Physique - Caractère

Au Capitole il y a deux genres de personnes. Les excentriques -plus communément appelés les fous qui font des expériences de toute sorte pour ressembler à tout et à n'importe quoi- et les autres, les gens plus ou moins normaux qui n'essaient pas de se transformer en animaux. William fait partie de cette dernière catégorie. Jamais il ne lui viendrait à l'idée de se teindre d'une autre couleur ces beaux cheveux noir, de changer de couleur de peau ou de se faire des implants. Certes il c'est fait quelques tatouages, mais rien de bien extravagant comparé à d'autres. Il a simplement voulu marquer sa passion, la musique. En effet le long de son cou un extrait de sa chanson favorite a été tatoué à l'encre noir, en parfaite harmonie avec la courbe de son menton.

William n'est pas quelqu'un que l'on remarque tout de suite comparé à d'autres personnes, du moins il a un style plus sobre que d'autre. Enfin il faut que j'arrête de faire des comparaisons il déteste ça. Il a un style bien a lui, il ne cherche a ressembler à personne. Pour faire simple il est lui même avec son monde, un casque toujours présent sur ces oreilles ou autour de son cou, jamais bien loin de la musique, sa meilleure amie. William a toujours été un garçon un peu à part, dans sa bulle. Jeune il avait du mal à aller vers les autres de lui même. Timide, il a appris à ne compter que sur lui même. Ce n'est pas pour autant qu'il est associable, loin de là. Simplement dans un premier temps il ne parle pas beaucoup aux gens qu'il ne connait pas et si vous souhaitez faire sa connaissance, c'est a vous d'aller vers lui, c'est a vous d'entamer la conversation. Il est cependant assez observateur bien que paradoxalement dans la lune. Disons qu'il remarque des choses sans importances comme l'humeur d'une personne, sa façon de se comporter et de parler. En revanche, une fois qu'il connait bien une personne, vous pouvez être sur que c'est un ami agréable, fidèle, à l'écoute, toujours prêt à déconner. Il est bon de savoir, outre le fait que c'est un passionné de musique, qu'il peut être assez borné quand il est persuadé d'avoir raison. Il parle rarement de lui, il n'aime pas aborder ces problèmes et évite autant que possible de parler de son passé et de sa famille. Les problèmes il préfère les gérer seul. Selon lui en parler ne serait pas une marque de faiblesse, non ce n'est pas pour ça qu'il n'en parle pas. La vraie raison? Il ne veut pas que les gens changent leur jugement vis à vis de lui, de n'importe quelle façon. Il a un passé douloureux, des relations avec sa famille peu enviable mais ça personne (ou presque) ne le sait. En effet peu sont ceux qui connaissent la haine existante entre les deux frères et la relation difficile qu'il entretient avec son père. Tout ça c'est la face immergé de William. Il est comme un Ice Berg. Vous le voyez à l'extérieur, mais ce n'est qu'une infime parti de lui.

Histoire ~ Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être ...

Maintenant vous souhaiteriez connaitre son histoire dites-vous? C'est pour cela que vous êtes là? Vous voulez voir la partie immergé de l'iceberg, connaitre réellement les problèmes avec son père et son frère? Petits curieux. Mais dans ce cas je vous demanderais de vous installer confortablement dans votre fauteuil avec votre paquet de pop corn et d'écouter bien attentivement, car ce que je vais vous raconter ne sortira jamais de la bouche de Will, ce que je vais vous raconter est ce qu'il a réellement vécu.

Avant tout, il faut savoir que Will est né dans une famille Capitolienne plutôt aisé. Sa mère, Evanora, était chanteuse et son père travaillait dans le gouvernement en tant que conseiller. Ils ont eu un premier fils il y a de ça 22 ans, Alec Zacchary, puis William un an plus tard. William était plus un accident qu'autre chose. Ils voulaient certes un deuxième enfant mais pas dans la foulée. Mais ils ont quand même bien géré et ne l'ont pas regretté.

Il regardait presque religieusement quand sa mère travaillait et son premier souvenir est celui où sa mère l'a mis au piano pour la toute première fois, il avait 3 ans.

