. « Oh, Victor que t'ont-ils fait ? »

Il posa la sienne par-dessus et me regarda, d'un air abattu et triste et secouant la tête lentement.

Bien sûr, il ne pourrait jamais me répondre. J'avais tellement de questions, il m'avait tellement manqué.

« Tu sais si je suis ici, c'était uniquement pour te trouver, j'espérais ... » Il posa doucement son doigt sur ma bouche me faisant taire.

Il baissa les yeux, évitant de me regarder, repoussant ma main. Son index glissa sur ma poitrine, où il dessina dans l'air une croix sur mon cœur. Puis je lu les mots sur ces lèvres : « Oublie-moi... S'il te plaît »

Mon visage se décomposa. « Non, tu n'as pas le droit de dire ça » fis-je d'une voix tremblante.

Il recula, me tourna le dos et partis en direction de la porte. Il s'y arrêta un instant, je priais pour qu'il se retourne. Mais il ne le fit pas.

Ce jour-là, je le perdis totalement. Ce jour-là, je me suis vue partir en éclat.