Citation :

« Cher Tributs. Je me prénomme Saewald Lynch et suis l'un des hommes les plus fortunés du Capitole.
Comme vous le savez, votre survie lors des jeux pourrait bien se résumé à l'envoi d'un cadeau de sponsor et je me propose ici de sponsoriser les deux tributs qui auront à mes yeux le plus de hargne, d'envie et de capacité à survivre. En outre, les jeunes filles interessées devront me prouver leur capacités à eveiller mon interet, quant aux jeunes hommes...seuls ceux partageant ma couche pourront esperer etre sponsoriser. A vous de voir si vous etes prêt à tout pour retourner aupres de papa et maman chéri...
Cordialement, Saewald Lynch »


C'est le message que reçut Billie Rose ce matin là. Le message d'un sponsor, proposant ses services. Saewald Lynch était connu du Capitole pour ses frasques qui n'avaient rien de très catholiques, avec les tributs de sexe masculin. Il ne s'en n'était jamais caché, et, plus fort, semblait même s'en amuser. Ce comportement ne choquait plus personne au Capitole, tous s'étaient fort bien accommodés de ce caractère exubérant. Billie, quand à elle, se félicitait de n'être née qu'avec des chromosomes X, ce qui lui évitait l'humiliation de devoir se ranger dans le clan des 'promotion canapé'. Contrairement à d'autres, elle n'était pas prête à tout pour gagner, mais elle était prête à tout pour venger son frère. Ce dernier n'aurait probablement pas apprécié que sa jeune soeur vende son corps pour quelques épis de maïs et un couteau. Me direz vous, il aurait encore moins su jouir du fait que sa cadette manifeste la volonté d'entrer dans une arène où elle perdrait surement elle aussi la vie. Mais il était bien trop mort pour pouvoir se manifester à l'heure où je vous parle.

Billie Rose avait néanmoins besoin de sponsors pour son aventure, si elle tenait à avoir le temps de venger Meldrick. Autrement, malgré ses capacités, elle risquait de périr dans d'atroces souffrances, et ce dès les premiers jours de ces Jeux mortels. La demoiselle se refusait à se rabaisser de la pire manière qu'il soit, comme y avaient souvent recours de nombreux tributs désespérés aux portes de la mort. Bien au contraire, elle jouerait de ses bonnes manières, de son élocution probante et de son sens de la diplomatie pour parvenir à ses fins. Il lui faudrait faire preuve d'une audace judicieuse pour obtenir ce qu'elle espérait, mais ce défi la stimulait. Elle s'empara donc d'une feuille de papier rose qui attendait d'être noircie, sur un bureau d'ébène dans le fond de son immense chambre, et commença à rédiger :



'Cher Saewald Lynch,

Votre réputation vous précède, et votre préférence pour les tributs masculins des éditions ne fait plus l'ombre d'un doute depuis bien longtemps. Je ne suis, de ce côté là, pas dotée des qualités que vous semblez rechercher. Cependant, je fais confiance à votre bon goût et vos instincts d'homme de haut rang lorsque je me décide à rédiger ces quelques mots à votre attention. Je pense m'être déjà démarquée lors de ma moisson par rapport aux autres demoiselles qui périront dans le sang d'ici quelques jours. Si, à un seul instant, vous avez acquiescé doucement de la tête aux phrases précédentes, alors faites moi confiance, la suite des évènements, si vous espérez du spectacle, ne vous décevra pas. Je ne sais si vous avez eu la chance de croiser l'un ou l'autre de mes parents lors de leurs allers et venues au Capitole, mais si toutefois c'était le cas, vous réaliserez surement que je suis loin d'être une tribut ordinaire, et que mes capacités vont bien au delà de celles d'une simple habitante de mon actuel district.

Je serai plus qu'enchantée de vous faire montre de mes talents au neuvième étage, si, entre deux partages de couche, vous trouviez toutefois le temps de venir vous y attarder.

Sincèrement,
B.R. Goldsnow.'



Inutile de trop s'attarder sur le contenu. Juste quelques mots pour attiser suffisamment la curiosité du bellâtre afin qu'il vienne faire un tour dans ses appartements. Billie misait pour la suite, sur son charisme -qui était tout sauf naturel. Depuis le temps qu'elle se préparait à ces moments là, il n'était maintenant plus le temps de s'inquiéter ou de faire quelques mises au point de dernière minute. Tout était millimétré, tout devait s'enchaîner parfaitement. C'était tout, c'était comme ça. Elle apposa sa signature sous son nom, vaporisa un peu de parfum sur le papier. Un parfum fleuri, léger mais prenant, quelque chose qui montait à la tête d'une manière délicieuse et enivrante avant même que l'on s'en soit rendu compte. Une petite enveloppe légèrement jaunie par le temps attendait patiemment dans l'un des tiroirs à sa gauche. Billie Rose plia le papier, et fit glisser sa langue le long des bords de l'enveloppe pour la maintenir fermée. Après avoir passé une longue robe aux couleurs pastels, et relevé ses cheveux pour ne pas qu'ils lui volent à nouveau dans les yeux, la blondinette se pressa d'aller ajouter sa lettre au tas déjà formé par toutes les lettres déjà déposées dans le cachet. La sienne n'était pas la première, mais c'était volontaire ; la dernière lettre du paquet serait celle qui serait lue la première. Elle avait donc attendu un temps raisonnable pour aller laisser son petit mot tandis que les tributs se pressaient comme des moutons à toute allure pour récupérer toute l'attention des sponsors. Une fois l'enveloppe déposé, Billie retourna tranquillement à son étage.

Bonjour monsieur Lynch.
Je suis très honoré de trouver un message de votre part dans ma boite de réception. Votre réputation à traverser les frontières du Capitole et est parvenu à mes oreilles dans mes montagnes. Je suis heureux d'avoir à faire à l'un des grand noms des Hunger Games seulement quelques minutes après mon arrivé en cette place forte. Je connais votre intérêt pour les tributs. Aussi bien féminin que masculins, même si c'est dans un registre différent. Je ne pense pas que beaucoup d'entre nous aurons le courage de vous écrire ce que je m’apprête à faire.

En effet c'est avec joie, que j'accepte de vous ouvrir am chambre pour une nuit et passé, je l’espère d'agréables moments en votre compagnie. Je vous l'avoue directement et sans détours, je n'ai jamais pratiquer les arts de l'amour que ce soit avec un homme ou une femme. Aussi je m'excuse d'avance si cela vous pose problème.

Espérant vous voir dans la soirée

Bien à vous, Joseph Grey.