Je regarde maman qui fait sortir ces si beaux sons rien qu'en bougeant les doigts et en ouvrant la bouche. C'est tout simplement magique et envoûtant. Lorsqu'elle s'arrête pour aller chercher de l'eau à la cuisine, je décide d'essayer de faire comme elle. Je me mets devant l'instrument et appui timidement sur une touche blanche. Un très léger son raisonne. Je m'arrête immédiatement, de peur d'avoir fait une bêtise. Mais voyant que personne ne vient me gronder et qu'apparemment je n'ai rien cassé, je recommence en appuyant sur une touche à coté. Puis une autre. Puis une autre. Soudain je sens qu'on me soulève et je reconnais le parfum de maman. Elle m’assoit avec elle sur son siège et quand je tourne la tête vers elle craintif, je suis immédiatement rassuré par son beau sourire. Elle prend doucement ma main et me montre quel les touches je dois appuyer. Il y en a plusieurs. Elle répète plusieurs fois pour que j'assimile. Au bout d'un certain temps je peux le faire tout seul. Ce sont toujours les même qui reviennent. Alors que je le refais pour lui montrer que j'ai compris et qu'elle peut être fière de moi, d'une autre main elle se met doucement à jouer pour m'accompagner. Je fronce les sourcils dans un effort de concentration pour que je ne me trompe pas. Je ne veux pas la décevoir. Et soudain sa voix raisonne, claire, douce et belle. Et j'ai beau essayer de me concentrer, je ne prête plus attention à ce que je fais, bien trop obnubilé par elle. Et ce qui devait arriver arriva, je me trompe. Honteux je rougis et baisse la tête. Le rire de ma mère raisonne dans la pièce, elle me sers contre elle et dépose un baiser sur mon front. Je ne suis sur d'une chose. Un jour je serais un aussi bon musicien qu'elle.

Depuis ce jour, pas une journée ne se passait sans que William et sa mère ne jouent ensemble. L'enfant montrait qu'il avait une très bonne mémoire et retenait tout ce que sa mère lui inculquait, au plus grand bonheur de ces deux ci. Mais pas réellement de son père. Il aimait sa femme passionnément mais il trouvait que la musique était un truc pour l'autre sexe, pas pour les hommes. Ainsi il voyait d'un mauvais œil le fait que son fils s'y intéressait alors qu'il avait de grands projets pour ces deux enfants. Il voulait les faire tout deux entrer dans le gouvernement tout comme lui il y était. Il voulait qu'ils prennent des décisions pour le monde qui sera le leur tout comme il le faisait.

William, tout comme son frère, est né dans un monde où les tensions régnaient et où une guerre violente a éclatée entre le Capitole et ces districts. Ayant un père qui travaillait dans le gouvernement, la mère et les enfants Matthew étaient protégés pendant tout le temps que dura la révolte. Puis le district 13 fut détruit. Pendant la fin de la guerre, il s'avèra qu'Evanora attendait un autre enfant, une fille selon les médecins, mais la grossesse ne se passait pas très bien.

Je ne joue plus de musique avec maman parce qu'elle est malade. Elle a un ventre tout rond et elle ne peut plus se lever. Elle a mal. Papa est inquiet quand il revient à la maison. Il est souvent pas l à à cause de la guerre. Mais il dit que ce sera bientôt fini. Alors la journée, soit je joue avec Alec mais cela m'ennuie. Il veut toujours jouer à la guerre et me tuer. Soit je joue du piano comme maman me l'a appris. Je mets les deux mains.

Un matin, je suis réveillé par les cris de maman. Je bondis de mon lit et cours devant la porte de sa chambre mais je suis arrêté par notre servant Noélie qui m'empêche d'aller plus loin. Elle ne veut pas que j'aille rejoindre maman. « Mais elle a besoin d'un câlin! Elle à mal, il faut l'aider! » je dis alors que des larmes de tristesse et de désespoir coulent de mes yeux le long de mes joues. Pourquoi est ce qu'ils ne veulent pas que j’aille voir maman? « Mon chéri, il y a des gens qui s'occupent d'elle, ne t'inquiète pas. Tu iras la voir quand ce sera fini. Tu vas avoir une petite sœur Will! » Je la regarde, ne sachant pas si c'est une bonne nouvelle. Je ne veux pas avoir de petite sœur si ça fait souffrir maman. « Est ce que maman ira mieux quand j'aurais ma petite sœur? » je demande sceptique. « Oui mon chéri, beaucoup mieux. »
C'est donc blotti dans les bras de Noelie que j'attends que les cris de maman s'apaisent. Entre temps Alec nous rejoint et comme moi s'inquiète de l'état de santé de maman. Ce qui nous rassure c'est de savoir que papa est avec elle. Il ne laissera rien lui arriver, c'est une certitude.

