George Sand :

« Voila l'innocence, voilà la perfection, voilà la beauté de l'âme dans celle du corps. Voilà celui que j'aime, que je sers et que je prie. L'amour divin est dans une de ses caresses, et je vois le ciel dans ses yeux bleus ».
Son fils. Peu importe le reste du monde, peu importe ce que les autres pensent. Il n’y a que lui. Ses doux yeux bleus, son rire joyeux et ses petites mains. Il a les cheveux de sa mère, brun, et quand il grandira, seront bouclés. Son sourire aussi, lui vient de son côté maternel. Le seul regret d’Ellie reste ses yeux. Bleus, comme ceux de son père. Elle a peur qu’en grandissant, elle ne voit en lui que l’image de son père, qu’elle prend soin jour après jour d’oublier.

Ellie était faible, capricieuse, insouciante. On aurait pu la penser bête, ou ingrate. Mais ça c’était avant. Avant que ça lui tombe dessus : un enfant. Et en neuf moi, elle a complètement changé. Du tout au tout. Plus aucun caprice, plus de crise, plus de mensonge. En faite Ugo l’a assagie, l’a sauvée. L’a rendue heureuse. Maintenant elle sait se défendre, se battre par le langage. Elle n’a plus besoin d’homme, ni de personne. Elle ne veut que le bonheur de son fils.

Pourtant, une part d’ombre persiste en elle. Elle rêve de vengeance, pour ce qu’on lui a fait. Pour ce qu’IL lui a fait. Malgré le bonheur qui a accompagné la naissance d’Ugo, malgré sa nouvelle soif de vie, chaque nuit elle est rêve de l’avoir, celui qui une nuit, froidement, la mise en cloque sans rien lui demander, sans même la regarder. Et avec tant de violence…