The Hunger Games RPG
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A quoi tu joues ? Tant pis je mise tout ♪ Edwin -Selena ♪

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Selena Neiva
Selena Neiva
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MessageSujet: A quoi tu joues ? Tant pis je mise tout ♪ Edwin -Selena ♪ A quoi tu joues ? Tant pis je mise tout ♪ Edwin -Selena ♪ I_icon_minitimeDim 18 Aoû - 20:28

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Rien ne va plus quand les jeux sont faits, ils s'exténuent puis voilà qu'ils s'endorment satisfaits,Oh pauvres trésors
Ils se la jouent comme un as de cœur, fiers de leurs coups convaincus de leurs atouts majeurs... Moi j'en baille encore




Le passage devant les juges … Fait ! Enfin je peux dire que c’est derrière moi et c’est dans ces moments là que je suis vraiment heureuse d’habiter dans le district 3 car je suis passée dans les premières. La 5e très exactement. Je ne vous dis pas si j’avais été dans l’un des derniers districts. Je crois que j’aurais très clairement pété un câble et sans doute ravagé la salle d’attente, arraché par poignée la moitié de mes cheveux et insulté les ¾ des autres tributs. Ce n’est pas de ma faute s’ils jouent avec mes nerfs ces fichus Capitoliens ! Autre point positif d’être passé dans les premiers, j’ai tout le reste de l’après midi pour moi. Les minutes me sont comptées dès à présent. En fait non, elles me sont comptées depuis que j’ai été déclarée volontaire pour les Hunger Games. Quel connard ce mec. Au moins se trouve t’il 6 pieds sous terre aujourd’hui, c’est là pour moi une grande consolation.  Ce mec, ce salop, cette ordure, il a eu ce qu’il cherchait, il a eu ce qu’il méritait. Il n’a compris que trop tard qu’il ne faut pas me chercher des noises et qu’avec moi, on ne récolte que ce qu’on sème. M’enfin, au moins ne traumatisera t’il plus personne comme ça.

Sachant pertinemment qu’il ne me reste plus très longtemps à vivre –à quoi bon être naïve, croyez vous vraiment que face à 23 autres concurrents j’ai la moindre chance ? Moi Selena Neiva, la plus douée de la Terre ? Surtout que la chance n’est pas forcément ma tasse de thé… Jusqu’ici je n’ai jamais eu de chance. Voulez vous qu’on dresse une liste non exhaustive ? Allez c’est parti

    1- Mes parents sont morts quand j’étais jeune parce que c’était des rebelles haïs par  notre bien aimé Capitole (à noter la touche ironique dans cette phrase)
    2- J’ai vécu dans la pauvreté du District 3 toute ma vie sans parents et dans un orphelinat
    3- Ma sœur a été tirée au sort lors de sa première édition
    4- Ma sœur est morte durant cette même édition
    5- Caius, que je considérais comme un frère, un véritable pilier pour moi, a disparu sans laisser de trace. Sans doute est-il mort …
    6- Le garçon qui m’avait fait retrouver le sourire est parti aux Hunger Games
    7- Ce même garçon est mort aux Hunger Games
    8- Mon meilleur ami a été tiré au sort pour les 16e Hunger Games, ainsi que le jeune Mathys que j’avais rencontré et que j’aimais bien
    9- Je suis moi aussi partie au Capitole pour les Hunger Games
    10- Dans deux jours je serais balancée dans l’arène


