Bien que petite de taille, Maë s'impose par son charisme dans la plupart des lieux où elle se montre. Il est vrai, cette jeune femme, malgré son apparence de femme-enfant, sait ce qu'elle veut, où elle va et d'où elle vient. Elle n'impose pas aux autres sa vision du monde, mais elle donnera toujours son avis quitte à déplaire à certains ! Elle n'a pas peur de se brûler les ailes... Pour elle, échec rime avec volonté. Avec ses yeux d'un noir mordoré qui contraste fortement avec sa peau d'albâtre, elle vous donne l'impression de lire en vous comme dans un livre ouvert. Cependant, détrompez-vous : si elle arrive à vous cerner ce n'est que grâce à vos actions, à vos paroles ou à vos gestes. Très observatrice donc, elle a le don d'exaspérer le plus mystérieux ou le plus calculateur tant elle se montre pertinente quand il s'agit de découvrir la vérité. Néanmoins, elle se montre le plus souvent prudente dans ses propos.
Derrières ses bouclettes brunes aux reflets roux, ses lèvres rehaussées d'une touche rosée, son air angélique et innocent ainsi que son corps menu et frêle, se cache une personnalité forte. Aux premiers abords, Maë vous paraitra aussi fragile qu'une poupée en porcelaine. Toutefois, il n'en est rien. En effet, cette jeune femme ne rechignera pas à se salir les mains si elle y est obligé. De même, quand quelque chose la chiffonne, elle ne passe pas par quatre chemins, préférant la franchise à la duplicité. Enfin, tout dépend du sujet ou de la personne...
Maë se démarque également des autres par son apparence provocante. Contrairement aux gens du Capitole, elle délaisse volontiers les tenues hautes en couleurs ainsi que le maquillage qui fait "trop masque" (comme elle le dit si bien !). Ainsi, dans la masse de la population aisée, elle fait tâche. Souvent, on la compare à un habitant d'un district tellement ses habits semblent simples et ordinaires. Mettez-les côte à côté, vous verrez par vous même combien ses tenues sont originales et accessoirisées !
Si un jour vous avez l'occasion de croiser cette jeune femme, ne vous fiez pas aux apparences... Elles sont souvent trompeuses ! Peut-être croirez-vous discerner une once de condescendance dans ses traits fermés ou dans sa façon de se mouvoir... Peut-être y verrez-vous une certaine arrogance dans sa voix douce et chaleureuse... Peut-être la dédaignerez-vous dès le premier regard pour x raison... Peut-être sentirez-vous cette froideur qui la caractérise si bien et qui vous pénètre au plus profond de votre âme...
Mais, comme il est dit plus haut : les apparences sont trompeuses. Ce n'est qu'un air qu'elle se donne, un masque, un déguisement qui lui va comme un gant. Ni plus, ni moins.

C'est par une torride nuit d'été - présage d'un tempérament de feu, sans doute - que Maë Katleen Chrisly Tiddle naquit au Capitole. Second enfant d'une famille aisée, son enfance pourrait se définir en un seul mot : heureuse. Il est bon d'insister sur ce "pourrait", puisque malgré un âge tendre radieux, Maë aurait bien volontiers changé deux, trois détails. Surement, vous direz-vous qu'il en est de même pour vous. Après tout, personne n’apprécie à sa juste valeur ce qu'il possède, non ?
Donc oui, Maë, comme tant d'autres avant elle, aurait réécrit ses origines si elle avait été maître du temps. Sa petite sœur ? Supprimée. Sa vie au Capitole ? Supprimée.
La première parce qu'à la naissance de cette jeune sœur, Isyâ, elle n'était plus LA Fifille à son papa. Petite, elle s'était sentie trahie. Repoussée. Abandonnée. Toutes les petites attentions, tous les regards dont elle avait eu le droit jusque là étaient désormais pour cette sœur. Elle l'enviait, la jalousait comme il n'était pas possible. Aujourd'hui encore, elle imagine une vie sans Isyâ - certes, avec une pointe de culpabilité puisqu'elle l'adore ! C'est sa sœur à elle, sa confidente. Néanmoins, parfois il lui vient d'y rêver... Et quel agréable rêve !
La seconde, parce qu'elle ne se sent pas à sa place dans ce monde de bonne et due forme, de sourires hypocrites, de non-dits, de complots et de coups-bas. Maë aurait largement préféré naître dans un district plutôt que dans ce lieu de bourgeoisie puante ! Et ce, même s'il lui aurait fallut participer aux Hunger Games ! Certes, elle connait sa chance. Elle est la première à l'avouer ! Cependant, elle se dit qu'au moins, les gens des districts et même les tributs, vivent leur vie comme ils l'entendent - ou presque. Ils n'avaient pas à "paraitre" comme ceci ou comme cela afin d'être accepter... Ils étaient libres d'être eux-mêmes ! Et quelle douce fragrance, cette liberté !
Malgré cette enfance que Maë regarde d'un œil morose, elle grandit en s'épanouissant et en s'affirmant. Ses talents créatifs la propulsèrent directement aux côtés d'un styliste moyennement connu pour avoir été un "officiel" des jeux lors de la neuvième édition (où le gagnant avait été un garçon du 1). A ses côtés, Maë apprit énormément. Ce n'est vraiment qu'à cette nouvelle voie qui s'ouvrait à elle, que la jeune fille se détacha de sa famille. Ses parents ? Ils ne la comprenaient pas même s'ils étaient fiers de ce qu'elle devenait (malgré deux, trois détails qu'ils changeraient bien...!). Son frère, Clay ? Ils se donnaient des nouvelles, prenaient un verre de temps en temps mais ça s'arrêtait là. Sa sœur, Isyâ ? c'était bien la seule qui l'acceptait telle qu'elle était ! Cependant, Maë ne désirait pas entretenir une relation trop fraternelle avec celle-ci. La solitude était un bien, un droit, une liberté qu'elle s'octroyait dans ce monde farfelu qu'est le Capitole où les apparences plus ou moins excentriques se livraient bataille. C'est donc dans ce détachement personnel qu'elle entreprit de devenir une styliste de renom. Une styliste où SON nom ne serait pas oublié de sitôt !
Bien que débordante de créativité, la jeune femme sait qu'elle a encore beaucoup à apprendre. D'ailleurs, elle espère bien que sa vie sera un chemin sinué par les nombreux détours qu'occasionnent un nouveau savoir. La preuve en est, elle sera l'une des stylistes officielles des Hunger Games pour cette quatorzième édition !