Physique - Caractère

Des personnes aussi amusantes et ouvertes que Roméo Baptiste, il y en a peu. Il y en a peu, mais ces personnes sont généralement beaucoup appréciées. Roméo Baptiste est donc beaucoup apprécié. Comme vous l'aurez compris, Roméo est un garçon ouvert, plein d'humour, qui aime passer du temps avec ses amis et qui adore plaisanter. Il passe la plupart de son temps hors de chez lui, à traîner un peu partout dans le district, à la recherche de nouvelles activités. Roméo a plusieurs hobbies. Il aime bien faire le tour du district en tapant dans un caillou comme si c'était un ballon. Il fait ça tous les soirs. C'est son jogging à lui. Cela peut vous paraître étrange, mais une habitude chez Roméo, et il ne changera jamais. Encore moins pour vous, qui êtes en train de lire sa présentation. Roméo est très têtu, c'est ce qui le caractérise. S'il pleut des cordes à l'extérieur, tant qu'il a des choses à faire dehors, il ne rentrera pas chez lui, même si au bout du compte, il est trempé jusqu'aux os.
Autre activité de Roméo, c'est la peinture. Chez lui, il y a peu de tableaux, mais chez sa famille, il n'y a que ça. Si vous pénétrez dans la demeure de Stan et Jessica Churly, vous ne verrez au mur, que des tableaux de leur fils adoptif. On reconnaît ses oeuvres grâce à une petite signature particulière au bas du dessin.

Malgré son charme et sa beauté, Roméo n'a aucune prétendante. Pourtant ses bouclettes châtains, ses yeux marrons, son duvet sous le nez, au dessus de la lèvre supérieure et sa peau un peu matte – sûrement due à ses origines – le mettent en valeur, et sont à croquer. Souvent, Roméo se dit que les filles sont inintéressantes, qu'elles n'ont pas de goût, et qu'elles ne savent pas c qu'elles ratent. C'est peut-être vrai. C'est sûrement vrai, mais que peut-on changer ? Rien. Si les filles décident de courir après les populaires du district, qui sont tous les jours au gymnase ou en train de faire du sport, et bien qu'elles restent là où elles sont. Mais Roméo ne sera pas là pour les épauler en cas de besoin

Histoire

Roméo est, d'après le récit de Stan et Jessica Churly, orphelin. Il serait né dans le district Onze, ce qui lui doit sa peau foncée. Les parents biologiques de Roméo, comme de nombreux couples dans le Onze, n'auraient pas pu garder leur fils. Ils l'auraient donc déposé dans la forêt, dans l'espoir que l'enfant soit ingurgité vif par les loups.
On ne peut pas dire que Roméo était malchanceux sur ce coup-là. Une femme âgée d'une vingtaine d'année avait pour objectif de faire le tour de Panem à pied, en passant par tous les districts et par les forêts alentours. Cette jeune femme, alertée par d'étranges cris, se dirigea vers un petit tas de feuilles d'où semblaient s'échapper des pleurs. Elle découvrit à cet endroit, un panier où était blotti dans une couverture, un magnifique bébé de deux mois sans plus. Mal en point, la femme contacta immédiatement son fiancé, Stan. Elle lui dit qu'elle avait trouvé un enfant fort mal en point, qu'il fallait qu'il vienne de toute urgence pour le sauver. Ce qu'il fit. Arrivé dans le bout de forêt où se trouvait Jessica, Stan découvrit Roméo. Il ne pouvait décoller les yeux de cette petite chose fragile mais si mignonne. Le jeune couple décida d'adopter cet enfant, puisque tant l'homme que la femme trouvait la jeune chose si belle et si attachante. Les jeunes adultes rentrèrent chez eux, au district Deux, où tous les trois il pourraient vivre sympathiquement, dans la joie et la bonne humeur, et à l'abri du besoin.

