Rose possède un physique plutôt banal. Elle est de taille moyenne, assez mince, et possède de longues et fines jambes. Elle a de grands yeux noisettes et des lèvres charnues. Des cheveux bruns, mi-longs et bouclés encadrent son visage, plutôt mince. Ses traits fins et sa façon de se tenir, très droite, la font paraître plus âgée. On lui donne facilement deux à trois ans de plus.

Rose est une jeune fille déterminée et courageuse, qui n'accorde pas facilement sa confiance. Elle sait faire preuve de beaucoup de sang-froid et fixe toujours ses interlocuteurs dans les yeux, quels qu'ils soient. La mièvrerie et le fait d'être sous-estimée la répugnent. Elle déteste son prénom. "Rose", cela la fait paraître vulnérable, fragile, faible. Elle préfère qu'on l'appelle par son deuxième prénom, Beatrice. Elle est froide, arrogante et hautaine. Mais c'est un masque. Une carapace qu'elle s'est construite au fil des ans, pour être forte et résister au froid, à la faim et à la fatigue. Il n'y a que chez elle qu'elle se montre telle qu'elle est réellement.
Quand elle retire son masque, Rose est souvent triste et mélancolique. Pas gaie. Il n'y a que son petit frère, Gary, qui parviennent à lui tirer des sourires francs, parfois un petit rire. Elle se montre très protectrice envers lui et met tout en oeuvre pour qu'il garde son innocence et son insouciance aussi longtemps que possible.
On voit souvent Rose sourire. Sourire triste, sourire arrogant. Jamais heureux.
Sauf avec Gary.

Née dans le District du bois et du papier, Rose n'a jamais eu une vie facile. Elle vit avec ses parents et son frère de neuf ans dans une petite maison de bûcheron, à peine assez grande pour qu'ils y vivent tous sans se marcher sur les pieds. Son père est bûcheron et gagne juste ce qu'il faut pour qu'ils ne meurent pas tous de faim, sa mère tient la maison. Elle cuisine, balaye, nettoie tandis que son père passe ses journées entières à couper du bois. Des parents effacés, qui s'occupent juste assez de leurs enfants pour qu'ils restent en bonne santé.

Rose ne cache pas les regards foudroyants qu'elle jette à ses parents mais essaye de ne pas être trop cassante quand elle s'adresse à eux, pour épargner Gary. Elle les méprise tant.. Qu'a-t-elle donc fait pour avoir de tels parents ? Irresponsables, absents, inattentifs et pour couronner le tout, pros-Capitole. C'est à cause de ce dernier point qu'elle les trouve si pitoyables. Ils n'en parlent jamais. Mais elle le sait. C'est son oncle qui le lui a dit. Elle s'en souvient encore.
Le jour de ses neuf ans, il l'a réveillée très tôt et l'a emmenée à la lisière de la forêt. Il lui a alors tout révélé. L'opinion de ses parents, le régime autoritaire du Capitole, ses propres opinions anti-Capitole. Et puis, il lui a montré comment allumer un feu à partir de presque rien. Enfin, il lui a souhaité son anniversaire et il sont rentrés au village. A peine une heure après, des Pacificateurs se sont présentés à la porte et ont emmené l'oncle de Rose. Il avait été dénoncé. Il a reçu publiquement cent coups de fouet, officiellement parce qu'il est interdit d'entraîner un enfant en prévision des Hunger Games. Balivernes. Il est mort deux jours après, suite à une infection de ses blessures. C'est pour cette raison que Rose hait les Pacificateurs et méprise ses parents, ces lâches incapables de tenir tête au Capitole, comme l'a fait son oncle. C'est à partir de ce jour-la qu'elle a appris à maîtriser ses sentiments et qu'elle a commencé à porter un masque d'indifférence et d'arrogance. Désormais, seuls ceux qui se souviennent de l' "adorable petite Rose" qu'elle était savent qui elle est réellement.
Quant aux Hunger Games..Elle préfère ne pas y penser. Cela lui rappelle son oncle. Elle se moque bien que sont nom sorte, elle se débrouillerait dans l'arène. Non, ce qu'elle craint, c'est que le nom de Gary Hippwood soit tiré au sort. Elle ne pourrait pas le protéger de la cruauté des Jeux. Ni le sauver. Personne ne se porterait volontaire pour prendre sa place. Pour sûr, il mourrait dans l'arène. Et ça, elle ne le supporterait pas. Voilà pourquoi elle ne veut pas y penser. Il lui reste encore trois ans, trois ans à profiter de Gary avant de craindre le pire une fois par an. Un peu plus chaque année.
Foutus Jeux.