Lucia n'avait pas fermé l'oeil de la nuit... Ou, plutôt, si mais elle n'était pas complètement réveillée. Cette journée, comme chaque année depuis sa prise en fonction au titre de mentor du septième district, était celle qu'elle détestait le plus... La journée du lancement officiel des Hunger Games.

Aujourd'hui, ses tributs, Mia et Terry, allaient être jetés dans une arène où ils seront livrés à eux même pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines et où, au mieux, un d'eux allait mourir sans revoir la forêt de leur district. Elle avait fait une promesse: cette année le vainqueur de l'édition sera un district sept...Parce qu'elle avait promis à Terry et Mia qu'elle ne les abandonnerait pas...Parce qu'elle avait promis à Terry de tout faire pour que Mia soit couronnée vainqueur des Jeux.

Elle se leva à l'aube, le lancement allait se dérouler dans quelques heures. Elle s'habilla simplement: un pantalon en jeans noir, une chemise blanche avec un peu de dentelles pour la sublimer ainsi qu'une veste de tailleur noire. Une fois fin prête et sa toilette terminée, elle sorti de sa chambre. Il régnait encore une certaine ambiance froide et ténébreuse de la nuit mais, une fois prêt du salon, elle entendit le bruit familier du radiateur qui commençait à se mettre en marche.

Le petit déjeuner n'était pas encore mis en place. De toute façon, Terry et Mia seraient trop stressés pour manger quelque chose mais Lucia se devait de les forcer... Puisque dans l'arène ils ne devront compter que sur leur capacité de chasseur et à la bonté de sponsors qui leur enverraient de la nourriture. Voire de leur bonne étoile s'ils arrivent à arriver à corne d'abondance et de s'enfuir ainsi échappant au bain de sang!

L'arène, la corne d'abondance...C'est cela qui la stressait vraiment. Tout comme ses tributs et tout comme elle avant qu'elle ne soit jetée dans l'arène, elle ignorait à quoi elle ressemblerait. En général, il s'agissait d'une nature luxuriante comme une forêt... Mais, aujourd'hui, elle sentait que ça allait être différent sans vraiment savoir d'où lui sortait ce pressentiment macabre.

En pleine réflexion et mangeant une pomme, elle sursauta quand elle entendit une porte claquée lui signalant que quelques était sorti de sa chambre. Elle se reprit et attendit le ou les nouvel(eaux) arrivés.

Elle était en train de croquer dans une pomme, la seule chose qu'elle serait apte à manger ce matin tellement elle sentait son estomac se nouer, que Mia, sa tribut vêtue d'un jeans et d'un débardeur blanc, arriva à dans la salle à manger. La pauvre avait des poches sous les yeux.


" Lucia. "


Elle fit comme si elle n'avait rien entendu. C'est clair que ce n'était pas le jour où on avait le coeur à dire "bonjour" car, non, ce n'était pas un bon jour. Mia et Terry allaient être envoyé dans l'arène avec toutes les peurs et les contraintes que ça allait engendré et Lucia devra, encore une fois, peut être, voir ses tributs mourir. Car même si elle avait promis de les aider de l'extérieur, leur volonté et leur force de combattre étaient les seules choses qui vont leur permettre de rester en vie au final. Car oui, si leur vie était seulement aux mains de leur mentor, ça aurait été trop simple!

Mia s'était assise devant elle pour grignoter un biscuit comme pour ne pas l'inquiéter. A force d'avoir travaillées ensemble, les jeunes femmes étaient devenues de bonnes amies. Ce qui rendrait encore d'avantage plus difficile la mort de Mia si celle ci meurt dans l'arène que ce soit de mort "naturelle" que de mort par l'assassinat. Oui, Lucia considérait les Jeux comme un génocide, un assassinat à grande échelle. Où était le plaisir d'envoyer des jeunes s'entretuer dans une arène? Le Président et ses portes paroles divers s'évertuent à dire que ses Jeux ne sont plus un symbole pour qu'on se souvienne de la trahison des districts et de la destruction du Treize mais un événement qui les réunis tous... Mon oeil! Si c'était vraiment ça, pourquoi certains tributs ne seraient pas des enfants du Capitole?

Elle failli esquisser un sourire quand elle vit Mia porter sa serviette à sa bouche comme pour s'essuyer. Mais on la lui faisait pas! Elle venait de recracher ses morceaux de biscuits. Elle soupira en reposant son trognon de pomme.