Jessica arrêta ses études pendant les trois premières années de Roméo. Elle s'occupait de lui tant bien que mal, pendant que Stan étudiait pour avoir un travail qui lui plaisait et pour rapporter de l'argent au foyer. Les jeunes parents passaient tout leur temps libre avec leur enfant. Ils jouaient ensemble, lui apprenait plein de choses sur le monde qui les entourait, rigolaient, faisaient progresser l'enfant … Un jour, à l'âge de sept mois, Roméo se mit à bafouiller quelque chose, puis lâcha un ''MAMAN ! PAPA !''. Tout heureux, les parents offrirent un pinceau et une palette de peinture pour enfants à Roméo. Le petit s'intéressa vite à son nouveau jouet, et y passa le plus clair de son temps.

L'enfant grandit. Arrivé un moment où Roméo devait aller à l'école, et là ce fût la catastrophe. Roméo – déjà bien avancé intellectuellement- avait peur de la réaction des autres face à sa couleur de peau. N'ayant aucune autre solution pour lui transmettre le savoir, monsieur et mademoiselle Churly inscrivirent Roméo à l'école, malgré ses nombreuses prières. Petit à petit, Roméo se familiarise avec ses autres camarades, et oublie toutes ses appréhensions. Les années passent, le bonheur est toujours au rendez-vous. Stan a pu récupérer les papiers de Roméo, et par conséquent, connaître sa date de naissance. Il s'avère que le petit garçon est un scorpion, né le 28 octobre dans le district Onze -d'où sa couleur de peau- à 16heures tout rond ! Profitant de ces informations, Stan et Jessica, s'aimant passionnément, organisèrent leur mariage un 28 octobre à 16 heures. Ce fût une magnifique journée. Il y avait du soleil, l'air était un peu frais mais tant pis, puisque les coeurs étaient chauds. Rien ne pouvait gâcher cette journée. Rien ne la gâcha, et ces souvenirs sont encore bien gravés dans la mémoire de Roméo.

Ce jour-là, Stan et Jessica ne l'oublieront jamais. Dehors, il faisait froid, il neigeait. On n'avais jamais connu hiver si froid que celui-ci. Roméo avait onzee ans et demi, c'était encore un beau garçon, intelligent, avec un bel avenir, tant professionnel que sentimental. Il était en couple avec une jolie fille de sa classe depuis peu, c'était le pré-adolescent le plus heureux du monde. Malheureusement, sa joie ne resterait pas si longtemps intacte. Stan, même s'il n'était pas d'accord, a annoncé avec Jessica que Roméo n'était pas leur vrai fils, qu'ils l'avaient adopté. Ce fut l'horreur. Roméo hurla dans tous les sens, que puisqu'ils n'étaient pas ses vrais parents, ils ne l'aimaient pas comme un vrai père et une vraie mère. Les adultes n'arrêtaient pas de dire le contraire, de dire qu'ils étaient très heureux que Roméo soit leur fils, qu'ils l'aiment plus que tout au monde, mais aucune parole douce, aucune parole réconfortante ne calma Roméo. Il cassait tout sur son passage, tel un cyclone. Il cassa même la boîte de peinture que ses parents lui avaient offerte. Le nuage de colère passé, se fut un nuage de tristesse et de culpabilité qui recouvra la joie continue de Roméo. Il passa des jours entiers à se lamenter, à pleurer, à ne plus se nourrir … à déprimer. Inquiets, Stan et Jessica annoncèrent au petit qu'ils l'avaient inscrit à un concours de peinture. Roméo, toujours volontaire et avec un fort esprit de compétition, retrouva instantanément sa bonne humeur. Il s'entraîna longtemps, dessinait tous les jours en rentrant du collège. Il avait créé beaucoup de tableaux, tous accrochés un peu partout dans la maison familiale. Le jour du concours arriva vite ! Pour évacuer le stress, Jessica acheta un livre sur les Jeux de la Faim à Roméo. Détendu, celui-ci parvint à dessiner du mieux qu'il pouvait et termina second sur une cinquantaine de candidats. Fier de lui, il pensa à une carrière de peintre, et s'enferma dans une pièce qu'il avait nommé ''L'atelier de RBC''. Il créa de nombreux tableaux, la plupart représentant les tributs se battants à mort dans l'arène des Hunger Games. Voyant ceux-ci, Stan ouvrit les yeux : il serait temps de commencer l'entraînement de Roméo pour les Jeux. Il en parla à son fils, qui au début n'était pas très enthousiaste. Il avait peur de ne plus avoir le temps pour peindre. Ses parents affirmèrent que si, puis leur fils accepta. C'est alors que de longs entraînements de douze heures par semaines commencèrent. Lancer de couteaux, de poids, corps à corps et cætera. Vite habitué aux efforts intensifs que Roméo devait faire, il commença à laisser de côté la peinture. Chaque fois que Jessica lui rappelait que son atelier attendait une visite, Roméo répondait ''Les Jeux avant tout''. Exaspéré, monsieur et madame Churly ne ripostaient pas. Après tout, si leur fils était tiré au sort le jour de la Moisson, peut-être qu'il aurait une chance de survivre dans l'arène...


