Alors que je suis suffisamment éloigné des ruines, j'aperçois les hovercrafts qui se succèdent pour transporter les corps des morts.
Je décide d'abord de me rendre à l'oasis, pour avoir un peu d'eau même si j'en possède. Je pourrai peut-être me reposer un peu la-bas, pour échapper à la pression du soleil qui devient de plus en plus insupportable. Je m'arrête quelque fois, avec des pauses allant de 5 à 10 minutes, parfois plus, pour m'hydrater ou en profiter pour manger quelques oseilles. J'ai d'ailleurs mangé un de mes lézards. Étrangement, je supporte plus rapidement le sentiment de faim. J'imagine que mon corps s'immunise doucement. Par contre, le sentiment de soif est de plus en plus présent, si bien qu'il obnubile presque mes pensées.
Je finit par arriver à l'oasis... lequel est... vide. Encore un sale coup des juges, bordel. La colère monte en moi, à la fin contre cette situation provoqué par ces sadiques et à la fois contre moi-même, comment puis-je être assez stupide pour m'imaginer qu'après avoir brûlé les champs de cactus les juges laisseraient une quelconque source d'eau ? J'essaie de rester calme et de ne pas tomber dans le désespoir, ça ne sert à rien. Je me repose au milieu des arbres fruitiers et en profite pour dévorer mes lézards... le gout est mauvais mais soit, je suis d'ailleurs contraint de cracher le sang de mes petites victimes. Je me protège entre les arbres fruitiers, du soleil imposant et de son impact sur ma tête. Je passe la journée la mais je n'ose pas m'approcher des ruines, je suis sûr que si je m'y rend, je retrouverai cette chère Athéna qui se fera un plaisir de me voir mourir dans d'atroces souffrances. La journée passe et moi je ressent l'ennui, le vide. Je reste désespérément passif, je devrais peut-être aller attaquer ma dernière victime mais je suis vidé de toute mes forces et je décide d'attendre la journée suivante, pour pouvoir dormir. L'espoir de rentrer chez moi vivant est plus vif que jamais... même je ne suis pas fier de tout ce que j'ai fait pour gagner, mais c'est comme ça. Je me rappelle d'Aryel qui affirmait qu'elle serait incapable de tuer un gosse de sang-froid, elle qui avait une carapace de dure, elle se disait incapable de le faire. Moi, je l'ai fait, de sang-froid et je n'ai aucun regrets. Pour le moment, la culpabilité n'est pas la, ou bien elle est enfuie au plus profond de moi-même.
La journée passe, dans une lassitude et une passivité la plus profonde. Le soleil s'est couché, bientôt, je découvrirais qui de Joseph Grey ou Terry Keurg je vais devoir affronter. Car demain, à l'aube, j'entame la traque vers le sud.
Pour la victoire.