Soudain plus un bruit dans la maison, et je sens un vent de panique à l'intérieur de la pièce. Alec, Noelie et moi échangeons un regard inquiet et on attend la suite. On entend quelques ordres mais nous ne distinguons pas lesquels. De nouveaux cris raisonnent, ceux du bébé. Une femme tenue blanche vient nous ouvrir, nous annonçant que nous pouvons enfin entrer. Je me précipite directement vers ma mère. Elle a les traits tirés, elle est rouge, elle a les yeux injectés de sang et les cheveux mouillés mais quand elle me voit approcher elle me sourit. Et elle me montre ce qu'elle a entre les bras. « C'est ta petite soeur Will. Alyssa. Tiens porte là! Fais très attention » Doucement elle me met la petite poupée dans les bras. Elle ne pèse vraiment pas grand chose. Mais son visage n'a pas quelque chose de normal. Elle est étrange. Bossue, toute cabossée, elle ressemble à un monstre. Comme ceux qu'on lit dans les histoires. Comme les trolls. -Je n'apprendrais que plus tard qu'elle était née handicapée avec une malformation-
« Tu prendras soin d'elle, hein William? Tu es son grand frère. Alec et toi devez la protéger » je regarde maman ému et je hoche la tete. C'est ma petite soeur quand même.
Soudain, alors que j'admire le sourire de ma mère qui illumine son visage fatigué, je vois ces yeux s'exorbiter et elle se met à trembler. De drôle de bruits sortent de sa bouche et très vite des gens en blanc se regroupent autour d'elle et mon père, qui était toujours à son coté, pousse de grand cri affolés « Mais qu'est ce que c'est que ça? Mais faites quelque chose! JE NE VOUS PAIE PAS POUR RIEN! » Et c'est la panique. Les gens en blanc disent des choses que je ne comprends pas, mon père frôle la crise d'hystérie. Pendant ce temps, moi j'ai toujours Alyssa dans mes bras et je la serre fort contre moi, comme pour l'empêcher d'entendre ces cris, comme pour la réconforter. Après tout je suis son grand frère, je dois la protéger comme maman elle a dit. Noélie me tire par les épaules près d'elle et près de mon frère et pendant de longues secondes qui nous paraissent des heures nous observons ce qu'il se passe. Puis un médecin déclare. « C'est fini, nous ne pouvons plus rien faire » et je comprends que je ne verrais plus jamais maman sourire, que je ne l'entendrais plus jamais rire et que je ne jouerais plus jamais du piano avec elle. Comme il a dit le Monsieur, c'est fini. Noélie nous entraine dehors. Dans mon cerveau, la dernière image de maman qui s'y grave est celle d'une femme blonde, morte, la bouche entre ouverte, les yeux révulsés...

Dans un signe protecteur je serre plus fort Alyssa contre moi, pour la protéger de cette vision d'horreur et de toute cette agitation funèbre. De dehors, nous entendons papa qui crie. Je suis très triste, j'ai peur mais je ne pleure pas. Alec non plus. Noélie non plus. Et ma petite sœur est étonnement calme. Nous restons un long moment dans ce silence de mort, jusqu'à ce que papa sorte de la pièce comme une furie, les yeux bouffis et le visage rouge de courage. Ces yeux s'agitent et regardent partout de manière affolé. Puis soudain ils s'arrêtent sur moi et son regard se fait encore plus noir. Automatiquement je recule d'un pas et me colle au mur. « C'est toi qui l'a tuée » siffle t'il entre ces dents. Mes yeux sont ronds comme des soucoupes. Je ne comprends pas pourquoi il dit ça, je n’ai rien fait ce n’est pas de ma faute. Je me mets à hocher frénétiquement la tete. Il s'approche encore et tend les bras. C'est alors que je comprends que ce n'est pas à moi qu'il s'adresse, mais à ma petite soeur. Uniquement à elle. Je la serre un peu plus fort encore contre moi, mais mon père essaye de me l'arracher. « DONNE MOI CETTE CHOSE! » me hurle t'il. Et il brise sans mal mon étreinte. « Non Papa! Laisse là! Ce n'est pas de sa faute » je crie. Je voudrais la récupérer, j’essaye de la récupérer. Vu l’état de mon père, j’ai peur de ce qu’il pourrait faire. Il n’est pas normal, je le vois dans ces yeux. Il me fait peur. Très peur. Et il ne me regarde même plus. Ni moi, ni Alec. Il n’a d’yeux que pour ma petite sœur. Mais il ne la regarde pas admirativement, au contraire même, très agressivement. Et il se met à la secouer comme une vulgaire poupée. Et ces cris raisonnent dans ma tête, j’ai l’impression qu’elle va exploser. « TU L’AS TUEE ! A CAUSE DE TOI ELLE EST MORTE ! TU ES UN MONSTRE ! » Je mets mes mains sur mes oreilles, je ne peux pas en entendre plus, c’est vraiment trop pour moi… Mais pourtant ces mots continuent de raisonner et je ne peux détacher mes yeux de ce petit corps fragile qui est bringuebalé dans tous les sens. Et soudain dans un geste furieux, il balance Alyssa contre le mur. Et je me souviendrais toujours du bruit que son corps à produit en percutant le mur. Le son de ces os fragiles qui se brisaient sous la vitesse. Je regarde maintenant le corps sans vie de ma sœur sur le sol, désarticulée. Je n’arrive pas à détacher mes yeux de ça. A peine née, déjà morte. Tuée par son propre père. Je n’aurais jamais cru mon père capable de cela. Mes yeux se remplissent de larme. Quand celles-ci débordent enfin, je reçois une gifle monumentale. « Je t’interdis de pleurer. Tu es un garçon, tu n’as pas le droit de pleurer. » Sous le coup, je ne peux même plus pleurer. Il tourne les talons et nous laissent là. Alec, Noélie, moi et lors corps d’Alyssa. Nous sommes tous les trois sous le choc. En une journée nous avons perdu une mère et une sœur.