Voilà en 10 points ma magnifique vie. Et allez dire que j’ai de la chance avec ça après ! Bref, comme je disais, je compte bien profiter de ces quelques heures qu’il me reste. J’avais dans l’idée d’aller me balader sur le toit ce soir, pour profiter du ciel, des étoiles, de la vue et de l’air frais. J’ai toujours trouvé ça parfaitement relaxant et d’un autre côté, cela me rapproche de tous ceux que j’ai perdus. C’est sans doute bête mais j’aime à croire que chaque étoile est un être mort. Qu’ainsi tous mes ancêtres sont toujours avec moi, où que je sois. Qu’ils veillent sur moi. Dites pas que je suis en pleine désillusion sinon ca va très mal se passer pour vous ! Mais avant d’aller sur le toit, je compte faire ce que j’avais dit que je ferais en sortant de ma représentation spectaculaire. Manger des sucreries et boire un cosmo ou un mojito, en fonction de ce que je trouverais. C’est dingue comme ils veulent nous engraisser avant de partir dans l’arène. Enfin le terme ‘jeter’ serait sans doute plus approprié.  Tous nos repas pourraient nourrir la moitié du district à chaque fois et on a en permanence à disposition de la nourriture, sans doute pour nos petites fringales… Et j’ai découvert que je suis en réalité particulièrement gourmande, surtout quand il y a du chocolat sur l’aliment. Ce n’est pas tous les jours qu’on avait du chocolat à l’orphelinat… C’était bien trop cher pour que Jenna n’en achète… Je me demande si… Je pourrais demander à quelqu’un de ramener un peu de bouffe à l’orphelinat … Ce serait super pour eux… Et un petit dédommagement parce que sans moi et mon revenu supplémentaire… Je ne sais pas comment ils vont s’en sortir… Mais est ce que Thallya ou Nick accepteront ? J’essaierais de les persuader même si ça ne va pas être facile…

C’est donc d’un pas vif et presque en sautillant que je rejoins l’ascenseur qui me mène directement à mon étage. Sans même prendre le temps de me changer pour retirer cette affreuse tenue caractéristique des entrainements, je me rue vers la cuisine. Mon premier réflexe est de me diriger vers le bar pour le fouiller un peu. Il y a de tous les alcools et plein que je ne connais pas. Je serais personnellement incapable de me faire un mojito ou un cosmo, mais hier il y avait un barman qui est venu pour fêter la fin des entrainements et je l’ai vu mettre les restes dans un des placards du bar. Il ne reste plus qu’à trouver où et surtout à trouver l’une de mes deux boissons. J’ouvre différentes portes. Dans la première je découvre une jarre. Je l’approche de mon nez pour sentir l’intérieur mais suis prise d’une quinte de toux quand l’alcool puissant me monte au nez. Bon pas ça. Je réitère l’expérience trois-quatre fois, avant de tomber sur un liquide rougeâtre qui s’avère être le fameux cosmopolitain que je recherchais ! Je m’en verse un grand verre à ras bord avant de boire quelques longues gorgées. Ah ! Voilà quelque chose de bien désaltérant ! Puis, le verre à la main, je me dirige vers la grande cloche renfermant des dizaines de gâteaux et sucreries en tout genre. Fondant au chocolat, macarons, cookies, éclairs au chocolat, pains au raisin … Tant d’aliments qui me font saliver rien qu’en les regardant. Je retire doucement la cloche, comme si j’avais peur qu’elle se brise entre mes doigts, la pose sur la table d’à côté puis… me jette littéralement sur les macarons. J’en avale 1 à la rose, deux à la pistache et quatre au chocolat avant de me mettre a engloutir le cookie. Mon dieu que c’est bon !

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MessageSujet: Re: A quoi tu joues ? Tant pis je mise tout ♪ Edwin -Selena ♪ A quoi tu joues ? Tant pis je mise tout ♪ Edwin -Selena ♪ I_icon_minitimeMar 20 Aoû - 22:54

