The Hunger Games RPG
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Noir était le sang, rouge était la nuit ♫ [Ashe]

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MessageSujet: Noir était le sang, rouge était la nuit ♫ [Ashe] sang - Noir était le sang, rouge était la nuit ♫  [Ashe] I_icon_minitimeMar 30 Juil - 22:41



Mon rêve était de mourir,
De mourir dans un dernier rire.
Mon rêve était de disparaître,
De disparaître comme on m'a vu naître.

Je voulais que la vie m'efface,
M'efface de ce monde matériel.
Je voulais que la vie m'efface,
M'efface et m’arrache les ailes.

Je ne voulais plus voler,
Je souhaitais tomber.
Je souhaitais m'écraser,
Je ne voulais plus songer.

Songer au sens de la vie,
Songer à chaque nouvelle nuit,
A chaque nouvelle lune et nouveau jour,
Nouveau jour sans lumière et sans amour.

Ma plume gratte le papier. Encore et encore. Sans s'arrêter. Je ne sais plus vraiment depuis combien de temps. Je ne veux pas le savoir. Je ne veux pas compter. Tout ce que je sais, c'est que j'écris. J'ignore pourquoi, mais j'écris. J'en ai besoin. Enfin non, je n'en ai pas "besoin". Un déchet comme moi, une ordure de la pire espèce, n'a besoin de rien. Mais j'écris. J'écris et j'aime cela. La poésie renferme cette beauté que je n'ai jamais su voir. La poésie a su dompter des sentiments que je n'ai jamais été capable de ressentir moi-même.
Dans mes poèmes, je retrouve cette Sham que j'aurais aimé être. Une Sham humaine, certes triste, mais capable d'espérer, de désespérer. Capable d'aimer aussi. Capable de vivre et de mourir. Capable de tout et rien à la fois.

Mon existence ne rimait à rien.
Sans couplets, ni refrain,
Sans rythme et sans mélodie,
Elle n’était que mélancolie.

Ma vie est un soleil noir
Ma vie est une lune sans couleurs.
Noir comme le désespoir,
Sans couleurs, comme le déshonneur.

Je ne voulais plus parler,
Mais je souhaitais crier.
Je souhaitais m’étrangler,
Je ne voulais plus respirer.

Tandis que mes larmes coulaient,
Je regardais mon bras avancer et reculer.
J’écrivais l’ombre de mes tourments,
J’écrivais avec mon sang

Mon sang noir comme l’encre,
Une nuit rouge comme le sang.

Noir était le sang, rouge était la nuit.

Ma plume gratte le papier. Encore et encore. Sans s'arrêter. Et le temps passe. Et la nuit file. Doucement, je ferme les yeux. Bientôt, j’entends ma plume et mon carnet chuter au sol. Je ne les ramasse pas. Je ne bouge plus. Je laisse le sommeil m’emporter, loin, très loin de cette chambre luxueuse. Loin, très loin de cette vie acerbe que je ne supporte plus.
On me parle. C’est une voix douce que j’entends, celle de l’océan. Le véritable océan, pas les pauvres piscines à vague artificielles que l’on peut trouver au Capitol. Non, un océan pur et naturel. Frais aussi. Il me parle. Il me berce. Il veut m’emmener, m’étreindre avec ses bras de vagues et de sel, m’embrasser avec son écume, me rafraîchir avec ses embruns.
Au début, je ne comprends pas. Je me demande pourquoi il est là, tout près de moi, avec son corps si grand et sa peau si bleue. Puis finalement, je saisis. Je me suis endormie. Alors, j’arrête de penser et me laisse emporter dans des eaux tumultueuses mais tout de même bien plus calme que la mer déchaînée qu’est le monde réel. Je me laisse voguer vers de nouveaux horizons, loin de mes soucis et loin de cet esprit pervers qu’est le mien.
Je suis enfin seule. Personne ne me suit.
Personne.
Et c’est mieux ainsi.

Je dérive enfin, dans un océan… de solitude.

