Physique - Caractère

Bon déjà, je pense que je peux dire que je me trouve plutôt dans la normale physiquement. Par contre, côté taille, je culmine à 1m60, pas très très grand je confirme, c'est pour ça que je porte souvent des talons, histoire de gagner quelques centimètres et d'avoir l'air un peu plus grande. Mon visage est plutôt fin, j'ai exactement le même que celui de ma mère. J'ai les yeux bleus, mais pas bleu foncé, bleu super clair, c'est la seule ressemblance que j'ai avec mon père le reste vient de ma mère. J'ai les cheveux blonds platine, et je suis la seule de ma famille à les avoir de cette couleur, plutôt étrange selon moi. Honnêtement je sais pas trop quoi vous dire. J'ai une petite cicatrice sur le poignet droit, après ma victoire, alors que le capitole a effacé mes cicatrices, celle là est étrangement restée. J'ai toujours la forme que j'avais avant, mon corps est sain et entretenu. Je vois pas quoi dire d'autre, l'essentiel est là je suppose.

Côté caractère, c'est du genre compliqué. J'ai mis du temps à me remettre de mes jeux, et au début je faisais des cauchemars constants. Maintenant ça va beaucoup mieux, ça arrive encore mais c'est beaucoup plus espacé. J'ai appris avec le temps à faire beaucoup plus attention à mes secrets, et aussi à parler plus facilement aux gens. Faut avouer qu'avant ma victoire, j'étais très renfermée, mais j'ai pas trop eu le choix j'ai du m'adapter. Je suis dynamique mais aussi très impulsive, quand quelque chose me gène je ne me dérange pas pour le dire et ça m'a souvent attirée des ennuis. Je suis capable d'écouter les gens lorsqu'ils en ont besoin, mais faut vraiment que je soit proche d'eux parce que c'est pas dans mon habitude. J'ai évolué sur un autre point aussi, la naïveté. Avant j'étais le genre de fille à croire tout le monde tout le temps, mais le temps passe et je suis beaucoup plus méfiante. J'ai peut être pas l'air comme ça mais je peux aussi être très méchante, mon agressivité s'étant décuplée durant les Hunger Games, même si je sais me maîtriser. Je suis une fille très joueuse, et il m'arrive parfois de m'y brûler. J'avoue, je suis aussi très butée et quand je pense à quelque chose il m'est impossible de me faire changer d'avis, c'est pas si grave que ça, si ? Même quand j'ai tors, j'ai du mal à le reconnaître, c'est comme ça, vu l'âge que j'ai il est trop tard pour changer. Je pensais que les jeux feraient plus de dégâts chez moi, mentalement je m'en tire pas trop mal par rapport à certains. Comme je le disais, c'est ... compliqué, les jeux ont changés certains traits de mon caractère, en ont faire ressortir d'autres ... Comme tout le monde, n'est ce pas ?