Le jour le plus terrifiant de la vie d'un habitant de Panem arriva pour Roméo : sa première Moisson. Il a aujourd'hui douze ans et demi, son nom est inscrit une fois dans le registre. Il n'y a quasiment aucun risque qu'il soit tiré au sort. Pour l'occasion, Roméo s'est fait beau. Joli costume, cheveux bien en ordre et corps bien lavé. La petite famille se rendit sur la grand-place pour le début du ''tirage au sort''. Le Capitolien qui s'occupait du tirage cette année fit une petite présentation -inutile de rajouter ''pitoyable''- et commença à fouiller dans les bocaux où se trouvent les noms. Honneur aux filles, bien entendu. La malchanceuse était une fille de dix-sept ans que Roméo ne connaissait pas. Il la regarda s'approcher de la scène, livide. Ce fût au tour des garçons. Le présentateur remua longuement sa main dans le bocal où se trouvaient des papiers bleus. Elle sortir un papier, l'ouvrit et annonça un nom. Le nom qu'il ne fallait surtout pas entendre.

Roméo Baptiste Churly.

Le jeune garçon, plus affolé que tout s'approcha de la scène. Il avait beau être chanceux le jour où il avait été découvert par Jessica, aujourd'hui il ne l'était pas. Une grande aventure commença. Enfin, le début de la fin, commença...


Inutile de décrire l'horreur du trajet en train, l'horreur de la cérémonie d'Ouverture, les Interviews, et le largage dans l'arène. C'était la semaine la plus terrifiante que Roméo ait pu vivre. Dans l'arène, Roméo avait une très mauvaise technique pour survivre : se cacher jusqu'à la finale, et le jour de la finale, donner tout ce qu'il avait. C'est ce qu'il a fait, et il est allé en finale, à la grande surprise de tout le monde. L'autre finaliste était un tribut du district Quatre d'une quinzaine d'années. Ayant accumulé l'énergie et les armes nécessaires au long de cette Quatrième Édition des Jeux, Roméo était en bonne posture pour gagner. Un combat à terre commença, suivi d'un combat de couteaux. Ce combat était fatal pour le district Quatre. En fonçant sur le tribut adverse, Roméo avait trébuché sur une pierre enfoncée dans le sol. Le jeune de douze ans à peine plongea en avant et planta le couteau dans le ventre de son adversaire. Ne comprenant pas ce qu'il se passait, il ne s'aperçut même pas que son adversaire était en train de se vider de son sang, les intestins étalés sur le sol. C'est ce coup de canon dont il se souviendra à jamais qui le ramena à la réalité. Il venait de le faire. Il avait gagné. Il l'avait fait : il avait gagné les Hunger Games ! Il s'imaginait déjà dans les bras de ses parents à les remercier de tout cœur, à les serrer très fort ! La joie était ce qu'il ressentait à ce moment-là. La joie, mais aussi la fierté. La fierté d'avoir abattu quelqu'un qui faisait deux fois sa taille, même s'il ne l'avait pas fait exprès, et qu'au fond, il venait d'arracher la vie à quelqu'un et avait provoqué les pleurs et le chagrin d'autres.