C’est le genre de chose qu’on ne peut pas vraiment raconter à tout le monde. C’est le genre de choses qui restent secrète dans une famille. La plaie de ce souvenir ne peut jamais entièrement se refermer. On n’en parle jamais mais on n’oublie pas.

Les années passent. Sans maman c’est dur. J’ai eu du mal à me remettre au piano. C’est vers l’âge de 10 ans que je m’y suis remis un jour. Et à ma grande surprise je n’ai eu aucun mal à ressortir tout ce qu’elle m’avait appris. Mon père n’aimait pas que je joue de la musique et c’était souvent un sujet de dispute. Moi ça me rappelait maman, et j’en avais besoin, ca me consolait. Quand j’en jouais j’avais encore l’impression qu’elle était à côté de moi. Mon père, borné, à décidé de vendre le piano pour que j’arrête d’en jouer. Sauf que j’ai réussi à me procurer une guitare et je pouvais en jouer sans qu’il s’en rende compte. Et oui, je suis encore plus borné que lui.

Très vite, une sorte de compétition c'est installée entre mon frère et moi. Enfin c'est surtout mon frère qui jouait à ça. Il essayait de tout faire pour être meilleur que moi, tout le temps et en tout, et mon père le poussait dans cette voie. J'essayais au maximum de rester moi, mais malheureusement il y a des fois ou je rentrais dans leurs jeux, mais c'est quand cela me tenait vraiment à cœur. Il y a bien un domaine dans lequel Alec n'a jamais réussi à me surpasser et il n'y arrivera jamais. C'était la musique. C'était mon univers à moi. C'est en jouant que je me sens moi, prêt à tout surmonter. Je me suis mis à chanter aussi et j'ai découvert que j'avais une plutôt jolie voix. Je tiens ça de ma mère. D'ailleurs personnellement je souffre beaucoup de son absence. Heureusement qu'il y a Noélie.

A l'âge de 16 ans j'ai eu ma première grande dispute avec mon père. La première d'une longue série. Je ne voulais pas de l'avenir qu'il m'avait réservé. Je ne voulais pas être créateur pour les Hunger Games, ou même juge. Je ne voulais qu'une chose: travailler dans la musique. Il disait que c'était un truc de fille, que je méritais beaucoup mieux. Il me menaçait même. Mais je n'en démordais pas. Je savais de quoi il était capable, jamais je n'avais oublié cette journée où maman est morte. Ni le corps disloqué d'Alyssa. Il n'a même pas pris la peine de l'enterrer correctement avec maman. Il refusait d'avoir ''cette immondice'' dans la famille. Je voulais être maitre de mon destin et il était hors de question que j'entre dans quelque chose qui n'était pas pour moi.

Il a tout essayé. Il m'a supplié, conseillé, menacé ... Mais rien n'y faisait. On avait peut être les mêmes liens de sang, je me détestais plus que tout. Mon frère avait l'intelligence de ne prendre aucun parti dans cette affaire. Mais il venait quand même me voir pour me remonter le moral. Nous étions très proches malgré toutes ces compétitions incessantes.