***

Des formes floues mais colorées tournicotent autour de moi ; elles m’enlacent, elles m’étreignent ; s’éprennent de moi peu à peu. Sortant de ma tête et de mes yeux, sortant de mes bras et de mes jambes, sortant de mon corps et de mon cœur, elles me traversent et me recouvrent, elles me piègent et me libèrent.
Je contemple ces guirlandes délavées ; me laisse porter et bercer par ce monde fraîchement sorti de mon esprit, ce monde que moi et bien d’autres rêveurs avions surnommés l’Imaginaire, avec un grand « I ». Je croule sous les paysages qui s’offrent à moi, je croule sous les paysages qui s’entassent au-dessus de moi.
Il ne faut que peu de temps pour que je sois engloutie. Est-ce la fin ? Vais-je mourir par la faute de simples substances immatérielles tapes à l’œil et obstruées de motifs et de formes ? Est-ce la fin ? Ma fin ? La fin de cette femme immonde et abjecte que je suis ? Vais-je mourir noyée par ces flux de liquide si semblables à de l’eau ? Est-ce la fin ? Vais-je mourir dans ce monde que ma propre imagination a créé  ; ce monde noir emplit d’étendues de vaguelettes colorés, représentant l’océan sous toutes ses têtes ?
Il me suffit d’ouvrir les yeux pourtant. Il me suffit d’ouvrir mes yeux, pour m’échapper, pour respirer, pour fuir, pour ne plus souffrir. Mais est-ce que je souffre ? Non. Je ne ressens qu’un manque d’air, qu’un étouffement, rien de plus. Je ne ressens que la désagréable sensation d’être ligoté, pieds et jambes liés. Mais n’est-ce pas étrange ? Oui, sans doute. l’Imaginaire est un univers qui explique le mieux le mot « liberté ». Il est un univers, le seul et l’unique, dans lequel on peut voler et respirer réellement, remplissant nos poumons d’un oxygène tout autre que celui dont les humains on tant besoin, remplissant nos poumons d’idées et de ressentis, d’aventures et de récits, de silhouettes et de visages, qui n’appartiennent qu’à soi.
Alors pourquoi, au grand pourquoi, je n’arrive pas à inspirer une grande bouffer de cette lotion miracle ? Pourquoi au contraire, ce grand nombre d’imagettes m’empêchent de faire ce qui m’est essentiel ? Est-ce leur grand nombre ?  Je ne crois pas.
Alors l’Imaginaire, reflète-il ce que je vis en cet instant ? Oui, car je suis une âme torturée, une âme bouleversée. Je suis une femme brisée.
Je tourbillonne un instant, dans un typhon de formes ; puis soudain, alors que mes yeux ne sont remplis que de cercles et de rectangles sans queue ni tête, j’atterris sur des rondins de bois attachés entre eux ; un radeau. Autour de moi ? De l’eau, une étendue d’eau, rien que de l’eau, clair, turquoise ou foncée par endroit.

Je suis plongée dans un rêve bleu.
Le vent souffle.
Je suis seule, perdue en pleine mer et le vent souffle. Ici, le silence n’existe pas. Il n’y a que moi, rien que moi, mais de petits bruits résonne çà et là. Sans fin. Inlassablement. Le chant des bourrasques tourbillonne autour de mes oreilles, les flop-flop régulier des grandes vagues teintées remontent en moi comme une douce mélodie, et les gloussements des joyeux goélands qui volettent dans le ciel cyan puis plongent avec amusement dans l’eau salée pour en sortir un petit poisson argenté qui frétillent, se répètent en écho à des kilomètres à la ronde, donnant une note de musique de plus à la belle comptine de la vie marine.  
Soudain, une porte se met à grincer. Rien de plus normal quand on est perdu au milieu de l’océan. C’est bien connu, il y a beaucoup de porte grinçante dans le monde marin. Plein.

L’eau se fracasse à grand bruit sur les parois rocheuses. Sous le soleil qui s’éteint, le monde semble soudain vivre. La nuit approche et les oiseaux crient, et les vagues hurlent.
Et je regarde le spectacle qu’offre la nature. Et je me perds dans le bleu de la mer, dans le rose des nuages, dans l’orange du ciel et dans les couleurs du crépuscule.
Mon cœur bat. Je vis.
Je vis pour voir le paysage s’animer. Je vis pour le voir s’illuminer. Je vis pour le voir danser.
Je vis car la réalité est enfin derrière moi.
Je vis car je rêve.
En cet instant, mon cœur est bercé par le va-et-vient de l’eau salée, par sa valse écumante.  Le souffle du vent sur mes cheveux, les pâles rayons qui éclairent mon visage. Le calme profond de l’atmosphère maritime. Le monde m’attrape, le monde m’absorbe.
Le monde m’enivre.
Je voudrais me jeter dans les bras invisibles de l’eau, plonger dans sa bouche salée, disparaître de la surface, dans le silence aquatique de la mer.
Mais je ne peux pas. Je n’en ai pas le droit. Mon rêve ne me le permet pas.