Je reste ébahi devant la télé grand écran qui continue la rediffusion sans plus se soucier de mes états d’âmes. Je n’ai pas pu voir la diffusion officielle, qui a eu lieu dans la journée, celle devant laquelle tout le Capitole était rivée, trop occupé à faire les réglages et les prises de vues nécessaires pour le petit discours officiel du Président. J’avais juste entendu quelques rumeurs, au détour d’un couloir ou d’une rue, parlant des nouveaux carrières. D’une fille d’anciens rebelles aussi, mais l’information n’était pas montée jusqu’au cerveau. Et puis, des enfants de rebelles, il y en a encore beaucoup dans les districts, et c’est déjà arrivé que le ‘hasard’ les sélectionne. Alors, c’est candidement que j’ai allumé la télévision après une journée de travail acharné pour découvrir la tête des 23 nouveaux sacrifiés sur l’Autel de Folie Humaine. Pour me donner une idée de quelles familles je vais aller voir pour les filmer si miraculeusement, leur progéniture passe dans les 8 derniers. Pour essayer de classer ces 24 têtes comme potentiellement mortes, afin de ne pas m’attacher à eux pour ne pas que les voir mourir soit déchirant. Bon, je dois avouer que depuis ces années, je me suis habitué à ce Jeu macabre, et il ne me choque plus autant qu’il ne le faisait quand j’avais 15 ans. C’est comme si ces morts étaient devenues banales, comme si elle faisait partie de mon quotidien - ce qui est d’ailleurs un peu le cas, étant donné que je travaille ‘avec’. Mais ce qui n’empêche pas mon ventre de se serrer quand je vois un Carrière égorger un pauvre tribut effrayé du Onze. Ni que je sente mon estomac se révulser quand un tribut se sent l’âme bouchère et qu’il s’amuse à répandre le sang et les entrailles de ses jeunes victimes partout autour de lui. Et surtout pas quand, psychologiquement fatigués, ces pauvres adolescents, à peine sortis de l’enfance pour certains, deviennent fous et finissent avec leurs propres armes dans le corps. Surtout quand je me dis que ça aurait pu être Blue, si elle n’était pas née au bon endroit. Mon innocente et fragile petite fleur, qui n’aurait pas tenu 24 heures dans le rôle de tribut, tant elle faible, aussi bien physiquement que psychologiquement, et ce malgré son caractère bien trempé. Les gens normalement constitués ne sont pas faits pour supporter une pression pareille. Les gens normalement constitués ne sont pas faits pour vivre avec une menace constante autour d’eux, menace mortelle qui plus est. Ils tourneraient à la paranoia en deux minutes. Les gens normalement constitués ne sont pas fait pour avoir la force psychologique de tuer leur semblables et de vivre avec ces meurtres sur la conscience une vie paisible. Non, les gens normalement constitués ne sont pas fait pour aller dans l’arène, alors pourquoi diantre s’évertue-t-on à y envoyer des adolescents ? Pour les punir des crimes passés de leurs parents ? Alors même que la plupart sont restés passif ? Non, décidément, certaines fois, la logique du Capitole me passe à des dizaines de lieues au dessus de la tête - si seulement logique il y a. Mais je ne cherche même plus à la comprendre.

Je me suis donc contenté d’allumer le téléviseur, toujours avec cette légère appréhension que je ressens inexorablement à l’approche de la découverte des victimes. Mais j’étais loin de me douter de ce que j’allais voir. Dans les districts Un et Deux, des Carrières, sans grande surprise. Mais dans le Trois … Une foule compacte de gens dans laquelle je dois en connaitre une poignée - un frère ou une sœur déjà interviewer, un gamin sympathique avec lequel j’ai peut-être joué au foot au détour d’une rue et entre deux tournages. Le garçon a été tiré sans que je ne m’en soucie réellement : je ne le connaissais pas. Mais la Fille … Je suis toujours assis dans le canapé, abasourdi, tandis que la rediffusion en est déjà au district Sept. Je n’en reviens toujours pas. Et ne comprends toujours pas. Pourquoi ? Pourquoi la demoiselle Neiva s’est-elle portée volontaire ? Pourquoi, une des personnes à qui j’ai du le plus m’attacher dans ce district ce jour là au lieu de regroupement, quand je cherchais Blue et que je l’avais poussée à bout, qu’elle m’avait émue, cette gamine, fille de rebelles, connaissance de Caius qui plus est … pourquoi elle ? N’y a-t-il pas de manières plus simples et moins barbares de mettre fin à ses jours que dans l’arène ?  Voulait-elle rejoindre sa défunte petite sœur, partager sa souffrance dans la mort ? Est-ce une forme de rébellion pour elle ? Compte-t-elle profiter de son passage pour retourner les foules ? L’étonnement se mêle encore à l’incompréhension dans mon cerveau fatigué par une journée de travail et torturé par toutes les pensées possibles et imaginables sur cette jeune fille quand  le logo de Panem s’affiche de nouveau à l’écran, accompagné de l’hymne national, et m’annonçant que je viens de rater neuf Districts. De toute façon, ce n’est pas grave, j’aurais bien le temps de les voir et revoir, ces Moissons.

