Dans une époque aussi embrouillé que la nôtre, le goût n'est pas forcement à la simplicité. Surtout au cœur de Panem. Au Capitole les habitants semblent prendre une sérieuse habitude à se parer de couleurs tels des paons en manque de regard tourné vers eux. Remarqué bien, c'est surement dans des périodes aussi troublées que l'excentrisme change les idées. En tout cas Keira ne suivait pas cette logique, comme tout bon habitant de district. Souvent c'est pour une question d'argent plus que de choix, mais selon la jeune femme, peu importe ce qu'elle gagnait, elle ne s'habillerait jamais comme une autruche. Et étant très têtue, elle ne changerait pas d'avis comme ça. Elle préférait les vêtements simples, noir ou blanc, en lin ou en coton... Elle ne se démarquait pas dans son apparence, mais plutôt par son esprit créatif. En effet, elle n'avait pas choisi le métier d'inventeur au hasard, c'était pour elle une véritable passion. Elle découlait sans doute de son infernal curiosité qui la poussait à découvrir le pourquoi du comment. Et cela se voyait dans ses iris étincelant de malice, posant mille questions. En fait son regard accompagne souvent ses sentiments. Ne dit-on pas que ce sont « les fenêtres de l'âme. » ? Si ses yeux bleues, gris vous fixent longuement ce n'est pas parce qu'elle vous drague, mais plutôt qu'elle a des griefs contre vous et ce prépare à pesté. C'est une jeune femme ardente qui ne pèse pas ses mots quand elle est en colère. Si au contraire ses paupières s'ouvrent c'est avec joie, amusement voir même étonnement qu'elle voit la vie. Quant à sa chevelure, elle s'en moque. Tant que ses cheveux couleurs paille ne l'empêchent pas de travailler, ils peuvent bien être rêches et mal peigné. Il est vrai qu'elle ne montre pas toujours sa douceur et son physique plutôt avantageux. Même au travail. Car malgré sa touche féminine dans ses créations peu de personnes saurait que l'établit recouvert d'outils, d'objets et de matériaux confondu, où l'on a du mal à distinguer la couleur du support, appartient à la jeune femme vive et souriante qu'est Keira.

TRIM_ Calme toi Ellora. Se doit avant tout être un événement joyeux. Peu importe le futur, pour l'instant nous sommes tous ensemble. Je ne souhaite qu'une seule chose : qu'elle te ressemble. Profite de ce jour ma chérie. Personne ne souhaite que le temps s'écoule trop vite, mais pour l'instant ce n'est qu'une enfant... Il ne lui arrivera rien ne t'en fais pas.

La jeune femme étendue dans son lit, les yeux en larme, regardait son mari qui tenait une toute petite chose dans les bras. Elle guettait ses propos avec appréhension comme s'il détenait tous les pouvoirs. Elle sécha un peu ses yeux bien qu'elle continue encore à sangloté. Le jeune homme approcha le bébé de sa mère. Ils s'observèrent dans un silence irréel. La dénommé Ellora caressa le visage du petit être puis fini par sourire devant son visage angélique. Le temps s'écoula doucement, laissant le temps à la maman de se reprendre, ses pommettes se colorant d'un rose pâle.

ELLORA_ Oui tu as raison... Je... J’ai si peur pour elle.

Elle prit ensuite la main de l'homme l'esprit un peu plus en paix qu'auparavant. Douceur d'amour, couleur de mère. Trim hocha doucement la tête et se baissa pour déposer un baisé sur l'enfant et sur sa femme. C'était les deux femmes de sa vie, il veillerait sur elles autant que sur ses deux garçons. La petite Keira avait autant de chance que les autres même si ce n'était pas un garçon. Il soupira.

TRIM_ Repose-toi... Tout ira bien.