Dans le lointain, une porte semble se refermer. Je vous l’ai dit, il y a beaucoup de portes en mer… Attendez une minute. De portes ? J’ai bien dit de portes ?
Sous la surprise, je bascule en avant et tombe dans l’eau calme. A ce moment précis, elle se met à se déchaîner. Je ne vois plus rien. Mes yeux sont en feu, complétement irrités par le sel des vagues. Je ne sais plus où je suis. Je ne sais plus rien. Et je m’enfonce dans l’abîme.

C’est le noir.

Le noir complet

***

J’ouvre les yeux. Mon visage ruisselle de sueur, mais peu m’importe. Tout est enfin terminé. Quel drôle de rêve. Quel horrible rêve. Etrange, comme d’habitude, mais aussi malsain. Je ne me rappelle plus de grand-chose. Seule une chute me revient à l’esprit. Une chute dans l’eau glacée et une effroyable sensation de brûlure et de picotement. Pourtant, il me semblait que tout se passait bien au début. Qu’est-ce qui a bien pu me faire basculer ?
Je ferme les yeux un moment. J’essaie de me remémorer chaque image que j’ai pu voir et chaque bruit que j’ai pu entendre. Et puis, je me souviens… La porte qui grince. La porte qui se referme.
Instinctivement, je tourne la tête vers la droite, pour poser mes yeux sur l’entrée de la chambre. Je ne peux m’empêcher de crier de surprise. Penchée vers moi, la gamine du district 2 que j’ai habillé tout à l’heure me souris. Ses yeux sont vides, comme si elle avait trop bu.
« Hey gamine, si t’as de la bière, ce ne serait pas de refus. Ça fait un après-midi que je n’ai pas pris une bonne cuite, je suis en manque de sensations. »
Tout en parlant, je la contemple plus attentivement. Et alors, je l’aperçois… Le gros couteau de cuisine qu’elle tient dans ses mains. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je n’en peux plus. Alors sans crier gare, j’éclate de rire. Un couteau de cuisine. Elle veut m’égorger dans mon sommeil… Carrément. Je ris. Je ris sans m’arrêter. Je ris autant que la fois ou la styliste rousse, Valentina, m’a flanqué toute une ribambelle de gifles.
« Tu veux te venger, c’est ça ? Bah écoute, t’es libre de me trancher n’importe quelle partie du corps, j’en ai rien à faire » je m’exclame, hilare.
Je me lève alors, et me dresse devant elle. Je suis nue, c’est normal, je ne dors jamais habillée.
« Choisis la partie du corps que tu préfères, mon chou »
Je sens que je vais m’amuser. J’aimerai bien la faire saigner aussi cette gamine, mélanger son sang au mien, pouvoir lui faire du mal. Mais je ne peux pas. Si je lui fais ne serait-ce qu’une égratignure, je me ferais supprimer le lendemain.
Attendant une réaction de sa part, je baisse les yeux. Ils tombent sur ma plume et mon carnet. La page est ouverte.

« Mon sang noir comme l’encre,
Une nuit rouge comme le sang.

Noir était le sang, rouge était la nuit. »

Pour une fois, j’avais raison. La nuit pourrait bel et bien être rouge. Rouge comme le feu, rouge comme la violence. Et mon sang sera noir. Noir comme la haine que me porte cette gamine surentraînée, et noir comme la haine que je porte dans mon cœur.
Ce soir, je vais vivre.
Je relève les yeux vers la tribut et son fameux couteau.
« Qu’est-ce qu’il y a ? T’as pas les couilles pour m’éventrer, ou quoi ? Bon certes, après ça, tu mourras par « accident » dans l’arène, mais le jeu n’en vaut-il pas la chandelle, petite Cro-Magnon  ? »
Je me remets à rire.

Ce soir, le sang sera noir et la nuit sera rouge.  


Dernière édition par Sham Butterfly le Mer 31 Juil - 17:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Noir était le sang, rouge était la nuit ♫ [Ashe] sang - Noir était le sang, rouge était la nuit ♫  [Ashe] I_icon_minitimeMer 31 Juil - 12:48

Noir était le sang, rouge était la nuit.


