Johan. Où l'exemple même du cordonnier le plus mal chaussé. Il a beau être styliste, mis appart son corps irréprochable, il s'habille au plus ringard possible. Enfin, ça dépend de quel point de vu on se place, mais de celui de Auguste Surnet, vert de sa peau jusqu'à ses cheveux, c'est un manque de gout et une neutralité extravaguante. C'est à se demandé qui est extravaguant, dans l'histoire. Bref, vous l'aurez compris, il se fringue comme ses ancêtres et guignols de l'an 2000. Bon certes, il n'est pas le seul, mais, pour quelqu'un qui a aussi bon goût que lui, bon sang, quel gâchis ! J'ai encore du mal à m'en remettre, je suis tout ému saperlipopette. En dehors de sa tenue vestimentaire qui laisse à désirer, il a un corps sec et élancé, comme la plupart des jeunes hommes de son âge. Comme la plupart des habitants du capitoles d'ailleurs. La plupart ne sont pas grassouillets car la consommation de pastille de gerbe est assez fréquente dans les soirées qui sont elles-même organisées tous les soirs. Mais Johan, lui, entretient son corps musculairement une à deux fois par semaine, histoire de garder la forme dans un monde ou la flemme pourrait être votre gagne pain. Ah, oui, la seule chose originale chez lui, ses cheveux sont blonds et bruns à la fois. Blonds à l'extérieur et bruns sur les racines.

Johan n'apprécie pas trop, les personnes qui, comme moi, ont du goût pour la finesse. Non pas que j'estime qu'il n'en a pas, mais c'est différent. Il nous trouve superficiels, en "plastique" comme il a l'habitude de le dire. C'est assez vexant, mais il est comme ça, on en a l'habitude, sa mère et moi. Il est hypocrite, enfin, j'entend pas là qu'il ne vous dit jamais ce qu'il pense vraiment et qu'il adopte toujours une façade amusée et joviale avant de vous dire qu'il va vous chercher à boire pour au final ne pas le revoir de toute la soirée et s'entendre dire "Mais tu as vu cette foule, je ne te trouvais plus après ça !". - Par Illyasviel, son papa.

Ah... Question assez difficile, car, j'ai un peu du mal à le cerner parfois, alors que je le connais depuis que je suis petite. C'est un garçon avec beaucoup de talent et de savoir vivre. Il aime partager sa joies et ses craintes avec moi, et je serais un peu prétentieuse de dire "uniquement" avec moi, mais je crois que c'est le cas. Il faut savoir trouver les bon mots avec lui car, il est assez impulsif et vous pourriez chuter dans son estime à cause d'une parole en l'air. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il est susceptible mais plutôt rancunier. - Par Melinda, son amie.

Johan a un humour assez développé, de telle sorte qu'on pourrait l'écouter fanfaronner sans se rendre compte du temps qui passe. Ca m'est arrivé. Il faut dire qu'il a du charme. Beaucoup de charme ... - Par Isenda, une invitée.

Je m'appelle Johan. J'ai vingt ans. C'est suffisant, non ? Ah, vous en voulez plus. Ca tombe mal, j'ai pas forcément envie de vous raconter comment j'en suis arrivé où j'en suis aujourd'hui. Comment ça je n'aie pas le choix, c'est une blague ? Ah, non, bon, allons y alors ...

Je bredouille et balance des salves de on-ne-sait-ce-que-cela-veut-dire mais qui donne à tout le monde l'impression que je suis mignon alors que je n'aie ni cheveux ni vêtements, je suis juste dans mon landau recouvert d'un mince duvet vert fluo. Au dessus de moi, ils se penchent par dizaine, à croire que je suis une célébrité. Une célébrité dans un monde de fou. Des personnes au teint de limaces, au cils aussi grands que leurs cheveux et je vous passe toutes les loufoqueries possibles et imaginables.

Je grandis dans ce monde aussi dingue que extravagant. Mais ça semble être normal, alors je suis le mouvement, enfin, je ne le critique pas. Rajoutez "publiquement", c'est plus exacte. A mes trois ans, plus ou moins, bien qu'étouffé par la haute autorité du capitole, les jours sombrent font se noyer notre pays et entraine des pénuries énormes dans beaucoup de domaines, que ce soit textile, agricole, énergétique et surement de grandes pertes humaines, aussi. Mais ça ne choque personne, et je ne suis pas en âge de comprendre quoi que ce soit, mis appart que je vais devoir me passer de viande et de poisson pendant un moment.

Il faut sourire, c'est idiot et c'est pas volontaire, mais il le faut, pour la photo. Nous sommes tous alignés, brandissant un bout de papier qui ne signifie rien, mis appart qu'on a bien remplis nos années d'apprentissage. J'ai dix-huit ans et un diplôme de stylisme dans la poche. Mes parents ont d'ailleurs décider, et c'est un peu une tradition, lorsqu'on sort de l'école, que je dois acquérir mon indépendance. Me voilà seul, dans un appart' trop grand.

Au final, la seule chose à laquelle je me suis accroché, c'est mon objectif dans la vie. Je veux être le styliste d'un district aux Hunger Games.