Physique - Caractère

STRANGE CREATURE ∞ Seth est un personnage assez complexe, et il va être difficile de le présenter simplement... Bon. Commençons par le commencement. Son visage au teint pale peuvent vous sembler doux et angélique au premier regard. Ses yeux azur, lorsqu'ils ne vous regardent pas avec froideur, semblent contempler un monde que seul lui peut voir. Son nez est droit et fin, et ses lèvres rosées sont légèrement charnues. Son visage est encadré par des cheveux bruns, qu'il coiffe différemment selon son humeur ou le temps qu'il fait. Côté corpulence, il est grand et fin, mais sa minceur laisse deviner des muscles assez puissants. Excepté ses yeux qui se montrent froid dès qu'ils rencontrent un autre regard, il a beaucoup de charme et a l'air très sympathique. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences c'est ma maman qui l'a dit. Comme Seth n'est pas né au district 6 (c.f histoire), il a mis beaucoup de temps à se faire accepter par les autres, et c'est sûrement cette absence d'affection qui l'a rendu aussi froid, hostile et même insociable. Il est le genre de garçon qui intériorise ses sentiments et ne les partage à personne ou presque. Il est également très réfléchi et ne fonce jamais dans le tas sans avoir analysé la situation et envisagé toutes les possibilités. Depuis son enfance, il est habitué à la solitude, et est rapidement devenu autonome. Il a pris des cours de boxe/karaté de 6 ansà 12 ans pour se défendre de ses agresseurs, mais n'a jamais utilisé les techniques apprises. C'est un pacifiste ! Sa famille n'étant pas très riche, il est parfois obligé de voler -mais mange globalement toujours à sa faim-, mais il ne s'est encore jamais fait prendre. Sûrement parce que la discrétion est chez lui comme une seconde nature. Il est invisible aux yeux des autres, seulement parce qu'il veut l'être, et il est également très endurant. Courir longtemps sur une longue distance ne lui pose aucun problème. Pour résumer, Seth n'est pas quelqu'un que vous voulez connaître. Il n'est pas non plus quelqu'un qui cherchera à vous connaître, sauf si vous êtes intéressant à ses yeux.

Histoire

THE SON OF A PREACHER MAN ∞ Mon histoire, hein ? Elle vous intéresse vraiment ? Pourtant, mon histoire n'a rien de particulier. Je suis né un 2 juin, au district 2. Un district carrière, donc. Sauf que je n'ai pas grandi là-bas. Mon père, qui est du district 6, faisait beaucoup d'échanges avec les autres districts, en ce temps-là. C'est au cours de l'un de ses voyages qu'il a rencontré ma mère. Et neuf mois après leur rencontre, j'étais là. L'identité du père ne faisait aucun doute, étant donné que ma mère avait 18 ans et que mon père était le seul avec qui elle l'avait fait. Elle lui a donc envoyé une lettre. Je ne l'ai jamais lue, mais elle m'a promis qu'elle me la ferait lire le jour de mes 18 ans, son âge lorsqu'elle l'a écrit. Trois mois après l'envoi de la lettre, nous avons déménagé au district 6. Mon père avait trouvé à ma mère un poste de comptable pour l'usine dans laquelle il travaillait. Lors du déménagement, j'étais jeune, et je ne me souviens même plus du district 2. Il ne me manque pas. J'ai grandi au district 6, c'est ma maison. Mais les habitants de ce district ne semblent pas avoir le même avis. A cause de mes origines de Carrière, je n'ai jamais vraiment eu d'amis. Les autres enfants m'évitaient, m'insultaient, me frappaient, même. De plus, mes parents n'étaient pas souvent là, et je n'ai jamais eu de frère ou de sœur à qui me confier. Je gardait donc tout cela pour moi. J'ai commencé à me refermer sur moi-même. C'était à mon tour d'éviter les autres. Pour moi, ils étaient tous pareils, tous des salauds sans cœur qui se permettaient de me juger parce que je n'avais pas leurs origines. Mais parfois, les éviter ne suffisait pas. Ils me traquaient et me frappaient à nouveau. Jusqu'au jour où, pour la première fois, je ne me suis pas laissé faire. J'avais 12 ans. Je m'en souviens comme si c'était hier.