Sham Butterfly va me le payer. Elle nous a ridiculisée moi et Alex à la cérémonie d'ouverture ! Venant du district deux, on s'attend à que l'on sois magnifique et pas ridicule. Il est temps de passer à l'action. Comme j'avais prévu, je vais l'égorger. Dès qu'elle se réveille, je vais la menacer comme si c'était un tribut. Elle me haie. Je la haie. Au moins, je rendrais service aux futurs tributs du district deux. Je me demande si je suis soul, je pense que j'ai trop bu avec Alex ce soir...
Ce qui est parfait, c'est que tout le monde dort et il est temps de passer à l'action.
La voilà, tranquillement endormi, le sourire aux lèvres... et me voilà dans sa chambre avec un stupide couteau de cuisine. Ce qui est énervant, c'est que la porte grince, mais je la referme aussitôt. Je me montre souriante. Un peu trop même.
Ce qui devait pas arriver, arriva. Elle tourne la tête vers moi et...
- Hey gamine, si t’as de la bière, ce ne serait pas de refus. Ça fait un après-midi que je n’ai pas pris une bonne cuite, je suis en manque de sensations.
- J'ai préférée ne rien laisser. Mais si tu veux de la drogue, va dans les districts pauvres qui te ressemble.

Sham pose son regard sur mon stupide couteau et elle éclate de rire. Moi même, je me joints à son rire. Mais je m'arrête vite de rigoler en m'approchant d'elle. Je crois vraiment que j'ai trop bu. C'est mon corps qui contrôle, pas moi.
- Tu veux te venger, c’est ça ? Bah écoute, t’es libre de me trancher n’importe quelle partie du corps, j’en ai rien à faire.
Elle se lève et se dresse devant moi. Sham est pas du tout habillée et je m'en fiche.
- Choisis la partie du corps que tu préfères, mon chou.
Sham est d'un air amusée. Malheuresement, ça ne fait pas partie de mon plan. Elle va hurler de douleur et réveiller tout le monde. Je ne serais pas tribut, mais muette. Ou sois, ils arrangeront pour que je meurs dans l'arène.
- Si tu tiens tellement à mourir, ça existe le suicide.
C'est vrai quoi. Sham s'en fou que je tranche n'importe quelle partie de son corps. Elle baisse les yeux. Un carnet et une plume. Qu'il y'a t'il d'aussi intéressant ? Je décide de ramasser le carnet et lire la page ouverte.
- Qu’est-ce qu’il y a ? T’as pas les couilles pour m’éventrer, ou quoi ? Bon certes, après ça, tu mourras par « accident » dans l’arène, mais le jeu n’en vaut-il pas la chandelle, petite Cro-Magnon  ?
- T'aurais mieux fait de porter mon costume. Et puis, tu ne montre pas à quel point les créations du Capitole est à la mode. Tu vas mourir toi aussi de toute manière et j'ai hâte de voir ça. Je suis tentée de te trancher un doigt, un doigt de mauvaise styliste en moins
, dis-je d'un ton sec tout en lisant.
« Mon sang noir comme l’encre,
Une nuit rouge comme le sang.
Noir était le sang, rouge était la nuit. »
- Il faut croire que Madame est plus poète que styliste.
Je jette le carnet sur le lit avec un sourire qui cachée un air sadique. Je suis bien tentée de lui trancher un doigt..
- Je suis ici pour te prévenir. Tu m'as ridiculisée, à mon tour de jouer.
Elle ne sait absolument pas ce qu'il l'attend pendant les interview, mais pas du tout...

(Je t'adore ma petite Sham 8D)
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MessageSujet: Re: Noir était le sang, rouge était la nuit ♫ [Ashe] sang - Noir était le sang, rouge était la nuit ♫  [Ashe] I_icon_minitimeMer 7 Aoû - 0:21