ϧϧϧ
Ça fait plusieurs jours que je suis sur le point de me rendre à la Résidence des Tributs, puis que je me ravise au dernier moment. Depuis que les tributs sont là en fait - ce qui fait maintenant un petit bout de temps. Plusieurs jours que je me dis que je voudrais bien la voir en chair et en os - parce que même si les rediffusions de tous leurs passages en publics passent en boucle sur toutes les chaines Capitolienne ainsi qu’à tous les coins de rue, voir quelqu’un en vrai, ce n’est pas du tout pareil que à travers ces écrans -  une dernière fois - même si je ne l’espère pas - avant qu’elle ne parte dans l’arène.  Plusieurs jours que, à la sortie du travail, je me triture le cerveau pour savoir est-ce que j’y vais ou non. Pour l’instant, je n’y ai pas encore mis les pieds. Mais aujourd’hui, peu avant le grand jour officiel du début de l’arène, pendant laquelle je vais devoir travailler 24 h/24, j’ai bénéficié d’un jour de congé pour me reposer avant le marathon camératesque qui m’attend. La matinée vient à peine de débuter que je suis déjà en train de me ronger les sangs pour savoir si son passage s’est bien passé et savoir si je vais la voir - ou non.

Mon cerveau me dit logiquement que ça n’aurait aucun sens de débarquer ainsi là bas, comme une cerise sur un gâteau. De un, elle a surement oublié qui j’étais au moment où l’on s’est quitté au lieu de regroupement - allez la voir ne servirait donc à rien, si ce n’est à me faire un peu plus de mal en me disant qu’elle va mourir. De deux, elle a probablement milles et unes choses plus importantes à faire avant d’être envoyée là bas, et la dernière des choses dont-elle aurait envie serait de distraction futile de la part d’un tout sauf illustre caméraman. Et de deux, dans l’hypothèse hypothétique qu’elle se souvienne de moi … elle n’aura juste pas envie de me voir, moi, Capitolien à cause duquel elle va mourir, pour ma distraction personnelle ainsi que celle de toute la capitale.

Mais, au plus profond de moi, une petite voix ajoute que mon esprit ne sera pas tranquille tant que je ne serais pas allé la voir, ne serait-ce que pour lui remettre la baguette magique que Blue m’a donné exprès pour elle. En effet, ma petite sœur, qui, en cinq minutes même pas, avait décerné le rang de fée à la demoiselle Neiva et décrétée qu’elle aurait pu être sa grande sœur à ma place, s’est vue très affectée par le moissonage de Selena. C’était une des seules personnes qu’elle a pu voir « en vrai » qui venait d’un district, et ça l’avait marquée. Alors de savoir qu’elle allait être envoyée dans l’arène … Son premier réflexe a été de retourner chercher au fond de son placard la vieille caisse dans laquelle elle a rangé tout ses déguisements. Elle en a sorti une baguette, avec un bout en forme d’étoile. « Symboliquement » m’a-t-elle dit. Elle tenait absolument à ce que je profite de mes avantages de travailler pour les Jeux et d’avoir un libre accès à la Résidence des tributs pour le remettre à Selena. Je ne m’y suis pas encore rendu, mais Blue me harcèle tous les soirs à ce sujet.