"Terry n'est pas encore levé?"Elle marqua une pause: "Ba, laissons le dormir, on a encore du temps!"

Elle regarda Mia: "tu devrais manger...Au moins te forcer! Crois moi quand tu seras dans l'arène et que tu mourras de faim et de soif tu regretteras!"

Elle esquissa un sourire discret: "le coup de "je fais semblant de manger puis je recrache tout discrètement dans ma serviette", je l'ai déjà fait! Au moins bois quelque chose! On meurt plus vite de soif que de faim dans une arène"

Elle soupira: "si tu te demandes où est Lawrencium, je lui ai demandé de prendre son petit déjeuner dans sa chambre! Histoire que je sois seule avec vous! J'ai encore des conseils de dernières minutes à vous soumettre!" elle marqua une pause "sinon, les herbes que je t'ai appris, ça été?"

A peine eut-elle fini sa phrase que son tribut masculin, Terry Keurg, les rejoint. Lucia jeta un oeil à la pendule murale, il était 8h50. Connaissant Terry et sa capacité à résister à la pression dans la mesure du possible, elle en déduit qu'il devait s'être levé vers 8 heures si il avait pris sa douche puis pris quelques minutes pour lui pour décharger, une dernière fois, la pression et faire bonne figure aux sponsors durant l'épreuve des 60 secondes. D'ailleurs, elle devrait leur en parler.
Enfin, à moins d'être un robot, il était impossible de ne pas avoir une appréhension. Après tout, la corne d'abondance du début était le moment où il y avait le plus de morts.

Terry s'assit mais ne mangea rien. Symbole du fait qu'il devait mourir de stress mais ne montra rien pour ne pas inquiéter sa mentor et sa co-tribut. Lucia soupira pendant que Terry rejetait son assiette pour s'affaler sur la table. Il devait avoir fait des cauchemars.
Lucia prit une pomme dans la corbeille à fruit et la fit rouler jusqu'à son tribut.

"Je l'ai déjà dit à Mia mais je le dit à toi: mange quelque chose, vous risquez de mourir plus vite de faim et de soif!" dit elle en mettant de l'eau dans les verres de ses tributs "la nature tue aussi facilement qu'un couteau et quand vous mourrez de faim et de soif dès le premier jour, croyez moi, vous allez vite regretter... Enfin, je suis mal placée pour dire ça vu que je n'ai quasiment rien mangé non plus avant mon édition".

Elle finit sa pomme et laissa tomber son trognon sur la table. Elle s'essuya la bouche et dit: "bon, je vais vous donner mes derniers conseils et si vous avez des questions de dernières minutes c'est le moment!"

Elle attendit quelques instants avant de re prendre la parole: "bon vous le savez déjà mais quand vous arriverez dans l'arène, un décompte de 60 secondes sera lancer! Ne quitter pas votre plaque avant la fin du compte à rebours car une mine est placée pour vous arracher les jambes si vous le faites! C'est rarement arrivé, du moins, parce que les mentors n'oublient pas de le dire à leurs tributs"

Elle bu une gorgée de son thé "pour ce qui est de la corne d'abondance d'après décompte, je ne vous dirais pas de ne pas y aller étant donner que je l'ai fait et que je ne m'en suis pas mal sortie! Mais ne le faites que si vous voyez quelque chose susceptible de vous intéressez et que vous courrez vite, plus vite que des Carrières! Si vous arrivez à vous en tirez et que vous soyez ou non tout les deux, trouvez de l'eau! L'eau sera votre meilleure alliée!"

Elle regarda ses tributs pour être sure qu'ils ont bien tout compris et dit: "bon si vous vous demandez où est Dia, elle dort encore mais elle m'a dit qu'elle ne raterait pas le bain de sang. Elle voulait vous donner des plantes mais le problème c'est qu'il y a une interdiction formelle d'emporter des effets personnels dans l'arène et je ne voulais pas prendre le risque que vous soyez esquinté avant d'entrer en jeux!" Elle fouilla dans sa poche "ceci dit" elle sorti deux petits papiers "rien ne vous empêche de re lire une dernière fois vos notes si vous les laisser dans vos chambres de lancement!" Elle fit glisser les notes sur la table jusqu'à ses tributs.
Elle marqua une pause: "des questions?"