« Si tu tiens tellement à mourir, ça existe le suicide. »
Tiens, c’est vrai, j’avais oublié. Je me demande bien pourquoi je n’ai pas encore oser me trancher moi-même la gorge. Je vois déjà le sang. Je sens déjà la douleur. Je ressens déjà cette jouissance profonde que j’éprouverais en voyant la lame pénétrer ma chair. Une douleur. Un trou. Du sang. Encore. Une autre douleur. Un autre trou. Du sang. Encore. Oui, encore. Sans que ça n’en finisse. Plonger le couteau dans une jambe. Le plonger dans un bras, dans un pied, ou dans la poitrine. Regarder le sang couler, couvrir cette peau si pâle d’un rouge écarlate. Le voir se mouvoir en zigzaguant, simple danse enivrante.  Excitant geyser d’hémoglobine.
Le suicide… un ultime combat. Mon ultime combat. Un combat contre moi-même, contre ce corps, contre cette existence que je ne supporte plus, qui me consume de l’intérieur, qui broie à moitié mes entrailles. Un dernier moment sur cette Terre… un moment unique, presque onirique. J’entends d’ici mon rire, j’éprouve déjà le bonheur qui m’envahirait, une fois demi-morte, lorsque la douleur aurait atteint son point culminent. Oh oui, je donnerais tout ce que j’aie pour me donner la mort. Et pourtant… je ne peux pas. Je ne peux pas.
Pourquoi ? Parce que, quitte à devoir mourir un jour, je préférerai que quelqu’un m’assassine. Ce serait encore plus jouissif, plus intense. Un moment intime, plus intime que de faire l’amour. Un homicide prémédité, volontaire. Deux visages. Quatre yeux. Deux corps. L’un vivant et l’autre mort. Un rêve.
L’être humain ne naît pas seul. On lui donne la vie, on lui permet de vivre… Il devrait en être de même pour la mort. Il faudrait retirer la vie par la violence, dans la souffrance.
Car le monde est souffrance et se serait bien trop facile que de s’en aller en paix. L’esprit humain a besoin d’être torturé, son  corps aussi. C’est élémentaire, mes chers.
« T'aurais mieux fait de porter mon costume. Et puis, tu ne montres pas à quel point les créations du Capitole est à la mode. Tu vas mourir toi aussi de toute manière et j'ai hâte de voir ça. Je suis tentée de te trancher un doigt, un doigt de mauvaise styliste en moins. »
Un nouvel éclat de rire. Je me doute que ma jeune interlocutrice doit être étonnée, et relativement énervée que ses menaces ne portent pas leur fruit… Mais que voulez-vous ? Je ridiculise justement mes tributs pour ce genre de réactions. Si elle savait… Mais si elle savait à quel point elle me fait plaisir en ce moment même. Je suis bien tombée cette année… Un gorille qui veut m’assommer avec une massue et une guenon qui veut me trancher je ne sais quelle partie du corps. Noël arrive avec six mois d’avance.
« Oh oui, fais-moi jouir tu veux, ramène moi de la bonne gnole et tranche moi les seins !» je m’exclame dans un éclat de rire.
J’imagine déjà… Quelles sensations, mais quelles sensations. Du sang. De l’alcool. Un macaque violent à disposition. Quoi de mieux ? Même la douleur serait au rendez-vous… douce douleur, heureuse douleur. Je serais un mec, j’en banderai.
« Il faut croire que Madame est plus poète que styliste. »
Je la regarde les yeux vides, sans comprendre. Qu’est-ce qu’elle raconte ? Poète ?
« Espèce de stupide petite guenon ! » je hurle.
Elle a lu… Elle a lu… Elle a lu l’espèce de petite salope. Bordel. Comment a-t-elle osé jeter un œil sur mon carnet ? Comment a-t-elle pu ? Ça ne va pas se passer comme, ça ! Oh, que non ! Je vais lui montrer, moi. Je vais lui montrer qu’il y a des vertus comme le respect, que même une répugnante petite hystérique du District Deux se doit d’avoir.
Elle a osé… Elle a vraiment osé. Elle a vraiment osé. La vermine. Le déchet. Je vais la trucider moi. Me jeter sur elle, lui arracher la peau avec mes ongles, lui couper les doigts avec mes dents. Elle ne va pas s’en sortir comme ça. Jamais. Jamais. Pas tant que j’existerai. Le Capitol peut m’exécuter, me réduire à l’état de Muet, je n’en n’ai strictement rien à cirer. Cette gamine à oser violer mon intimité, les seules traces de mon humanité. Mon honneur vient d’être salit. Mon univers d’encre et de papier vient d’être brisé.
« ORDURE ! » je crie.
Dans la pièce, les rires se sont tus. A présent, ce sont les hurlements qui prennent le dessus. Ils se déchaînent, résonnent entre ces quatre murs soigneusement décorés.
Sans attendre, je bondis sur cette jeune fille bien stupide. Oubliant l’arme qu’elle tient à la main. Oubliant tout. Dans ma tête ? Le champ lexical de la violence… Massacrer. Déchiqueter. Éventrer. Torturer.
Tuer.
Oui, tuer.