A 18 ans, j'ai rencontré mon premier amour. Olympe Milano. Nous étions dans la même classe. Nous partagions la même passion : la musique. Elle avait une voix sublime, et j’aimais l’accompagner. Nous nous sommes mis en couple à la fin de l'année et je l'aimais plus que tout. Pendant un an nous sommes restés ensemble et c'était la plus belle année de ma vie. Cette fille, je lui aurais tout donné, jusqu'à ma vie. Je pensais que c'était réciproque mais... Je me suis bien trompé.

Il faut savoir qu'après avoir eu mon diplôme, j'ai refusé officiellement la carrière à laquelle mon père me destinait (il avait encore l'espoir l'idiot) il avait une place pour moi, en tant que créateur aux cotés de mon frère. Finalement, c'est Olympe qui en a bénéficié et je préférais cela comme ça. J'ai tout de même en partie satisfait mon père. Je veux dire il voulait que je travaille pour les Hunger Games. Je travaille en tant qu'ingénieur du son pour l'équipe tv des hunger games. Et quoi qu'il en dise, c'est un rôle très important. Il était tellement énervé qu'il m'a mis à la porte. Personnellement ça me convenait très bien. Je n'avais plus à dépendre de lui, j'étais complètement indépendant et je pouvais jouer de la musique à toute heure. Je suis donc devenu l'heureux propriétaire d'un joli appartement en plein centre du Capitole.

Mais évidemment toute belle chose à une fin. En l'occurrence avec Olympe. Je filais le parfait amour, mais tout n'était que mensonge. Un jour elle a débarqué chez moi pour me dire qu'entre nous c'était fini. Elle m'a servir ce discours mélodramatique dont les filles sont les grandes spécialistes. Vous savez les "tu es trop bien pour moi, je ne veux pas te perdre, tout ce temps passé avec toi c'était génial mais tu es comme un frère pour moi" fin ce genre de chose quoi. J'étais complètement détruit. Mais le pire dans l'histoire c'est que je l'ai vu arrivée au bras de mon frère lors du repas de famille mensuel. Et pas en tant que simple amie, oh non ... Quelle idée, ce ne serait pas assez vicieux de leur part. Ils étaient bel et bien ensemble et ils avaient l'audace de me mettre dans l'embarras face à notre père. Je savais que mon frère était un gros vicieux, mais je ne pensais pas qu'il serait aussi machiavélique contre moi. Je pensais qu'au moins il voudrait mon bonheur, pas qu'il souhaitait me détruire en me prenant tout ceux que j'aimais.

Suite à ce repas, j'ai compris que le but ultime de mon frère était de me pourrir la vie.
L'une des choses sur laquelle tous les Matthew étaient d'accord, c'est que les histoires de familles ne devaient pas se savoir. Nous sommes une famille ancienne et fière. Tous nos secrets... Et bien nous essayons de les garder secrets.
Après ce repas donc, j'ai fais le con. Je ne voulais plus voir personne et je me suis renfermé sur moi même, moi qui était déjà bien à l'écart des autres. Une amie est venue me voir et a essayé de changer les choses. Aux soirées, je me suis mis a boire, et j'ai découvert que ma résistance à l'alcool était très faible.

J'ai essayé de surmonter ça comme je pouvais mais disons que ça me reste quand même en travers de la gorge et un jour je trouverais le moyen de me venger. Je fais comme si de rien n'étais, comme si j'étais passif mais le jour où ça explosera, ça fera mal. En attendant, je continue de sortir. J’aime bien les soirées en fait. Je sais que quand je bois, je suis quelqu’un d’autre. Certes les lendemains sont souvent très durs, mais j’aime bien ça sur le moment. Je me sens… différent. J’oubli ma vie et mes soucis.

Pour ce qui est des Hunger Games, sachant que je travaille dedans. Sincèrement, j'ai d'autres chats à fouetter. Le sang ne me fait pas peur, les morts ... J'ai vu ma sœur et ma mère mourir, je les revois souvent la nuit donc ça... ça ne me touche pas. Pour moi ce n'est qu'un divertissement comme les autres. Je rentre dans le jeu du sponsoring de temps en temps, mais seulement quand le tribut me touche ou me plait. Néanmoins, j'adore mon travail et il m'a permit de sortir de cette mauvaise période de ma vie. Enfin ... Si l'on peut dire que j'en suis sorti ...