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Petite orpheline, pieds nus dand la neige... [JOUR1]

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AuteurMessage
Trishteh Yeleen
Trishteh Yeleen
+ District Onze +


♣ Nombre de message : 947
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Petite orpheline, pieds nus dand la neige... [JOUR1] Empty
MessageSujet: Petite orpheline, pieds nus dand la neige... [JOUR1] Petite orpheline, pieds nus dand la neige... [JOUR1] I_icon_minitimeDim 29 Sep - 18:44


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Marcher, encore et toujours, heureuse de son amnésie. Heureuse d'avoir oublié ce qui s'était passé la seconde d'avant et de ne pas (vouloir) savoir ce qui allait arriver celle d'après. Préférer slalomer entre les troncs des sapins et marcher sur les branches en faisant attention au bruit de mes pas, et aux craquements du bois sous mes pieds. Espérer arriver vite à la grande étendue de neige. Fière de sa résolution, elle fredonnait à mi-voix les paroles de cette chanson qui sonnait presque comme un hymne. Légère dans ses pas, elle était un petit oiseau avec les ailes atrophiées et une lame dans le bec. Un petit oiseau enfermé dans une gigantesque cage avec des renards, d'autres oiseaux, des papillons et des os, fermée avec une clef d'or ensanglantée, gardée jalousement par l'Échéance, inaccessible.

Le soleil commençait à décliner et assez rapidement. Je n'atteindrais pas l'autre forêt avant le lendemain. Il fallait que je reste et que je forme ici, encore avec les autres tributs à proximité. En espérant qu'ils dorment aussi, comme j'en avais l'intention ! Je me suis arrêtée à une branche en fourche où il serait assez agréable de s'installer. Mais c'était sans compter la température qui descendait assez rapidement et le vent qui se levait. J'ai vite sorti ma grosse couette et je me suis emmitouflée dedans, en position foetale, avec la couverture qui me passait bien au dessus de la tête, hermétiquement. Un nuage de fumée sortait de ma bouche à chaque fois que j'expirais. Le vent avait plus de mal à traverser ma carapace douillette mais je n'étais pas encore réchauffée pour autant : outre le vent, je n'avais jamais eu une température aussi froide même au plus profond des hivers du onze. Un bon point, grâce aux gants et aux doubles chaussettes, je n'avais froid ni au pied, ni au mains. Soudain le ciel s'est allumé et l'hymne de Panem retentit. Il y défila tous les visages des morts du jour. Celui de Llevana apparut et, sans grand étonnement, celui de William aussi. Ça ne me toucha pas et je n'ai même pas compté le nombre de morts pour obtenir le nombre de tributs encore en vie. J'ai préféré me perdre dans le vide de mes pensées, c'était bien plus instructif. Puis l'hymne s'éteignit et la température chuta encore un peu. J'aurais aimé faire un feu mais je n'avais absolument pas de quoi l'allumer... Pourquoi je n'étais plus trop dans la forêt profonde qui avec la densité d'arbres m'aurait encore plus protégée du vent ? Après une rapide hésitation, je me suis levée et, la couverture toujours sur les épaules, j'ai essayé de courir pour essayer de me réchauffer en plus de m'enfoncer dans les sapins. Heureusement que j'avais l'habitude courir de branches en branches même les yeux fermés. J'avais les dents qui claquaient et des larmes qui me piquaient les yeux mais qui ne voulaient pas couler. Mon visage, la seule partie de mon corps qui était encore exposée au vent me lançait, comme si on me plantait des milliers d'aiguilles de glace dans la peau. Mes cheveux, qui n'étaient pas attachés et assez long volaient dans tous les sens, me fouettant la peau, enfonçant les aiguilles.