Tuer.

Silencieuse se fait la faucheuse d'or,
Bruyants sont les combats à mort.
Mais quand la nuit déploie ses efforts,
Sous le voile, disparaît alors,
L'humanité.
Sous les lueurs du jour, apparaît alors,
La bestialité.

Vile est la tentation,
De céder à ses pulsions.
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MessageSujet: Re: Noir était le sang, rouge était la nuit ♫ [Ashe] sang - Noir était le sang, rouge était la nuit ♫  [Ashe] I_icon_minitimeMar 3 Sep - 15:33



Noir était le sang, rouge était la nuit.
Tu n'es pas trop fatiguée, j'espère ?

- Oh oui, fais-moi jouir tu veux, ramène moi de la bonne gnole et tranche moi les seins !

- Ce serait une bonne idée en effet... Mais vois-tu, je ne compte pas spécialement te faire plaisir. Je te ferais plaisir lorsque tu seras dans l'arène Mademoiselle la Poète, dis-je en jetant son carnet sur l'une des tables.

La provoquer est devenue vraiment l'un de mes occupations favorites.

En tout cas, son rire de sorcière est horrible. Horrible comme ses fichus vêtements et elle même. Elle n'a pas fait de cadeaux à moi et à mon équipier, je lui fais la même chose ! Je suis sûre qu'elle aimerait me voir la tuer maintenant. Mais si je le fais, j'ai plus de chances de finir Muette que Tribut et me remplaçer à ce stade serait impossible. Quoi que, je pourrais essayer de dissimuler mon meurtre en la cachant dans un placard à double-tour. Le lendemain, tout le monde se demanderais où elle serait et j'aurais des ennuis si on découvre l'identité de l'assassin... Mais j'aurais rendu service aux prochains tributs de mon district, ils ne seront plus ridiculiser à cause d'elle...

- ORDURE !

Bon ! Ca, c'est fait ! Sham a interrompu mes pensées meurtrières ! Maintenant elle va me faire quoi ? Elle compte m'insulter encore et encore ? Pleurer dans un coin ? Me tuer ? Oh, elle en brûle d'envies ! Mais il n'y avait plus le moindre rire dans la pièce. J'étais restée silencieuse pendant que Sham était en train de hurler. Tout à coup, elle bondit sur moi. J'ai envie de rire soudainement. Décidement, l'une veut la peau de l'autre, restes à savoir, qui va avoir l'honneur de la tuer en premier.

- Mais tu es complètement folle !

Complètement taré oui... Si elle arrive à me blesser avec mon couteau dans les mains, elle risque d'avoir quelques ennuis. Personne ne s'en prend à un tribut. Il faut arriver en un seul morceau dans l'arène. J'avais qu'une envie : la tuer. Elle doit avoir les mêmes envies que moi ! En tout cas, j'adore la provoquer. J'aimerais que dans l'arène, les sponsors m'envoient Sham comme mutation génétique. Au moins, elle ne ridiculisera plus personne par la suite. Et pourquoi pas... m'occuper de son cas maintenant ? Avec une grande taillade, un doigt coupé... Le rêve. Un doigt de mauvaise styliste en moins ! Avec un peu de mal - et de la chance - j'arrive à me dégager. Je fixe sans arrêt mon couteau... Moi aussi je brûle d'envies de la tuer.

- Au lieu d'être ici, tu devrais être dans un asile ! Quoi que, l'arène serait le mieux non ?

Je souhaite que à présent, il y'est un "incident" pour que je blesse Sham. Je fais tout pour qu'elle reçoit... une taillade ou pire ? Si quelqu'un la remarque, que Sham me dénnonce, j'aurais cas dire qu'elle m'a agressée ! Quoi que, c'est elle qui s'est jeté sur moi. Au moins, on risquera de l'empêcher de voir ses tributs - qu'elle souhaite ridiculiser toujours et encore. Je rendrais service à l'humanité...

Allez Sham, j'espère que tu n'es pas trop fatiguée car il est temps de s'entretuer un petit moment !


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Désolé franchement du manque d'inspi pitite Sham x_x

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MessageSujet: Re: Noir était le sang, rouge était la nuit ♫ [Ashe] sang - Noir était le sang, rouge était la nuit ♫  [Ashe] I_icon_minitime

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