Je fais trois fois le tour de l’appartement avant de décider que ça a trop duré. J’attrape la baguette magique qui trônait fièrement sur la table de la cuisine, et qui sonnait à mes yeux comme une invitation pour la Résidence des tributs, enfile rapidement mes baskets et claque la porte derrière moi, laissant le mécanisme la verrouiller toute seule. Quelques grandes enjambées m’emmènent en  moins de temps que je n’aurais jugé nécessaire à la fameuse Résidence dans laquelle sont consignés les 24 tributs. Je n’y ai pas souvent mis les pieds, nonobstant le fait que j’en ai parfaitement le droit. Mais je franchis tout de même les portes vitrées avec une assurance qui ne reflète pas nécessairement ce que je pense réellement de la situation. Je prends le temps de sourire à la dame, assise en bas dans le hall d’entrée, qui m’identifie rapidement comme étant l’un des employés pour les Jeux grâce à mon badge, accroché à mon pantalon, avant de m’engouffrer dans un des ascenseurs. J’appuie, tout hésitant sur le bouton « 3 ». L’appréhension gagne peu à peu mon corps. N’importe qui aurait pu trouver ça stupide, le fait d’appréhender d’aller voir un tribut comme ça, surtout ceux qui passent leur temps libre à vadrouiller entre les étages. Mais pour moi, qui les évite assez soigneusement durant leur séjour au Capitole, c’est une première. Même si dans le cas de Selena, je dirais plutôt une deuxième. Et c’est surement ça qui me rend en partie anxieux. Va-t-elle me reconnaitre ? Va-t-elle se trouver à son étage déjà ? Suis-je trop tôt, et n’est-elle pas encore passée devant l’œil avisé des Juges ? Je triture le bas de mon t-shirt tandis que l’ascenseur gravit silencieusement les étages. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire - donc pas assez pour que je me sois préparé mentalement, je me retrouve au troisième étage, dans les appartements des tributs - et mentor - du Trois. Je suis en train de me dire que je vais surement déranger trois personne pour le prix d’un quand je vois une brune, qui me tourne le dos, un peu à ma gauche. Selena. Ça ne peut être qu’elle. Je fais quelques pas silencieux vers elle et m’avise en fait qu’elle est en train de manger avidement des macarons. Du coup, je me retrouve un peu désappointé, ne sachant trop si je dois tout simplement rebrousser chemin sur la pointe des pieds, retourner dans l’ascenseur, et faire comme si je n’étais jamais venu pour ne pas la déranger - en disant bien sur à Blue qu’elle n’était pas là quand j’y suis allé - ou si je dois poliment lui indiquer ma présence. Je suis encore en train d’hésiter entre les deux options tout en faisant un pas en arrière, mais mon karma en a visiblement décidé autrement et mon pied rencontre celui d’une chaise - ou de quelque chose en tout cas - qui se trouvait derrière moi, et je me retrouve les deux fesses par terre dans un bruit tout sauf discret. Vraisemblablement alertée par le bruit, la jeune fille se retourne. Je lève des yeux dans lesquelles se mélangent la honte et la gène vers elle, et avec un sourire un peu désolée, lance un timide : « Bonjour ». Avisant que je suis assis par terre, la baguette de fée brandie en l’air dans ma main droite - un vieux reflexe pour ne pas l’abimer -  je me dit que, pour une deuxième rencontre, j’ai fait fort. Alors, pour essayer de sauver la situation - et peut-être avoir un peu moins l’air d’un demeuré - je lui tends la baguette magique vers elle en disant : « Tiens, c’est pour toi. » Parce que bien sur, on se fait offrir tous les jours des bouts de plastiques par des inconnus qui débarquent d’on ne sait où. Toujours assis par terre, je me dis que j’aurais mieux fait de ne pas venir.
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MessageSujet: Re: A quoi tu joues ? Tant pis je mise tout ♪ Edwin -Selena ♪ A quoi tu joues ? Tant pis je mise tout ♪ Edwin -Selena ♪ I_icon_minitimeVen 6 Sep - 12:12