Il est 10 heures. Je suis à l'école, assis dans un coin de la cour. Seul. Je sais que je ne vais pas le rester longtemps. Il vont revenir, comme hier, comme avant hier, et comme avant encore. Ils vont me frapper, s'acharner sur moi, sous prétexte que je suis différent. Et je vais les laisser faire, comme d'habitude. Et parce que je n'ai pas vraiment le choix. J'entends des pas, tous proches. Je reconnais ceux de mes tortionnaires. Je ne lève pas les yeux vers eux et resserre mes bras autour de mes genoux. Je ne sais pas si je pourrais le supporter encore une fois. « Alors, connard ? Tu te cache encore ? T'as pas compris que ça servait à rien ? Et puis t'es pas censé être un Carrière ? Tu pourrais au moins te battre, qu'on rigole un peu ! » lance un des gars, le chef de la bande. Je m'empêche de prononcer ne serait-ce qu'un seul mot. J'ai envie de crier que non, je ne suis pas un carrière. Que c'est injuste. Qu'ils n'ont pas le droit. Mais je n'en fais rien. Je sais que cela signerait mon arrêt de mort. Voyant que je m'obstine à ne pas répondre, le chef de la bande m'attrape par les cheveux et me force à relever la tête. « Très bien, tant pis pour toi. » Je tente de baisser la tête, mais il me tient fermement. Comme je me débat, je ne vois pas son poing, qui s'écrase contre ma mâchoire, si fort que ma tête vient frapper contre mon épaule. J'ai mal. Je lève ma main au niveau de ma joue. Un bleu commence déjà à se former. Je me mord la lèvre pour retenir une montée de larmes. L'autre rigole. « Eh bah, on ne supporte pas un petit coup de poing ? Tapette, va. » Il me donne un grand coup de pied dans les côtes et je m'écroule au sol. Un nouveau coup de pied, toujours au même endroit. Un autre gars se rapproche et se joint à la fête, frappant mon dos. Je met les mains sur ma tête pour protéger mon visage et mon crâne. Les larmes coulent. J'ai mal. Partout. Les coups pleuvent et ne s'arrêtent pas, rythmés par les rires de mes bourreaux. Mais ce ne sont que des enfants ! Comment peuvent-ils être aussi cruels à cet âge là ? C'est cette pensée, je crois, qui me fait réagir. Je roule sur le côté, ouvre mon sac et en sort un couteau que j'empoigne fermement. Les autres se rapprochent pour continuer de me rouer de coups, mais je me retourne, le couteau dans la main. Ils voient l'arme et se recule brusquement, l'air soudainement apeuré. « Eh ! Lâche ça ! T'es dangereux ! Un vrai Carrière ! » Je fais un pas vers eux. Les larmes coulent toujours sur mes joues. « Je suis dangereux ? Je suis dangereux ? » je crie, ivre de rage. « Moi je ne frappe pas les autres enfants ! Je ne suis pas lâche comme vous ! » C'est vrai, ils viennent toujours en groupe pour me frapper. Ont-ils peur que mes instincts carrière se réveillent et que je les batte s'ils viennent seul ? Pff. « JE NE SUIS PAS UN CARRIÈRE ! » Je fond sur le garçon en face de moi et lui plante le couteau dans le ventre. Il hurle. Ils hurlent tous. Celui que j'ai poignardé se recule violemment et s'écroule par terre. Les autres fuient en courant. Je contemple l'enfant que j'ai poignardé se tordre de douleur au sol. Ma main tremble, et je lâche le couteau ensanglanté. Mon corps tremble violemment.  Je me recule convulsivement et prends la fuite, en pleurs. Comment, comment ais-je pu faire ça ? Je suis pire qu'eux. Bien pire. Je suis un monstre.


Finalement, j'ai appris que le garçon que j'avais poignardé s'en est remis. Personne ne m'a jamais dénoncé. Je ne l'ai jamais dit à personne non plus. Je pense qu'ils avaient peur que je me venge. J'en aurais été bien incapable, je n'ai presque plus osé toucher à une arme pendant pas mal de temps. Le seul avantage de toute cette histoire, c'est qu'ils m'ont tous laissé en paix depuis ce jour là. Et moi, je suis resté enfermé dans ma solitude. Ce qui me convient aussi.