Histoire

Je sais pas trop comment je dois exposer ça pour que vous compreniez. Chaque année, à la même date, qui est oh joie celle de mon anniversaire, on "fête" autre chose dans ma famille, et c'est certainement pas joyeux. Chaque année, le quinze mai, on se rappelle - voilà, je préfère ça au mot fête, qui fête une mort ? - du décès de ma mère. On est d'ailleurs le quinze mai là, et ça fait treize ans qu'elle est morte, treize ans que je ne fête plus mon anniversaire. Je sais pas si vous vous rendez compte un peu, j'avais huit ans lorsqu'elle est morte, quand elle nous a quitté, j'ai rien, presque pas de souvenirs d'elle. Enfin, mon frère n'avait que trois ans lui, alors il ne doit plus avoir de souvenirs du tout. Chaque année c'est la même chose, on s'assoit à la table de la salle à manger, et on pleure. On ne pleure pas seulement l'absence de notre génitrice, bien que ce soit la principale chose, mais aussi la fin de notre ancienne vie qui était si parfaite. Pour que vous compreniez bien, je devrais peut être mieux m'expliquer non ? C'est difficile, tout se bouscule dans ma tête. Déjà qu'en temps normal, je ne suis pas organisée, les quinze mai de chaque année, c'est encore pire.
Ma famille se composait d'un père et d'une mère. Je vais vous passez les détails aussi inutiles qu'ennuyeux, mon but n'est pas que vous vous endormiez mais que vous compreniez un peu mieux ma position. Mon frère a cinq ans de moins que moi. Lorsque j'ai appris que j'allais avoir un petit frère, j'ai tout de suite été ravie, contrairement aux enfants "normaux" de mon âge. Déjà petits on était très fusionnels, il m'était impossible de m'en éloigner une journée entière. Pourquoi, j'en ai aucune idée, je sais juste que quelque chose nous a toujours lié, et que ce n'est certainement pas près de changer, surtout pas après tout ce qu'on a traversé ensemble. Ma mère aussi était très proche de nous, on était ses enfants, ses petits rayons de soleil. La santé de ma mère a commencé à décliner brutalement, et au bout de six mois elle n'était plus là. J'avais alors huit ans et mon frère trois. Vous voulez savoir la raison pour laquelle j'ai pas encore mentionné mon père ? Ça arrive, la patience est la clé de tout. À la mort de ma mère, mon géniteur a .. pété un câble. Il s'est mis à boire et était constamment ivre. On dit souvent que les personnes ivres ne peuvent pas se contenir, ça s'applique pour lui. Lorsqu'il était ivre, mon père se mettait à me frapper. Je ne vais pas me plaindre, j'ai vécu comme ça, pendant huit ans je me faisait battre, jusqu'à ma participation aux jeux, et tout ce qui me préoccupait c'était que mon petit frère soit en sécurité. Dieu merci, mon paternel n'a jamais levé la main sur lui, ou alors je ne sais pas comment j'aurais réagis, très mal certainement, sans aucun doute même. Mon frère est la prunelle de mes yeux. Bref, revenons à nos moutons. Quand je suis rentrée des Hunger Games, j'ai déménagé dans le village des vainqueurs avec mon frère, il était absolument hors de question que je le laisse dans notre ancienne maison avec ce monstre. Alors oui, on a quitté la maison de notre enfance et les souvenirs de notre mère, mais au moins nous sommes en sécurité.
Que dire d'autres ? Ma participation aux Hunger Games n'était pas volontaire. J'ai passé mon enfance à m’entraîner, mais jamais je n'avais eu l'envie de me porter volontaire pour cette barbarie, donc oui c'était un malheureux hasard. Par je ne sais quelle magie, j'ai réussi à m'en sortir et à gagner cette édition. Autant dire que c'était inattendu, je n'avais pas eu le meilleur score, pas le plus de sponsors, et pourtant j'ai quand même réussi à vaincre. Peut être étais-ce l'envie de revoir mon frère ? Toujours est-il que je l'ai fais. Finalement, les jeux nous ont permis de retrouver une vie un peu plus stable, à l'abris des coups de notre géniteur, avec beaucoup plus d'argent même si nous n'avions jamais manqué de rien il est vrai.
Ça fait maintenant six ans que j'ai gagné la neuvième édition des Hunger Games, et depuis, bien que je doive apporter mon aide aux tribus, je passe la plupart de mon temps en compagnie de mon frère, pour profiter de tout pendant qu'il en est encore temps. Peut être qu'un jour il m'arrivera la même chose que ce qu'il est arrivé à ma mère, peut être que mon frère sera choisit pour les jeux ... La vie est tellement courte, on ne peut pas se permettre de ne pas la "croquer à pleines dents". Le district quatre représente tout pour moi, ma vie entière s'y inscrit et je suis toujours heureuse lorsque je rentre du capitole. J'ai eu une vie assez remplie, et je ne trouve le bien être généralement qu'en compagnie des miens, comme j'aime appeler les gens de mon district. Alors oui, nous ne sommes peut être pas le district le plus riche mais ce qui compte c'est ce qu'on a dans le cœur.
Finalement, en repensant à tout ça, je me dis que je peux m'estimer heureuse de ma vie, qu'elle a été certes mouvementée mais pleine de bons moments, des souvenirs qui resteront dans mon esprit jusqu'à la fin, j'ai été aimée et appréciée et rien ne pourra ne me le retirer. Quand on y pense, la vie n'est pas si mal, et il y a toujours du positif partout il suffit de savoir le trouver.