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Y a pas à dire, le Capitole pour la bouffe c’est juste extra. Ils doivent avoir de bons cuistots, ou de bons fournisseurs, à la résidence des tributs parce que leur bouffe c’est à se damner. Surtout ces petits desserts là ! Je pourrais en manger des tas ! Ah mais attends une seconde… Qu’est ce que je fais depuis que je suis arrivée ici ? Ah oui… J’en mange justement des tas. Heureusement que je fais pas gaffe à ma ligne. Je me demande quand même, par pure curiosité, combien de kilos j’ai pris à cause de tout ce que j’ai ingurgité. Non pas que ce soit un problème, non j’en rigolerais plutôt. Mais est ce que cela ne risque pas de me nuire dans l’arène ? Bouarf, je suis habituée à ne pas manger de toute façon, ces dernières années c’est assez souvent que je ratais une journée ou deux de repas. Que voulez vous, ces derniers temps (avant la Moisson) c’était par pure flemme, et avant quand j’étais dans ma période grosse-dépression-à-cause-de-la-mort-traumatisante-de-ma-sœur, j’avais juste plus d’appétit et je faisais la grève de la faim. Donc mon estomac est aussi petit que celui d’un oiseau. Et puis au pire je m’en tape, je ne laisserais pas le capitole me priver en plus de bouffe alors qu’il y en a à volonté ! Faut pas pousser mémé dans les orties. Mais ce qui est étonnant donc, si on suit ma logique implacable, c’est que j’ai un appétit de moineau mais je peux manger jusqu’à m’en faire péter la panse de ces petites sucreries. Ils doivent mettre de sacré bidules dedans. Vous croyez que le mythe de l’anti vomitif est vrai ? Venant d’eux ça ne m’étonnerait pas. Genre un produit qui fait que notre cerveau n’est plus relié à notre estomac, qui annihile nos sens gastriques, qui nous donne envie de manger encore et encore, qui fait gonfler notre estomac… Je suis sure que dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, ils ne manquent pas d’imagination. Donc tout est possible, tout est imaginable, je mange certainement des foutues merdes mais… je m’en balance, d’ici quelques jours je serais morte alors bon ! Autant profiter du peu de temps qu’il me reste… En mangeant par exemple. Ca c’est une bonne occupation.