Au bout de peut-être une heure de marche sur les branches (ou 3 ou bien juste 10 minutes) j'ai trébuché puis je me suis rattrapée in extremis, et, trop fatiguée pour me relever, je me suis adossée à la branche, genoux repliés sur la poitrine. Ma course folle dans le noir m'avait un peu réchauffée et j'avais le souffle court. Je me suis de nouveau enveloppée dans ma couette - Ulyss, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans, encore merci - qui était heureusement assez grande pour me couvrir entièrement. Puis, illuminée, j'ai pris mon oreiller et mes pierres que j'ai fourré dedans et que j'ai ensuite placé sur mon ventre, dans ma veste. J'avais entendu une fois que si ton ventre était au chaud, le reste l'était aussi. Les pierres étaient tièdes mais contre ma peau glacée elles étaient brûlantes. Mon souffle s'est calmé, en même temps que mon corps se réchauffait. C'est finalement le bruit du vent dans les branches qui me berça, la fatigue de cette première journée me rattrapa doucement. Je me suis réveillée quelque heures plus tard, quand un rayon de soleil qui réussit à se faufiler à travers les branches se posa sur moi. J'ai poussé la couette et me suis étirée de tout mon long. Mes jambes étaient en compote et un peu flageollantes quand je me suis levée. Puis mon ventre s'est mis à gronder et j'ai donc mangé 2 lanières de boeuf et une tomate. Je ne sais pas ce que je donnerais contre un bon chocolat chaud, une tisane ou un thé... Et je suis repartie sur mon chemin, murmurant la même chanson que la veille.

Je n'avais qu'une hâte, qu'il se mette à neiger. J'avais envie de voir virevolter puis tomber les flocons blancs immaculés dans leur innocence et les voir rejoindre leurs amis, leur famille au sol. Vous n'avez jamais pensé à la famille des cristaux de glace ou des gouttes d'eau ? Moi j'ai toujours eu cette notion bizarre dans ma tête. Pour moi, quand j'étais plus petite surtout, chaque plus petite particule était vivante et ressentait la sympathie et l'amour. Mon amnésie forcée me faisait un peu revenir à mon enfance, douce ou presque. Vu le peu que j'avais connu ma mère, elle ne m'avait pas manqué tant que ça... Le seul souvenir que j'avais d'elle, c'était une voix, ou plutôt le fantôme d'une voix, qui chantait une mélodie que je ne pourrais certainement pas vous rechanter maintenant. Je me souvenais de l'air et il m'arriver parfois de m'endormir en la fredonnant pour moi-même. Mais ne me demandez pas de me souvenir des paroles. Déjà parce que je crois que c'était une chanson triste que de toute façon je ne voudrais pas m'en rappeler et ensuite parce que c'était tout simplement bien trop ancien. Mais qu'importe, c'était du passé et n'avais-je pas tiré un trait dessus ?

J'étais enfin arrivée à l'orée de la forêt. À nouveau, je voyais le volcan et ses pentes (il va d'ailleurs falloir que je fasse un détour pour prendre de nouvelles pierres, les miennes sont froides). En face de moi et apparement assez loin quand même, il y avait la seconde forêt, mon nouveau refuge. Avec précaution, je suis descendue de mon perchoir, atterissant doucement dans la neige, qui crissa sous mon poids. Soudain, je me suis rappelée de ma gourde vide qui attendait sagement dans mon sac. Je l'ai sortie et remplie consciencieusement avec la neige à mes pieds. Grâce aux gants d'Ulyss, le froid et l'humidité ne traversait pas et n'atteignait pas mes doigts, ce qui m'avait bien servi cette nuit. Quand la gourde fut pleine, je l'ai rangée dans ma sacoche en essayant de la plaquer entre les deux pierres qui diffusaient toujours leur douce chaleur. Elle pourrait doucement se réchauffer comme ça j'aurais bientôt une gourde pleine.

Puis je me suis redressée et j'ai commencé à marcher, m'enfonçant de plus en plus dans cette prairie blanche qui avait été sculptée par le vent cette nuit en petites bosses, creux et crêtes. Un silence, troublé juste par le bruit de mes pas. Je ne chantonnais plus, ma chanson était finie. J'étais ni concentrée, ni perdue dans mes pensées comme d'habitude. J'étais simplement là, à m'enfoncer dans la poudreuse à chaque pas, en essayant d'oublier chaque fois celui d'avant. Aucun oiseau ne voulait gazouiller, et pour l'instant personne ne semblait être à mes trousses. Mais au pire qu'il me rattrape, non ? Je n'ai plus de passé, et pas encore d'avenir à perdre. Et puis, il ne neige pas.



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