De retour au district Deux, se fût la joie, la gaieté, la fête ! Il y avait de la musique partout, des ballons, des confettis ! Une célébration ! Fatigué, très fatigué, il demanda à ses parents de rentrer à la maison. Il ne profita pas de la fête. Il s'en foutait, cela n'avait aucune importance pour lui.

La fatigue était si grande, qu'il dormit pendant deux jours entiers. Après ces deux jours de repos, il commença la Tournée de la Victoire. Ses fidèles stylistes étaient là pour confectionner de magnifiques tenues. A chaque district, il présenta ses sincères condoléances. Au district Quatre, il éclata en sanglots. Il n'aurait pas du. Il allait passer pour une mauviette pour le restant de sa vie. Il allait se promener dans la rue en étant montré du doigt. Il savait qu'il n'aurait pas du pleurer, mais il était trop tard pour reculer... Il fit le tour de Panem, laissant derrière lui des quantités suffisantes de nourriture aux familles des défunts tributs pour se nourrir pendant deux mois sans soucis.


Après sa Tournée, Roméo se voit attribuer les clés de sa nouvelle maison, au Village des Vainqueurs. Jusqu'à ses dix-huit ans, il vit avec ses parents au Village. Le jour de son dix-huitième anniversaire, il acheta une belle maison à ses parents, proche de la sienne pour qu'ils puissent vivre séparément mais dans des habitations proches. Craignant que ses parents pansent qu'il veuille se débarrasser d'eux, Roméo proposa à ses géniteurs que chacun prenne un jour de congé -Roméo, désormais, travaille dans un atelier et vends ses tableaux ou en peint pour des gens, par demande. Il garde cette passion pour la peinture- pour passer une journée tous ensemble dans le district Un : Le matin ils se sont promenés, ont fait les magasins. Roméo s'est acheté une nouvelle plaquette de peinture car il manquait de couleurs, Stan s'est offert deux pantalons très élégants et Jessica s'est acheté deux bracelets, une paire de boucles d'oreilles, une robe, deux chemisiers et trois jupes. La matinée était vite passée, la mère courait dans tous les sens ! Après cette grande séance de shopping, la petite famille est allée dans un restaurant italien. La cuisine était délicieuse mais le prix trop élevé au goût de Stan, qui est très à cheval sur la manière de dépenser son argent. Le repas pris, ils se remirent en route et visitèrent un musée sur l'histoire de Panem. C'était très impressionnant ! Il y avait la création des Jeux, les conquêtes du pays, les créations des district … tout ce qui concernait le pays. Après avoir fait le tour bâtiment, ils décidèrent d'aller à une sorte de parc d'attraction. Il y avait une grande roue, une grand huit et d'autres ateliers tous aussi sympathiques les uns que les autres. Après avoir fait six tours de grand huit, Roméo avait rendu tripes et boyaux. Ils avait bu un verre après le parc et sont rentrés chez eux


Désormais, Roméo vit seul dans sa maison au Village des vainqueurs. Régulièrement, il passe voir ses parents pour prendre de leur nouvelle et pour leur apporter de nouvelles peintures. Il aime sa vie : la journée il étudie et le soir il peint. La cerise sur le gâteau serait une petite amie, mais il s'en fout, s'il n'en a pas. Ce qu'il aime lui, c'est la peinture. Et ça lui convient parfaitement.