Mes papilles étant ravies par les succulentes saveurs du cookie double choco que je viens de prendre, elles me supplient d’en reprendre et je ne peux pas leur résister. Abdiquant donc, je me saisi d’un cookie choco-noisette et je croque une première fois dedans, engloutissant dans ma bouche ¼ du gâteau. Moui, vraiment pas mauvais. Alors que je m’apprête à faire disparaitre le reste, un pataquès derrière moi m’arrête net, le gâteau à moitié dans la bouche. Etonnée, je me retourne doucement. Je ne suis pas comme ces satanés carrières qui se retournent sur le qui vive immédiatement dans le cas où une menace serait prêt à les exterminer. Haha la bonne blague ! Moi je me retournerais comme eux, je suis sure que je finirais par me gameller parce mes jambes n’auront pas suivis le mouvement ou parce que je ne sais quelle force extérieure qui aura décidé que je ne suis pas assez classe pour agir comme eux. Bref, voilà pourquoi je prends mon temps pour me retourner. Et je suis quelque peu étonnée par le spectacle qui s’offre devant mes yeux. Un jeune homme, tout à fait charmant même, se trouve les quatre fers en l’air, en face de moi. Euh qu’est ce qu’il lui est arrivé au juste ? Un autre pas doué de la vie ? COPAIN ! Un petit truc jaune attire mon regard, un petit truc jaune qu’il tient dans sa main. Ce petit truc jaune … Je mets un instant à comprendre qu’il s’agit en réalité d’une étoile au bout d’un bâton. Attendez… Il tient dans sa main une baguette ? Pourquoi est ce qu’il a une baguette dans la main ? C’est un magicien ? Il vient pour que m’exaucer des vœux ? Oh oui je veux ! « Bonjour » lance t’il doucement et timidement. Ah bah pour un génie il a pas beaucoup de charisme. Enfin non, je ne dis pas que c’est un gros nul ni rien, mais disons juste que je n’imaginais pas les génies comme ça ! Ouais bon ok… Je m’enfonce. « Tiens, c’est pour toi.» dit-il en me tendant la baguette. QUOI ? Depuis quand les génies donnent ils leurs baguettes ? Ah moins que ce soit moi la magicienne en fait  et que c’est homme vienne me donner ce qui me revient de droit, un peu comme la dame du lac donne excalibur au roi Arthur ! Okay… Je crois que je dois me faire une raison, ou arrêter les cookies. Je suis sure qu’ils ont mis un truc hallucinogène la dedans !  Ce n’est pas un génie, ni un magicien, ni un monsieur du lac… C’est juste… un homme. Même pas drôle ! Moi qui pensais me divertir un peu. Je jette alternativement des regards étonnés au jeune homme et à la baguette, ne sachant pas comment il convient de réagir, mais voyant qu’il me tend l’objet, je fais un premier pas en avant hésitant. Puis un second, doucement, et ainsi de suite jusqu’à arriver à sa hauteur. Je le fixe dans les yeux, essayant de déterminer si c’est un ami ou un ennemi, ne sachant sur quel pied danser –bien que sa position actuelle ne le montre pas particulièrement dangereux. Toujours hésitante, je saisi du bout des doigts de la main gauche la fameuse baguette en la regardant pour voir si au cas où elle ne serait pas un peu louche. Comme je ne vois rien de particulier, je la fait rouler dans ma paume pour pouvoir la saisir et m’assurer qu’elle ne tombe pas par inadvertance. Ne sachant que faire, je la secoue maladroitement dans un signe de remerciement –et je confirme qu’aucune poussière ou étoile ou je ne sais quoi s’en échappe, c’en est donc pas une vraie. « Euh… Merci, c’est gentil ! Quelle jolie baguette !» je dis gauchement, souhaitant ne pas le froisser. Vous pensez que c’est un fan qui n’est pas super sain d’esprit ? Parce que c’est vrai que son geste m’échappe… Je n’ose pas trop le dévisager et je me sens un peu bête là comme ça, à rester debout alors que lui est encore assis par terre, tenant dans une main une baguette pour enfant et dans l’autre… un cookie entamé. Et là comme ça, qui est le moins sain d’esprit ? Surtout que j’ignore pourquoi je fais ça, certainement parce que je suis mal à l’aise, un peu gênée et que je ne sais pas quoi faire d’autre, mais je tends ma main avec le cookie vers lui « Vous en voulez un bout ? » Selena … T’es sure que t’as 18 ans ? Qu’est ce que tu peux être con quand tu t’y mets… Au moins, il ne sera pas le seul à être gêné parce que je relève bien le niveau. On fait la compet’ ? Qui sera le plus bizarre ? Je crois, sans vouloir me vanter que je gagne haut la main.

Pour garder une certaine contenance, je le fixe droit dans les yeux. Et je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Oui, c’est comme… Si ce n’était pas la première fois que je voyais. Son visage à quelque chose de familier pour moi, mais je ne saurais pas dire quoi. Ses cheveux un peu hirsute, ses traits fins, ses yeux bleu gris… J’ai l’impression de les avoir déjà vu et je m’en remémore comme dans un rêve. Je ne vois pas le décor, juste de façon un peu floutée son visage … Et je vous assure que c’est sacrément perturbant ! A un tel point qu’il faut que j’en ai le cœur net. « Excusez moi mais… On ne se serait pas déjà vu quelque part ? » je lâche comme ça tout à trac tout en continuant de le fixer, tout en tendant toujours la main avec le cookie vers lui, tout en étant toujours aussi bizarre. Je me demande s’il va me prendre pour une folle et si il va s’enfuir en courant. Ce serait dommage. Je veux bien partager mes cookies avec lui moi !

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